Site UMMO-SCIENCES - Article 30
ARTICLE 30 Évolution et émergence
de l'homme. N'étant pas, et loin s'en faut, spécialiste de
cette question, je me suis beaucoup aidé pour réaliser
cet article, de ceux du site www.hominides.com et du numéro
1059 de "Sciences et Vie" de décembre 2005, intitulé
"l''Évolution a-t-elle un sens ?" Toute correction ou amélioration est la bienvenue |
L'option oummaine
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Le transformisme
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Les principes A partir de ses observations sur les variations individuelles au sein d'une même espèce, J-B Lamarck en a simplement déduit que les individus s'adaptent à leur milieu. Si les conditions climatiques, géologiques, changent durablement les êtres vivants transforment leurs corps (mais pas de manière contrôlée). Un organe peut donc se modifier pour répondre à un besoin. De plus cette transformation est transmissible à la descendance (hérédité des caractères acquis) Pour Lamarck ces modifications sont graduelles et non perceptibles à l'échelle humaine. Pour étayer sa thèse, Il cite en exemple le cou de la girafe qui s'est allongé pour atteindre les branches hautes des arbres. |
La critique Premier évolutionniste de son temps, Lamarck n'a pas réussi à prouver sa théorie par l'expérimentation. Les générations suivantes n'ont retenu de lui que l'hypothèse fausse de l'hérédité des caractères acquis alors qu'il fut l'un des rares à défendre l'idée d'évolution. Il avait trouvé le principe général d'évolution mais sans la manière... |
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L'évolutionnisme
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Les principes La terre a été peu à peu colonisée par les plantes, des organismes unicellulaires qui de mutations en mutations ont évolué vers des êtres plus complexes : les animaux (dont l’homme). L’évolution se fait par sélection naturelle, ce sont les animaux les plus adaptés a leur milieu qui survivent. Ce sont donc eux qui auront le plus de chance de se reproduire, et donc de transmettre leurs gènes. Un animal qui aurait une anomalie génétique, par exemple plus de poil que ses congénères, aura plus de chance de survie dans un environnement plus froid. Il pourra donc transmettre cette « anomalie positive » à toute sa descendance. Cette mutation se diffusera rapidement à toutes les nouvelles générations de cette espèce. |
La critique Cette évolution en douceur fait que nous devrions trouver des restes de tous les stades de l’ évolution , y compris et surtout de l’espèce qui nous intéresse : les hominidés… Et là, manque de chance ( ?) il y a de gros trous… nous n’avons pas encore trouvé la totalité de la lignée. Par contre toutes les sciences concernées confirment l’âge de la planète, des fossiles. La génétique vient renforcer que le principe général est bon ! Si Charles Darwin avait proposé en 1859 sa théorie sur l'évolution des espèces, il n'avait pas pu démontrer le mécanisme de l'hérédité des variations. Charles Mendel va, le premier, expliquer la transmission des caractères innés (Théorie Mendelienne 1900), c'est les débuts de la génétique. Mais c'est à partir de 1930 que la synthèse de la théorie de l'évolution va s'élaborer, grace aux apports de la Biologie, de la Géologie et de l'analyse mathématique (statistiques). |
Actuellement La théorie de l’évolution progresse au fur et à mesure des découvertes. Parfois une découverte pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses ! Un nouvel ancêtre découvert ne vient pas forcément s’inclure de manière exacte dans le buisson de l’évolution des hominidés et nous n’avons pas encore trouvé le fameux « chaînon manquant ». Le Darwinisme est vivant... et de nombreuses théories se sont appuyées sur ses propos visionnaires : la synthèse ou les équilibres ponctués par exemple... De nos jours la plupart des scientifiques sont en accords avec les principes généraux de l’évolution : Stephen Jay Gould, Pascal Piq, Yves Coppens (bien qu'en ce qui concerne celui-ci...),… |
Synthèse ou Néodarwinisme
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Les principes On peut répertorier 3 principes majeurs... |
La critique Depuis les années 70 la Synthèse a été remise en cause par la paléontologie. En effet, les découvertes récentes de fossiles ne s'accordent pas avec le principe d'évolution graduelle. Certaines espèces semblent surgir dans les couches géologiques sans que l'on puisse parvenir à les raccrocher directement à une lignée... Le darwinisme ne répond pas à toutes les questions... Sans remettre en cause la théorie de l'évolution selon Darwin, plusieurs études récentes apportent un éclairage nouveau sur certains points. Dans plusieurs interviews et l'un de ses livres
Yves Coppens émet des doutes
sur l'un des aspects de la théorie néo-darwinienne : le hasard dans les
processus d'évolution. |
Actuellement Sur l'héritabilité des caratères acquis. Une étude suédoise (Université d'Uméa) publiée dans l'Européan Journal of Human Genetics montre qu'un individu pourrait être influencé par le mode d'alimentation de ses ancêtres ! A noter : cette transmission se produit majoritairement sur la lignée paternelle. L'héritabilité épigénétique, hypothèse avancée par l'équipe suédoise,
pose problème... Car cette héritabilité fait resurgir les théories de
Lamarck, depuis longtemps balayées par le Darwinisme...
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Les équilibres ponctués
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Les principes S'appuyant sur la théorie de Darwin, Gould et Eldredge ont avancés l'idée, en 1972, que l'évolution des espèces ne se réalisait pas de façon graduelle et continue au cours des temps. Il semble au contraire que l´évolution se fait à travers des périodes ponctuelles d´intense activité évolutive séparées par de longues périodes stagnantes. Il y a donc des transitions rapides entre espèces, sur le mode des «révolutions génétiques». Ceci expliquerait pourquoi on ne trouve pas toujours tous les stades de l'évolution lorsque l'on étudie une espèce : il manque les individus intermédiaires. D'après Gould c'est tout simplement que ces stades ont été si rapides (à l'échelle du temps !) que nous n'avons quasiment aucune chance de les trouver. Age de la terre : 4.5 milliards d’années
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La critique Cette théorie a soulevé un flot de controverses, car Gould et Eldredge ont d'abord soutenu que l'évolution par équilibres ponctués était la règle dans les archives paléontologiques, tandis que les néodarwiniens stricts prétendaient qu'elle était plutôt l'exception. |
Actuellement Depuis le développement de cette théorie, les résultats des recherches sont venus tantôt soutenir cette thèse, tantôt la réfuter. Mais au milieu des années 1990, de nouvelles études, plus précises que toutes celles qui avaient été effectuées auparavant, ont nettement fait pencher la balance du côté de la théorie de Gould et Eldredge. Il semble bien en effet que le mode d'évolution par équilibres ponctués soit désormais la règle pour la paléontologie moderne. L'étude de certaines lignées animales (les crustacés par exemple) a effectivement apporté la preuve d'une évolution sur le mode des équilibres ponctués. Quelques lignées (comme la taupe) semblent évoluer plus graduellement... |
Processus d'évolution
interne
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Les principes C'est la théorie d'Anne Dambricourt-Mallasé, soutenue (totalement ou partiellement) par quelques grands noms tels que: Jean Chaline, Jean-Louis Heim, Edgar Morin, Jean Staune, les paléontologue Philipp Tobias et Yves Coppens pour ne citer qu'eux. La bipédie (et la stature redressée de l'homme) serait due à un processus d'évolution interne dont le principal acteur serait un os central dans le crâne : le sphénoïde, et non pas, comme pour les néodarwiniens à une adaptation au milieu par la sélection des mutations les plus intéressantes pour l'espèce qui soutiennent que le redressement du corps se serait ainsi développé chez les hominidés, apportant un avantage stratégique : la faculté de voir au-dessus des longues herbes de la savane. Mais pourquoi cette évolution du sphénoïde qui "oriente" la stature, la bipédie ainsi que la forme du crâne et de la mâchoire va t-elle toujours dans le même sens? Une "dynamique" serait contenue dans le programme génétique interne |
La critique La thèse d'Anne Dambricourt est violemment critiquée par la classe "scientifiquement correcte", sans cependant vouloir en débattre directement avec elle. En effet, c'est un pan entier du (néo)darwinisme qui devient de ce fait critiquable.
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Actuellement ... le débat fait rage ... surtout depuis l'excellent documentaire qu'Arte lui a consacré Ainsi on y apprend que la dentition de l'homme présente une instabilité croissante. Il y a une génération, nos parents avaient des problèmes lors de la sortie des molaires qui ne trouvaient pas leur place dans la bouche. La nouvelle génération rencontre le même type de problème lors de l'arrivée des pré-molaires... Ce phénomène est de plus en plus fréquent et se rencontre chez 70% des enfants européens, 90% des petits américains et à 95% au Japon. Ce n'est donc pas l'environnement qui serait responsable |
Proposition Denton
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Les principes Denton pense qu'il y a des mécanismes naturels non connus qui sont capables de produire l'évolution biologique parce que l'Univers contient ces potentialités. |
La critique
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Actuellement Lire le remarquable livre de Michael Denton "L'Évolution a t'elle un sens?" (Titre anglais: "The Long Chain of Coincidences") dont vous trouverez ici une note de lecture |
Le "dessein intelligent"
(Intelligent design)
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Les principes Ces "nouveaux créationnistes" considèrent qu'il y a un dessein intelligent dans l'univers - la vie humaine est trop complexe pour être le fruit du hasard - la théorie de l'évolution est trop frustre pour expliquer la complexité de la vie. La meilleure hypothèse alternative, c'est qu'une intelligence supérieure l'a organisée. La thèse centrale du mouvement intelligent design en ce qui concerne l'évolution biologique est l'idée d'irréductible complexité issue de la théologie naturaliste du début du XIX° ("L' horloger divin" du théologien William Paley) . |
La critique Comme le créationnisme, cette "théorie" est indémontrable puisqu'elle fait intervenir un élément qui nous est inaccessible... |
Actuellement On trouve la majeure partie des tenants de cette hypothèse dans les milieux protestants fondamentalistes de l'Amérique du Nord. Le livre "Of Pandas and people", de Percival Davis et Dean H. Kenyon
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Créationnisme et fixisme
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La théorie S'appuyant sur la Bible, négation totale du principe d'évolution des espèces. Georges Cuvier imagine toutefois une petite nuance : il n'y aurait pas eu une création unique mais plusieurs, successives. Ces "re-créations" feraient suite à des catastrophes planétaires (catastrophisme). Ce qui peut dans son esprit expliquer les restes fossiles d'espèces éteintes. Pour Cuvier notre faune actuelle n'est constituée que de survivants de la faune originelle. |
La critique A son époque, la Bible était la référence pour expliquer l'histoire du monde. Georges Cuvier était donc dans la majorité bien pensante. Il s'est violemment heurté avec Jean Baptiste Lamarck (transformisme) et avec son ancien professeur Geoffroy Saint Hilaire. |
Actuellement Sous théorie du créationnisme, le fixisme n'est plus développé que par quelques églises aux Etat Unis. |
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