E18 | Traduction ? Dernière Modification : 07/04/2018 |
Pas d'original disponible | |
Titre de la lettre : | Témoignage de José Luis Jordan Peña concernant l'atterissage d'Aluche | ||
Date : | 26/02/1966 | ||
Auteur : | Monsieur Jordan Peña | ||
Destinataires : | Monsieur Eugenio Danyans | ||
Langue d'origine : | Espagnol | ||
Notes : | Cette lettre a été écrite par Jordan Peña et envoyé au journaliste Eugenio Danyans en réponse à la lettre que le journaliste lui avait envoyé. Cette lettre n'est pas complète, au début Pena exprime son mécontentement du fait que les journalistes ont obtenu son adresse. Cette lettre est extraite (pages 56 à 62) du livre de Antonio Ribera et Rafael Farriols publié par les Editions de Vecchi "Preuves de l'existence des Soucoupes Volantes" 4T 1975 (épuisé), traduction française de "Un Caso Perfecto" (ISBN-13: 9788401310409 - épuisé) par André Bernard. |
Le dimanche 6 février, vers huit heures du soir, je rentrais chez moi, venant de Casilda de Bustos où j'avais passé la soirée avec quelques amis. La nuit était tombée et je roulais tous phares allumés en direction du quartier C d'Aluche où se trouve mon domicile. Soudain, quelque chose attira brutalement mon attention ; je crus tout d'abord qu'il s'agissait d'un hélicoptère mais cette impression fut brève car, sauf erreur de ma part, les rotors d'un tel appareil ne sont pas lumineux habituellement. C'était un disque blanc dont la couleur changea alors qu'il amorçait un virage ; elle devint jaune puis orange, au fur et à mesure qu'il se rapprochait (il est possible que l'ordre des couleurs que j'indique ne soit pas exact mais c'est ainsi que je me les rappelle). J'avais arrêté mon véhicule et j'étais descendu pour pouvoir observer ce mystérieux engin. Javoue que j'étais persuadé que c'était un hélicoptère, que je n'imaginais pas le moins du monde être en présence de l'un de ces "disques volants" dont il est si souvent question dans la presse. L'appareil poursuivit sa route dans ma direction et j'eus l'impression qu'il avançait très rapidement (je ne me hasarderai pas à formuler une appréciation sur sa vitesse car je suis profane en la matière). Bientôt il parvint au zénith, presque jusqu'au dessus de ma tête ; il était alors à une grande altitude et j'eus l'impression que son diamètre correspondait à celui d'un volant d'automobile. Il se déplaçait selon un axe perpendiculaire à la route qui conduit à l'Aéroclub. A ce moment, j'ai regardé autour de moi ; à une dizaine de mètres environ de l'endroit où j'étais, j'ai aperçu un homme (que je pris d'abord de loin pour une jeune fille) qui observait également le ciel. Lorsque j'ai à nouveau fixé mon regard sur l'étrange engin, j'ai pu constater qu'il descendait vers le sol en direction d'une zone toute proche de moi. Cette manoeuvre m'a d'abord rendu perplexe mais à cet instant je n'éprouvais aucune crainte car cet atterrissage, aussi étrange que soit l'appareil, me paraissait logique, puisque tout ce qui vole finit toujours par se poser sur le sol. Pour comprendre ma réaction initiale, il faut se rappeler que le terrain d'un Aéroclub connu se trouve à proximité du lieu de l'événement ; il n'y avait donc à priori rien d'extraordinaire à ce que l'appareil que j'observais soit un nouveau prototype d'avion en cours d'essais. Poussé par le désir de satisfaire ma curiosité si brusquement et si vigoureusement sollicitée, je suis remonté dans ma voiture et ai démarré en direction de l'endroit où je supposais que l'atterrissage aurait lieu. Pour y parvenir plus rapidement, je me suis engagé sur une petite route qui part de la grande artère où je me trouvais et qui conduit directement au terrain d'aviation. Après avoir parcouru quelques centaines de mètres seulement sur celle-ci, je dus freiner brutalement car, juste devant moi, l'énorme disque montait vers le ciel. Ce qualificatif que je viens d'employer exprime exactement l'impression que j'ai éprouvée à ce moment-là. Je n'avais pas imaginé que l'engin puisse avoir de telles dimensions. Ainsi j'évalue son diamètre à 10 ou 12 mètres. Cette vision me causa un tel choc que, pendant quelques instants, j'ai eu la bouche sèche et suis resté incapable de prononcer une seule parole. En réalité, ce n'est pas la taille impressionnante de l'engin mais la luminosité inquiétante qui en émanait qui m'effraya. Dans une certaine mesure, on peut la comparer à l'éclat de ces peintures fluorescentes qui sont utilisées pour la signalisation routière ; mais en fait, elle était bien plus vive et ne pouvait être produite que par l'engin lui-même puisqu'il n'était pas éclairé par les faisceaux convergents de projecteurs d'automobiles. L'objet volant émettait un léger ronronnement qui me fit penser à celui qui provient des turbines génératrices d'énergie électrique que j'avais vues peu de temps auparavant dans une centrale de la province de Jaén. Le mouvement ascensionnel de l'appareil se produisit d'une façon parfaitement régulière et à une vitesse vertigineuse. Je bondis littéralement hors de ma voiture pour pouvoir mieux observer le phénomène mais je dois reconnaître que mes jambes avaient quelque peine à me porter car elles étaient tremblantes. Je suis persuadé que le choc violent que j'ai alors ressenti m'a empêché de noter tous les détails : j'étais réellement dans un état proche de l'hallucination. Il est inutile que vous me demandiez la forme exacte de l'objet en question, s'il avait des portes, des fenêtres ou de quel équipement auxiliaire il était muni. Mon attention fut seulement attirée par une particularité (en dehors des supports - ou béquilles - d'atterrissage que j'ai déjà décrits) : au centre de la face inférieure du disque (le "ventre" si vous préférez), se trouvait un tube ou un tuyau d'échappement des gaz, dont la forme irrégulière peut être approximativement comparée (mais là encore je n'affirme rien) à une ligne droite placée entre deux parenthèses ouvertes vers l'extérieur. Je peux jurer que ce n'était pas une étoile car elle apparaissait comme une tache noire et opaque dont les contours se détachaient très nettement sur la masse lumineuse de l'ensemble. Ainsi que je l'ai déjà dit, le véhicule était muni, toujours dans sa partie inférieure, de trois grands supports qui, très certainement, étaient fixés en des points correspondant aux sommets d'un triangle équilatéral. Je crois que cette observation est exacte car les reporters du journal Informaciones, ainsi que de nombreux témoins affirment avoir vu sur le sol des traces équidistantes entre elles d'environ six mètres (Informaciones du 9 février 1966). La base de chacun de ces supports avait la forme d'un rectangle ou d'un carré de petite dimensions, également lumineux. Je crois que je pourrais exécuter plusieurs croquis différents pour représenter ces trois béquilles d'atterrissage et je me garderais bien ensuite d'affirmer que l'un d'entre eux est conforme à la réalité. Je dois également mentionner une autre image que j'ai conservée en mémoire au sujet de l'aspect général de cet appareil volant ; bien que je ne sois plus tellement certain qu'elle soit exacte, il me paraît cependant utile de vous en informer. Lorsque je l'ai regardé, j'ai eu l'impression qu'il avait la forme d'une sorte de triangle dont les côtés auraient été curvilignes. N'est-ce qu'une illusion d'optique provoquée par la présence, entre la masse de l'objet et moi-même, des trois supports dont le relief créait une rupture de la perspective ? Le contour de l'engin était-il parfaitement circulaire ? L'incapacité où je me trouve présentement de prendre position vous incitera peut-être à douter de mon témoignage et à considérer que mon récit est inventé de toutes pièces. Mais puisque vous m'avez demandé de fournir une description aussi détaillée que possible de cet événement, je préfère être sincère plutôt que de me laisser aller à la fantaisie pour combler les lacunes de ma mémoire. Je joins à cette lettre un croquis de l'appareil ; je l'ai dessiné d'après mes souvenirs et je ne garantis pas sa parfaite exactitude. Quelqu'un m'ayant demandé si l'engin possédait une coupole, j'ai répondu que je n'en avais pas vu sans omettre de préciser en toute franchise que je n'avais pas eu la possibilité d'observer longtemps la face supérieure de l'objet. Je peux affirmer sans aucune hésitation que la luminosité dont j'ai parlé précédemment était bien de couleur orange. J'ai également la certitude que cette fluorescence avait une origine très différente de celle qu'émet un corps incandescent. L'appareil se souleva dans les airs et, à ma grande surprise, il disparut comme s'il s'était "éteint" subitement. Il me reste peu de chose à ajouter pour compléter ce récit. Je courus vers une maison toute proche dont j'appris plus tard, en lisant la presse, qu'il s'agissait de la ferme El Relajal. Un homme (que les Informaciones ont présenté comme étant le mari de Mme Herminia Pelaez Blanco) écouta mes explications décousues. J'ignorais alors que d'autres personnes avaient assisté à l'étrange phénomène. Quelques instants après l'ascension de l'appareil, je me risquai, malgré ma frayeur, à jeter un coup d'oeil autour de moi. J'aperçus seulement une Renault blanche dont les occupants (un couple de fiancés) assurèrent qu'ils n'avaient rien vu. Un peu plus loin, se trouvait un autre véhicule autour duquel deux mécaniciens s'affairaient ; les deux hommes s'étaient éloignés de l'endroit au moment où j'y arrivai (le journaliste envoyé par Informaciones m'a rapporté à leur sujet une histoire si romanesque et si étrange que je n'ai pas réussi à croire qu'elle était vraie).
Quelle est mon opinion sur cet événement ? Dès le début, je me suis rendu compte qu'il ne pouvait s'agir d'un hélicoptère ; j'ai également pensé que ce n'était pas une météorite. Ainsi que vous le savez, cette dernière hypothèse a été avancée par un faux "savant" dans un article de journal. Quand à moi, je suis certain que cette théorie est fausse, sauf à avoir été victime d'une hallucination. Mais dans cette éventualité, comment expliquer les autres témoignages semblables au mien ? Ceci dit, de là à conclure que ce véhicule provenait des espaces intersidéraux, il s'en faut de beaucoup ! Je dois recnonnaître que, depuis ce moment, mon esprit baigne dans une confusion complète et cela d'autant plus que je ne dispose pas de tous les éléments d'appréciation qui pourraient me permettre d'attribuer au phénomène sa portée réelle. D'ailleurs, il ne faut pas oublier que l'Aéroclub est à proximité, encore que les autorités de l'aéroport aient catégoriquement affirmé qu'il ne pouvait s'agir d'un appareil de leur base. J'ajouterai que, quelque temps après, j'ai reçu la visite d'un officier d'aviation qui me déclara qu'il avait également assisté à l'attérrissage mystérieux et il reconnut qu'il était incapable de déterminer la nature exacte de l'appareil. Enfin, nous ne devons pas écarter a priori l'hypothèse selon laquelle il se serait agi d'un vol d'essai (rigoureusement secret) organisé par les forces américaines stationnées dans notre péninsule.
Je ne peux donc donner aucune explication logique à ce curieux phénomène. Au risque de vous paraître victime de préjugés ridicules, je dois vous préciser en ce qui concerne les disques volants que je ne crois pas beaucoup à la théorie selon laquelle ces vaisseaux volants seraient pilotés pas des êtres extraterrestres. J'ajouterai que le fait d'avoir été témoin de l'atterrissage de l'un de ces objets que la presse qualifie de "disques volants" ne suffit pas à me convaincre, à lui tout seul. Tout compte fait, n'est-il pas possible d'attribuer à ces objets une signification plus logique que celle qui consiste uniquement à les considérer comme des véhicules interplanétaires ? Les hypothèses les plus simples doivent d'abord être examinées ; c'est seulement après les avoir toutes éliminées que nous pourrons commencer à croire à l'existence de ces véhicules extraterrestres. Je regrette de ne pouvoir rendre compte plus complètement de l'événement ; si j'avais indiqué d'autres détails que ceux qui ont été précédemment exposés, j'aurais tout simplement menti ou inventé, ce qui revient au même. Certains auraient sans doute souhaité que je "complète" mon récit en racontant que j'avais vu un être étrange sortir de l'appareil et se diriger vers moi en agitant des tentacules visqueux tandis que son regard verdâtre se fixait sur moi. Mais je n'ai rien aperçu de tel. Il est possible enfin que la presse n'hésite pas à publier une version "améliorée" de mes déclarations initiales. S'il vous arrivait d'avoir connaissance d'informations différentes ou complémentaires de celle qui figurent dans ce récit, vous pourriez en conclure qu'il s'agit d'une falsification. Je regrette enfin de ne pouvoir vous communiquer l'adresse de Mme Maria Ruis Torres à Aluche car j'ignore tout de cette personne.
Je vous prie à nouveau de ne pas donner ma propre adresse à qui que ce soit et, vous en remerciant par avance, je demeure à votre entière disposition.
José Luis Jordan