E19 D409 |
Traduction JP Dernière Modification : 07/04/2018 |
Pas d'original disponible | |
Titre de la lettre : | Comment j'ai pris les photos à San José de Valdéras | ||
Date : | 26/08/1967 | ||
Auteur : | Monsieur Antonio Pardo | ||
Destinataires : | Monsieur Marius Lleget | ||
Langue d'origine : | Espagnol | ||
Notes : | Extrait (pages 104 à 122) du livre de Antonio Ribera et Rafael Farriols publié par les Editions de Vecchi "Preuves de l'existence des Soucoupes Volantes" 4T 1975 (Epuisé), traduction française de "Un Caso Perfecto" (ISBN-13: 9788401310409 - épuisé) par André Bernard. |
26 août 1967, Madrid
Mr. Marius Lleget
Barcelone
Monsieur,
Je me permets de vous adresser cette lettre en me référant au souhait que vous avez formulé dans votre livre Mythe et réalité des soucoupes volantes.
Je l'ai acheté dès sa parution car, depuis deux mois, je cherche à me documenter sur cette passionnante énigme.
Je me suis décidé à vous faire part de ce que nous avons observé dans la soirée du 1er juin dernier et à vous exposer les faits tels qu'ils me sont personnellement apparus sans aucune exagération ou déformation. Ce que je vais vous dire ne vous sera peut être pas très utile car je suppose que vous avez déjà dû réunir une grande quantité de témoignages du même genre puisque de nombreux Madrilènes furent, en même temps que moi, les témoins de l'apparition de ce véhicule volant, aéronef ou OVNI. La première partie de cette lettre ne vous apportera sans doute rien de bien nouveau ; mais, avec les modestes moyens dont je dispose, je me suis attaché à faire des recherches dans une direction particulière, et j'ai cru comprendre que certaines informations sur les fameuses tubulures vous faisaient défaut (à moins que vous n'ayez omis volontairement, pour des raisons certainement justifiées, d'envisager cet aspect du problème dans votre ouvrage).
Je dois d'ailleurs vous avouer ma propre confusion, en espérant que vous me comprendrez. Le lendemain de l'événement, j'ai été assez naïf pour le raconter aux gens qui travaillent avec moi au bureau. Bien entendu, comme j'aurais dû m'y attendre, j'ai provoqué leur hilarité et j'ai eu droit à quelques réflexions acerbes. J'en ai conclu que, parfois, il vaut mieux se taire que de passer pour un fou. Et puis, j'ai lu votre ouvrage qui m'a grandement réconforté. Mais, en même temps, il m'a permis de constater l'erreur que je commettais en formulant plusieurs hypothèses pour tenter d'expliquer logiquement tout cela. Quoi qu'il en soit, je comprends que les gens soient sceptiques ; j'ai réagi comme eux en pareille occasion jusqu'au jour où, par l'effet du hasard, j'ai été témoin de l'événement, ou plutôt moi, ma femme et ma fille aînée. Elles peuvent d'ailleurs confirmer l'authenticité de mon récit que la photo jointe a pour but d'illustrer. Les notes complémentaires que je vous envoie également ont été recueillies auprès d'autres personnes ; je les ai volontairement résumées.
A l'époque, nous allions souvent à San José de Valderas. Cette localité située à quelques kilomètres seulement de Madrid est toute proche de la route d'Estrémadure. La sœur de ma femme y habite et comme je fais la journée continue dans l'entreprise où je travaille, nous profitions de ce que les derniers jours de mai étaient beaux pour nous y rendre en voiture chaque soir. En fin d'après midi, vers les cinq heures, nous passions prendre ma belle-sœur et nous allions nous installer pour la soirée dans un endroit tranquille, à proximité du pays, non loin d'une petite pinède plantée derrière le château pittoresque qui est l'unique monument digne d'intérêt de toute la région.
Le 1er juin, nous nous sommes directement dirigés vers cette pinède car ma belle soeur était allée à Madrid pour y faire des achats et mon fils qui, habituellement, nous accompagnait, n'avait pu venir avec nous. Ainsi que nous en avons l'habitude, nous nous sommes installés tranquillement. Ma femme avait apporté son tricot et moi, je me suis mis sur l'herbe, à quelques mètres des arbres, pour lire le journal du matin.
Non loin de nous se trouvaient plusieurs familles et des couples d'amoureux.
Un peu avant huit heures et demie (il faisait encore jour et nous avions pris l'habitude de rentrer à la maison pour dîner avec toute la famille), ma fille qui bavardait avec sa mère nous fit remarquer quelque chose qui survolait le château. Malheureusement, nous n'avions pas pris notre paire de jumelles; mais les formes de l'engin étaient bien visibles de l'endroit où nous nous trouvions. Ce n'était certainement pas un avion. Au moment où nous l'avons regardé, il se balançait sur lui même sans avancer d'un millimètre; après quelques secondes, ce balancement cessa et il demeura complètement immobile, sa face inférieure circulaire disposée horizontalement. Puis, il obliqua rapidement à droite comme s'il allait partir et recommença à se balancer doucement.
Nous nous étions levés pour mieux le voir ; avant même que nous nous en rendions compte, nos voisins en avaient fait autant et la plupart d'entre eux tenaient leurs mains au dessus de leurs yeux, en guise de visière, pour se protéger des derniers rayons du soleil, qui commençait déjà à descendre à l'horizon. De l'endroit où nous nous trouvions, la vue était parfaite et le soleil ne nous gênait pas trop. Par l'effet de la perspective, l'appareil semblait de forme ovale mais on ne pouvait douter qu'en réalité il était rond. Bien que, par la suite, l'examen des photos nous ait fait changer d'avis, nous eûmes l'impression, ma femme et moi, que c'était un gros cylindre muni d'un disque qui le traversait de part en part à hauteur de son plan médian. Quant à ma fille, elle ne vit pas le disque et compara l'engin à une boîte à fromage. Plus tard, les photos révélèrent que ma femme et moi, nous ne nous étions pas gravement trompés. Je crus voir, dans la partie supérieure, quelque chose qui brillait comme si cela avait été en argent ou en verre. Une seule photo sur les sept que je possède permet d'apercevoir le dessus de l'appareil ; toutefois, il n'est pas possible, même après agrandissement du cliché, de se faire une idée exacte sur ce point particulier. Un autre témoin a déclaré avoir fait la même observation que moi mais ses indications ne sont pas probantes. On peut comparer le comportement de cet étrange objet volant à celui d'un hélicoptère ; mais cependant, il ne s'agissait certainement pas d'un appareil de ce type. Durant de longues minutes, peut être une douzaine (mais nous ne les avons pas comptées car nous étions trop surpris pour y penser) il demeura complètement immobile, comme suspendu au dessus du château de San José. Dans les deux ou trois premières minutes, nous étions si captivés que je ne pensai même pas à prendre des photos. Ayant tourné la tête un court instant j'aperçus un peu plus loin un homme qui braquait son appareil photographique vers le ciel et l'idée me vint d'en faire autant Sur les neuf clichés que j'ai pris, deux sont mauvais. Pour le premier, par exemple, j'ai opéré avec une telle précipitation que j'ai oublié d'enlever le couvercle de protection de l'objectif avant de déclencher l'obturateur.
L'aéronef (ou OVNI, peu importe l'appellation) cessa brusquement de se balancer et d'osciller, s'immobilisa dans une position horizontale et, tout à coup, s'éleva dans les airs à une vitesse vertigineuse. Je n'ai pu prendre aucune photo de son ascension. Je me rappelle seulement que ma femme, ma fille et moi, nous avons assisté à l'opération, sans bouger, comme pétrifiés. Le diamètre du disque varia sensiblement tandis qu'il s'élevait mais j'imagine qu'il ne s'agit là que d'un effet de perspective. Au début, ses dimensions apparentes nous avaient semblé supérieures à celles d'un avion ; au fur et à mesure qu'il montait vers le ciel, elles allèrent en diminuant. Bientôt, nous ne vîmes plus qu'un cercle de la taille d'une pièce de monnaie, très lumineux et de couleur orange pâle. Puis il disparut totalement à l'horizon en direction de Madrid.
Je voudrais maintenant apporter une précision sur un commentaire qui figure à la page 177 de votre livre. L'objet volant était de couleur orange et, lorsqu'il se trouvait à basse altitude, cette coloration paraissait plus soutenue et moins rougeâtre. Mais nous ne sommes pas d'accord avec l'hypothèse que vous avez émise, selon laquelle cette couleur serait provoquée par des reflets solaires. En effet, le soleil étant effectivement en train de se coucher, les tons dorés auraient dû apparaître seulement sur la face de l'astronef exposée directement à ses rayons. Or, tous les témoins du phénomène sont d'accord pour
affirmer que la coloration et la luminosité étaient uniformes sur toute la périphérie de l'objet, exactement comme s'il s'était agi d'un éclairage au néon. Nous sommes certains que si l'événement avait eu lieu en pleine nuit, nous aurions nettement distingué l'appareil à cause de la lumière qui en émanait directement car, au moment où nous l'avons vu, il faisait encore jour et le contraste lumineux était parfaitement évident. Tous les comptes rendus des autres témoins avec lesquels vous avez déjà pris contact et que vous interrogez probablement les uns après les autres ne peuvent que confirmer ces indications. D'autre part, je dois avouer que nous avons eu de sérieuses discussions au sujet du signe qui apparaissait sur le "ventre" (ou: sur la face inférieure) de l'objet volant. Pour moi, il avait la forme suivante :
(E19-1)
tandis que ma femme et ma fille étaient pratiquement d'accord pour le représenter ainsi:
(E19-2)
Le doute subsista jusqu'à ce que les clichés soient développés, ce qui démontre à quel point il est facile de déformer une image que l'on a observée et de formuler à son sujet un jugement hâtif, alors qu'on n'a pas disposé du temps suffisant pour procéder à un examen valable. Ainsi s'expliquent également les discussions passionnées qui, sur tel point de détail ou sur tel autre ont opposé tous ceux qui avaient vu l'appareil mystérieux. A titre d'exemple, je citerai le cas de ce jeune homme qui, ayant assisté à la scène, déclara avoir nettement distingué une rangée de fenêtres disposées sur tout le pourtour de l'engin. L'étude des photos (dont nous avons tiré des agrandissements) permet d'affirmer que ces fenêtres n'existent pas. Quoi qu'il en soit, nous étions tous d'accord (y compris plusieurs habitants de San José qui observèrent également le phénomène depuis leurs maisons) pour penser qu'il devait s'agir d'un prototype d'avion en train d'effectuer un vol d'essai.
Le soir même, aussitôt arrivé dans la capitale, je téléphonai à l'aéroport et restai sans voix quand on me répondit textuellement que les Quatre Vents Aéroport civil d'intérêt local niveau Aéro-club ainsi que Barajas Aéroport de Madrid ignoraient absolument tout de la présence d'un avion possédant de telles caractéristiques. On me précisa que de nombreux appels téléphoniques semblables au mien, provenant de particuliers et de quelques journaux avaient déjà été enregistrés; enfin j'appris que l'affaire venait d'être soumise aux autorités supérieures qui, de toute façon, ignoraient tout autant ce qui était arrivé. Cependant, vous voudrez bien noter, Mr. Lleget, que cette affirmation est en contradiction avec la révélation que deux officiers de l'aviation me firent deux jours plus tard. Mais je reviendrai sur ce point particulier. Je précise encore que j'appelai la rédaction d'ABC Quotidien madrilène dont j'obtins encore moins d'éclaircissements.
Chaque soir, après le dîner, nous nous rendons chez des voisins avec lesquels nous entretenons des rapports d'amitié. Ce jour-là, le phénomène auquel nous venions d'assister fut évidemment le seul sujet de conversation. Très rapidement, ils affirmèrent, sans plus réfléchir, qu'il s'agissait tout simplement d'un hélicoptère. C'est tout au moins ce qu'ils avaient déduit de notre récit. La discussion prit une tournure si animée que nous décidâmes d'extraire la pellicule de mon appareil photographique (un Paxette avec objectif 1: 2,8) et de la développer, bien qu'elle n'ait pas été encore totalement utilisée. Le fils de ce monsieur s'est passionné pour la photographie pendant un certain temps et possède un appareil pour faire les agrandissements. Je vous envoie deux des épreuves que nous avons tirées dans des conditions assez rudimentaires. Je conserve sept négatifs semblables. Ces deux là sont les plus nets de toute la série; les autres ont été surexposés car le diaphragme était trop ouvert.
Plus tard, j'ai fait agrandir chacun des négatifs en faisant ressortir exclusivement l'aéronef. Mais rien de particulier n'apparaît sur les photos ainsi obtenues, si ce n'est le signe étrange tracé sur la face inférieure. Le jour suivant, c'est à dire le 2 juin, les éditions du soir des journaux annoncèrent l'événement. Le matin même, j'avais eu une nouvelle discussion avec mes collègues de bureau qui, encore une fois, ne m'avaient pas ménagé leurs sarcasmes. Je décidai à ce moment là de ne plus prendre le risque d'être ridiculisé. Et pour y parvenir, je ne fis plus aucun commentaire à personne sur cette affaire. Malgré l'abondance et la concordance des témoignages, quelques journaux eurent le cynisme de prétendre que nous étions des "visionnaires". Vous comprendrez certainement, Mr. Lleget, qu'en certaines circonstances et compte tenu des divers impératifs de la vie en société, on puisse être contraint de se taire pour ne pas devenir la cible de l'ironie d'autrui. C'est pourquoi, ainsi que je l'ai déjà dit, j'ai décidé d'effectuer une petite enquête pour mon propre compte. Mon objectif est facile à définir : parvenir à isoler, dans l'amas des versions discordantes, celles qui me paraîtraient présenter le plus grand intérêt. Le samedi de la même semaine, je me rendis dans un quartier de Madrid où, selon les indications de la presse, l'objet avait été aperçu. C'était le quartier de Santa Monica qui est situé près de la route d'Estremadure. Notons au passage que l'aéronef (ou OVNI) fut observé à peu de distance de cet axe routier et que San José de Valderas se trouve également à quelques kilomètres. Plusieurs habitants de Campamento et de Santa Monica ont pu suivre de leurs balcons les évolutions de l'appareil et ils ont assisté à une scène encore plus étonnante: tous affirment qu'il est descendu non loin d'une route secondaire toute proche qui conduit à Boadilla del Monte.
J'ai pu m'entretenir par téléphone avec le propriétaire ou un employé du restaurant La Ponderosa (Tel. 23.80.403) qui se trouve sur le bord de cette route. Mon interlocuteur m'a fait un récit tout à fait stupéfiant de l'événement et il a précisé que plusieurs personnes avaient été traumatisées en voyant descendre du ciel un engin circulaire de taille gigantesque. Il m'indiqua que la zone dans laquelle les témoins avaient vu descendre le vaisseau aérien se situait entre le km 2 et le km 3 de la route de Boadilla del Monte. A l'endroit où l'atterrissage aurait eu lieu, quelques pancartes portent l'indication "Propriété appartenant au Domaine National". Le terrain est en pente douce et, sur la partie la plus élevée, se dresse une construction sans fenêtres. Le sol est recouvert de pierres entre lesquelles poussent des plantes et des herbes sauvages.
Selon ce qui m'avait été dit à La Ponderosa, des empreintes rectangulaires laissées par l'appareil avaient été observées sur le terrain. Mais, en une demi heure de recherches, je ne suis pas parvenu à en découvrir une seule. J'étais ennuyé car, sur la route voisine, deux ouvriers observaient mes allées et venues. Je m'approchai d'eux et leur posai des questions. Ils me confièrent qu'ils n'avaient rien vu cette nuit là ; ils savaient seulement que, le lendemain de l'apparition du "disque" (c'est ainsi qu'ils désignaient l'objet), le fils d'une de leurs voisines avait trouvé plusieurs tubes argentés alors qu'il flânait dans la campagne avec de petits camarades. Ils ajoutèrent encore qu'un habitant de Santa Monica avait également découvert des tubes semblables en cherchant dans les broussailles. Je leur demandai de bien vouloir me conduire chez leur voisine. Il s'agissait de la femme d'un maçon nommé Antonio Martin Martin. Effectivement, l'enfant avait bien ramassé un tube qu'il me montra et dont je vous envoie la photo. Malheureusement, il avait été découpé si maladroitement que toute la partie supérieure faisait défaut. Le garçonnet qui devait avoir une douzaine d'années, m'indiqua que des hommes ainsi que des enfants qu'il ne connaissait pas en avaient trouvé un certain nombre d'autres. Il m'a dit aussi qu'avant de parler de sa trouvaille à son père, il avait découpé le tube avec une tenaille et qu'à l'intérieur se trouvait une "eau" qui s'était évaporée immédiatement. Heureusement, il n'avait pas extrait le petit rouleau que je pouvais apercevoir à l'intérieur. Je dus presque supplier la mère et verser un pourboire à l'enfant pour que le petit tube me soit remis. Il est actuellement en ma possession et contient une lame faite d'une matière qui ressemble à du plastique.
A Santa Monica, on avait entendu parler de tubes de ce genre (il doit d'ailleurs en exister un certain nombre et vous êtes peut être déjà au courant). Certains habitants de ce quartier avaient vu, de loin, l'appareil qui descendait vers le sol. D'après ce qu'il m'a déclaré, D. Manuel Rivero Ciudad, négociant en produits coloniaux (Rue Sedano N° 33 à Santa Monica Tel. Madrid 23.81.732) fut témoin du phénomène alors qu'il se trouvait sur la route de Boadilla, à quelques kilomètres de là. Mme Eugenia Alonso (Rue Campo Florido N° 4, Santa Monica, Madrid) avait assisté à la descente du disque depuis son balcon où elle était en compagnie de sa fille. Mais cette dame très âgée put seulement me dire qu'elle avait été interrogée par de nombreux journalistes et qu'elle avait vu quelque chose qui ressemblait à un disque plein de feu.
Sur la route d'Estremadure, un ingénieur, Mr. Ramirez, qui était accompagné de sa femme, roulait en direction de Madrid. Il stoppa brusquement (et, derrière lui, tous ceux qui le suivaient) pour regarder l'appareil qui traversait le ciel à une vitesse stupéfiante. Il faut noter un détail curieux fourni par ce témoin: selon lui, l'engin était équipé de trois antennes (ou: barres) dont l'extrémité était garnie de lames de forme carrée (cet équipement n'apparaît sur aucune des photos que j'ai prises).
Dans le quartier de Campamento, j'ai eu une conversation avec deux officiers aviateurs. Ils ne savaient rien de plus sur l'événement que ce que tout le monde racontait ici et là. Cependant, ils affirmaient que le personnel du service de radio localisation (RADAR) savait que les autorités de l'aéroport faisaient faire une enquête dont les résultats seraient communiqués au ministère de l'Air bien que, dans la soirée et la nuit de l'apparition du VED Abréviation de Véhicule Extraterrestre Dirigé, aucune présence suspecte n'ait été signalée sur les écrans de contrôle.
Je me demande pourquoi les services officiels ne font rien pour informer exactement l'opinion publique et la tranquilliser. Je pense que vous, Mr. Lleget, vous occupez une position telle que vous pouvez facilement intervenir auprès du ministère et confirmer dans toute la mesure du possible les résultats de l'enquête effectuée sur l'ordre de celui ci. Pourquoi tant de mystères ?
Certains ont émis l'hypothèse que l'appareil était de nationalité russe. Ils fondent leur argumentation sur le fait que le signe visible sur la face inférieure de l'engin ressemble à une lettre ou à un caractère de la langue de ce pays (alphabet cyrillique). A mon avis, cette explication est tout simplement puérile. Je sais par ailleurs qu'on a demandé à l'une des personnes qui, comme moi, ont réussi à prendre des photographies de l'OVNI, de céder les négatifs de celles ci. Personnellement, je n'ai pas l'intention d'accepter une telle proposition aussi longtemps que toute l'affaire ne sera pas éclaircie. Voilà tout ce que je peux vous préciser, en plus des photos et de l'échantillon de matière que je vous expédie, Mr. Lleget. Nous souhaitons seulement que, grâce à votre expérience et à votre autorité dans le monde scientifique, vous parveniez à résoudre un problème que certains semblent avoir intérêt à maintenir dans l'ombre. Pour ma part, je ne suis pas disposé à me laisser importuner par d'interminables interrogatoires officiels, pour m'entendre conseiller finalement de garder le silence. Vous comprenez ce que je veux dire. En tout cas, il me paraît un peu absurde de chercher à ne pas rendre public un événement auquel des centaines de Madrilènes ont assisté.
Je vous adresse mes meilleures salutations en espérant que je pourrai prendre directement contact avec vous lorsque toute cette affaire sera terminée.
Antonio Pardo