LES
CINQ POSITIFS ORIGINAUX – NEGATIFS 12, 19, 21, 23 et 24.
FRANCISCO ALVAREZ SANCHEZ,
COLONEL DE LA GUARIDA CIVIL, CRIMINOLOGUE, CHEF DU CENTRE D'INVESTIGATION
ET DE CRIMINALISTIQUE DE LA GUARDIA CIVIL,
par la présente, émet
le rapport suivant :
1.
RAPPORT SUR L'AUTHENTICITE DE NEGATIFS PHOTOGRAPHIQUES.
M. Juan José Benitez
m'a demandé d'examiner des négatifs photographiques, afin de vérifier
si ceux-ci présentent une quelconque manipulation qui aurait
pu être réalisée à des fins frauduleuses.
2.
QUESTIONS POSEES.
L'intérêt de la demande
se concrétise aux questions suivantes à résoudre:
-
Vérifier si les négatifs photographiques présentent une quelconque
manipulation.
-
Déterminer si les négatifs contiennent des images d'objets réels,
ou si au contraire, il s'agit de montages intentionnels.
3.
MATERIEL RECU
3.1 – Liste
des échantillons.
M. Benitez nous a remis
pour analyse le matériel suivant :
Un étui de diapositives
de la marque KODAK avec les références "NEG. S.J. VALDERAS"
(Photo. 1) A l'intérieur il y a cinq (5) petits cadres de la
marque BRAUN NORNBERG numérotés de 1 à 5, chaque cadre contenant
UN NEGATIF PHOTOGRAPHIQUE (Photo. 2)
3.2 – Description
et état des échantillons
a)
Marquages des contenants
Les négatifs photographiques
se trouvent installés dans les porte-négatifs en référence, lesquels
se composent de deux parties assemblées (grise et noire) entre
lesquelles est assujetti un plastique dur transparent, afin de
protéger le négatif ou la diapositive qui y est intercalée des
éraflures, érosions, saleté, etc…
b)
Les négatifs :
Sur la photographie
n° 3 on voit le contenu des négatifs. L'exposition positive est
faite par contact.
Les négatifs photographiques
sont en pellicule BLANCHE ET NOIRE, de laquelle nous ne pouvons
déterminer ni la marque ni les caractéristiques techniques, comme
par ex. la densité et autres, quoique sur l'un d'eux apparaît
la référence H27 (négatif n° 12) et malgré le fait que nous ne
disposons pas de code afin de donner une information valable,
elle paraît correspondre à la marque VALCA et d'une sensibilité
proche des 400 ASA.
Dans le bord inférieur
de chaque négatif apparaît un numéro et le même avec la lettre
A ajoutée, qui sert d'indicateur d'ORDRE, déterminant ainsi l'ordre
correspondant à chaque photogramme dans l'ensemble de la pellicule
ou du rouleau photographique.
Les négatifs apparaissent,
en général, sales, avec des éraflures et gauchis, à l'endroit
que chacun occupe dans le porte-négatif. Le négatif n° 12 montre
divers plis, ce qui s'attribue au fait que celui là en particulier,
a souffert à un moment quelconque de sa manipulation d'une forte
radiation de chaleur, au point d'affecter le Celluloïd.
Ci après est décrit
comment furent archivés les négatifs remis et leurs marques respectives:
Marque de référence
1. - Le négatif présente les numéros marginaux 23 et 23 A
Marque de référence
2. - Le négatif porte les numéros 24 et 24 A
Marque de référence
3. – Le négatif porte les numéros 12 et 12 A . Le plastique protecteur
de la face grise apparaît abîmé.
Marque de référence
4. – Le négatif porte les numéros 21 et 21 A
Marque de référence
5. – Le négatif porte les numéros 19 et 19 A
De l'analyse de cette
particularité observée on déduit :
1. Que du film original
manquent des négatifs qui devaient se trouver entre les numéros
12 et 24, et ceci met en évidence que :
a)
une partie de la pellicule n'a pas été photographiée (passages
blanco)
b)
Plusieurs photogrammes sont défectueux (par défaut d'éclairage
de la mise au point, voilures, etc..) et sont à cause de cela
desséchés.
c)
S'ils ont été réalisés correctement, le propriétaire n'en prit
aucun soin.
2. La séquence photographique
n'a pas été effectuée comme on pourrait le déduire de l'ordre
attribué aux encadrements, cet ordre a pu correspondre à partir
d'une première liste de référence.
1e prise: négatif 12-12a
– cadre n° 3
2e à 7e prise : n'existent
pas et devraient correspondre aux négatifs n°s 13-13 A à 18-18A
y compris.
8e prise : négatif
19-19A – cadre n° 5
9e prise : n'existe
pas. Devrait correspondre au négatif 20-20A
10e prise : négatif
21-21A – cadre n° 4
11e prise
: n'existe pas. Devrait correspondre au négatif 22-22A
12e prise
= négatif 23-23A, cadre n° 1
13e prise
: négatif 24-24A, cadre n° 2
Le fait que l'ordre
des photographies qui se déduit des références du film, ne corresponde
pas à celui qui leur est assigné par inscription sur les cadres,
peut être dû non à une intention mais simplement à des altérations
introduites involontairement durant le processus d'inscription
des marquages, ou lors de l'installation des photogrammes dans
les porte-négatifs.
D'autre part, on peut
déduire que tous les négatifs appartiennent à une seule pellicule
ou rouleau photographique, en raison de leur qualité et du fait
que les bords droits et gauches respectifs des négatifs 23 et
24 correspondent à une découpe unique pratiquée pour les séparer,
ce que l'on peut voir sur la photographie n° 4.
Cependant, étant donné
l'ordre déduit dans lequel furent réalisés les photogrammes, et
étant donné que ceci impose un ordre chronologique, on pourrait
effectuer une comparaison du contenu avec le panoramique du paysage
d'où l'on suppose qu'ils furent réalisés et dès lors on pourrait
en déduire la trajectoire ou le déplacement de l'objet mobile,
ovni supposé.
4.
APPAREILLAGE TECHNICO-SCIENTIFIQUE EMPLOYE.
Une fois les négatifs
extraits des cadres qui leur servent de boîte, on les a examinés
au macroscope stéréoscopique WILD MS.8 doté d'un appareil AUTOPHOT
de la même marque. Il a été fait usage d'éclairage épiscopique
et diascopique, provenant d'une source halogène avec filtre cathodique
et lumière froide (lumière Volpi)
L'on a adjoint aux
photos n° 5 et 6 obtenus au travers de cet appareillage, un
témoin micrométrique, dans lequel la séparation réelle entre les
marques contiguës est de 0,01 mm.
Dans la photo n° 6
le grossissement réel obtenu s'exprime à x1600. Dans ces champs
de grossissement (entre x1 et x1600) on a obtenu les photos qui
apparaissent dans ce rapport.
Ainsi, on a disposé
d'un laboratoire photographique de blanc et noir (B/N) et d'un
système processeur de couleur HOPE – 2000 (papier) et HOPE – C
– 0508 – V (négatifs).
5.
DEVELOPPEMENT DE L'ETUDE.
5.1. – Analyse concernant
l'authenticité des négatifs.
L'étude objective,
à la recherche de la vérification de l'authenticité ou d'originalité
des objets (négatifs photographiques) oblige de prévoir les hypothèses
de travail suivantes :
1° - Vérifier qu'ils
n'ont pas souffert de manipulations qui conditionnent les images
des positifs photographiques qu'on peut en obtenir.
2° - Vérifier l'originalité
des négatifs, soit, pouvoir établir avec certitude qu'ils n'ont
pas été obtenus à partir d'autres, ou à partir d'autres positifs
photographiques.
A.
– Première hypothèse: Analyse sur les manipulations possibles.
La quelconque modification
de l'image qu'on prétend obtenir en un positif photographique,
à partir d'un négatif déterminé, doit s'obtenir au moyen de manipulations
technico-artistiques qu'on y effectue. S'il s'agit d'éviter des
contrastes marqués dans le positif à réaliser, dus au fait que
sur le négatif existent des tons provenant d'éclairages très différents,
on peut les rendre plus sombres, durant le processus de sensibilisation
du papier photographique (positif) tandis qu'on travaille avec
l'amplificateur. Ainsi l'on obtient un adouci des tons, évitant
les contrastes marqués, mais les images ne sont pas modifiées
sauf s'il y en existait une qui serait retouchée très faiblement,
avec une petite quantité de lumière réfléchie au moment où s'imprime
le négatif. Si cette manipulation s'est faite lors de l'élaboration
d'un positif, il n'y a pas de retouches sur le négatif d'où il
est tiré.
Essayer d'éliminer
des images captées par le négatif sur le positif, ou au contraire,
incorporer d'autres images non existantes sur le positif, impose
de traiter ou de manipuler le négatif, incorporant sur l'une de
ses faces, "mate" ou "brillante" (de préférence
sur la face mate) des substances consistant en pigments, peintures,
etc… d'une autre provenance, ce qui aurait immédiatement été mis
en évidence par l'appareillage optique utilisé.
Ci après une courte
description de ce qu'est un négatif photographique, tel celui
qui nous a été remis pour l'examen. On ne tiendra pas compte d'un
autre type de support, comme le verre, vous pouvez pour cet aspect
consulter dans la bibliographie spécialisée.
Le support est (voir
fig. 1 et photo 7) un acétate de cellulose ("Celluloïd")
qui porte sur l'une de ses faces ("mate") une pellicule
photosensible appelée émulsion, dont la composition de base est
élaborée à base de halogénures d'argent, soit de l'argent et un
élément chimique halogène (brome, iode, chlore ou fluor). Ces
halogénures d'argent sont sensibles à la lumière. Le bromure d'argent
(AgBr) est le composant principal des émulsions des négatifs (pellicules)
. Le chlorure d'argent (AgCl) s'utilise essentiellement pour le
papier-copie (positifs).
Sur l'autre face ("brillante"),
on ajoute une couche de antihalo, qui absorbe la lumière, pour
que ne se produisent pas des rebonds de rayons lumineux qui affectent
l'émulsion , afin d'éviter les images diffuses et d'améliorer
la netteté des positifs.
Une manipulation quelconque
consistant en l'altération de la pellicule, par élimination ou
attaque, ou par addition sur l'une des faces de pigments, peintures,
etc.. se serait détectée à l'examen optique avec les instruments
adéquats.
Nous avons examinés
les négatifs sous éclairage épiscopique (lumière incident sur
l'objet), oblique ou rasante. Au grossissement considérable d'environ
x1000, on observe le "grain" (particules de l'émulsion),
complètement exempt de substances ajoutées. (photo. 8, 9 et 10).
Comme il a été exposé,
l'examen a été réalisé à la lumière rasante pour chaque négatif,
en grand détail, en utilisant des grossissements d'environ x1200,
examinant toute la superficie sur lequel se trouve la matière
photosensible, et l'on a trouvé occasionnellement, des éléments
ou substances provenant soit de la manipulation manuelle naturelle
sans fins frauduleuses, ou soit dus à la contamination environnante
(photo 11)
A la lumière rasante
des érosions, des rayures et des saletés ont été détectées, attribuables
aux façons d'utilisation ou du travail avec les négatifs, ces
lésions ont pu être produites par la friction avec d'autres corps
plus durs que leurs couches de gélatine, de polyester ou du Celluloïd
même, comme elles peuvent l'avoir été par les éléments de support
des agrandisseurs, les outils de sujétion, le glissement (photo.
12, 13 et 14)
La trajectoire a ensuite
été analysée à la lumière diascopique (l'objet se trouve entre
la source de lumière et l'objectif du macroscope pour être vu
par transparence). De cet examen il est produit un échantillon
photographique sur lequel on peut voir les effets des rayures
accidentelles qui y sont occasionnées (photo. 15), les dépôt de
salissures (photo. 16) etc.. existants sur une face, qui se transfèrent
sur l'autre face comme des ombres.
Durant l'examen la
mise au point optique s'est effectuée sur chacune des faces du
négatif. Comme détail particulier il faut signaler que sur le
négatif n° 21, lors du grossissement (photo. 17 et 18) apparaissent
des "taches lunaires". Ces taches s'attribuent soit
à des attaques de chlore qu'a subi la pellicule photosensible
ou peuvent consister en cristallisations microscopiques, déposés
sur le négatif par les substances diluées dans l'eau utilisée
lors du procédé de révélation et de lavage en laboratoire. Leur
distribution permet aussi de déduire, que la pellicule encore
humide a été en contact avec une superficie à trames (chiffon,
tissus, etc..) Il n'est pas à écarter qu'elle aurait souffert
quelque détérioration dans le processus de vérification faite
lors de l' "ANALYSE INFOGRAPHIQUE DU MATERIEL UFOLOGIQUE"
(AIMU), comme leur rapport l'explique (cité à la page 7 avec des
excuses en page 19 du rapport de l'AIMU).
Résumé :
De l'analyse effectuée sur les négatifs remis, il résulte qu'aucune manipulation
frauduleuse ne s'est produite sur eux et les anomalies qui se
présentent et apparaissent sur les positifs que l'on en obtient,
ont été produits occasionnellement et n'affectent pas le thème
traité.
B.
Seconde hypothèse : Originalité des objets photographiés.
Pouvoir démontrer que
les négatifs photographiés ont été obtenus directement de la réalité
et qu'ils ne sont pas le fruit de reproduction d'autres positifs
photographiques ni de montages artistiques, est pratiquement impossible
parce que la pellicule est photosensible en un plan (image à deux
dimensions) qui s'imprime par la lumière réfléchie de l'objet
photographié, que celui-ci soit à deux ou à trois dimensions.
S'il se vérifie, suivant l'esprit sceptique, que les images des
négatifs remis sont le reflet d'une réalité et où l'on suppose
que c'est un travail de composition, il faudra étudier cette supposition
par de nouvelles hypothèses de travail.
1°. Montage d'images.
Sur une reproduction du paysage, on ajoute des images (dessins
ou photos) de l'OVNI, pour ensuite photographier la composition
préparée.
2°. Image basée sur
deux négatifs. En prenant des photos directes, d'une part de la
réalité (paysages) et d'autre part de dessins sombres sur un fond
monochromatique clair ("OVNI"), on peut obtenir un positif
unique dans lequel on recueille les images obtenues de chacun
des négatifs.
A)
Développement de l'étude sur le montage d'images.
a)
Si l'on tient compte d'un agrandissement de paysage sur lequel
sont venus s'adhérer de nouvelles images, et que cet ensemble
était de nouveau photographié pour obtenir un négatif qui dissimulerait
la manipulation faite, on pourrait retrouver sur l'image nouvelle
l'une ou l'autre limite ou bord de l'image mère positive, cela
n'existe sur aucun des photogrammes reçus. Cet élément s'il avait
été découvert, serait la démonstration de la fraude. Il est en
effet d'une grande difficulté d'éviter de photographier les bords,
on ne peut le faire qu'en réduisant le champ du cadrage.
b)
Il est d'autre part fréquent qu'un positif photographique souffre
dans la manœuvre d'érosions et de lésions comme nous le montre
la photo n° 19.
Si l'on obtient un
négatif de ce genre de positif, le négatif enregistrera la lésion
et lors d'une projection agrandie de 8 à 10 fois, ou lors de l'examen
par transparence (diascopie) à ce grossissement ou plus, on devrait
pouvoir démontrer l'existence de fraude, ce qui n'a pas été possible
de déterminer dans ce cas. Il ne reste qu'à constater qu'une détérioration
quelconque des références, pourrait demeurer camouflée dans la
zone reproduisant le champ et pourrait ainsi passer inaperçue.
c)
Si sur le positif photographique du paysage, on incorpore par
adhésion une nouvelle image sur un support d'une certaine épaisseur
(papier photographique, carton, etc..) et aux bords coupés, il
est très probable qu'en photographiant l'ensemble, se produiront
des traits de contours durs, à fort contraste de gris, en contreposition
de ceux ayant des tonalités progressifs, comme il advient parfois
sur les négatifs qu'on étudie. Ces contrastes, en réalité proviendraient
d'ombres marginales produites par le bord opposé du support ajouté,
surtout s'il se trouve proche de l'unique source de lumière (voir
fig. 2) . Si l'on utilise deux sources de lumières placées en
ligne, chacune d'un côté de la caméra, comme c'est fréquent dans
les appareils de reproduction photographique, ou une lumière ambiante,
les contrastes ou ombres resteront très mitigées. (fig. n° 3)
d)
Sur un positif du paysage on incorpore une image projetée par
transparence. Dans ce cas la photographie obtenue au montage n'accusera
pas les contrastes des bords et l'on ne pourra donc pas trouver
d'indices fiables de la possible manipulation frauduleuse. Ce
travail présente l'inconvénient de devoir utiliser des positifs
très grands, pour recevoir par projection (diapositive) l'autre
image proportionnellement très réduite.
On peut aussi supposer
une manœuvre à l'inverse, soit , sur un dessin à fond clair où
serait reproduit un OVNI, on projetterait (diapositive) le paysage,
pour ensuite photographier cet ensemble. Ceci est plus facilement
réalisable et en fait, si le travail est soigné, on ne pourra
pas détecter la manipulation sur le négatif obtenu.
B.
– Développement de l'étude sur l'obtention d'un positif, par
fusion d'images de deux négatifs.
Cette technique s'utilise
pour produire des dessins, créer des images fantastiques, ajouter
une image à une autre, etc. Ce procédé est connu comme "positivation
par combinaison de négatifs". Il consiste à superposer deux
négatifs de manière à en obtenir un seul positif. On peut le faire
"en sandwich" (1) ou soit, en superposant les négatifs
de façon à ce que les émulsions se trouvent en contact, ou bien
l'un sur l'autre respectivement l'endroit sur l'envers. Il peut
aussi être passé d'abord sur un papier-copie d'image d'un négatif
et ensuite sur celui de la deuxième image. L'exemple montré a
été fait par le procédé (2) soit en superposant deux négatifs.
Le premier (a) est un poteau dans le sol (photo 20) et le second
(b) un arbre (photo 21). La superposition nous donne le positif
(c) mélangé (photo 22). Lorsqu'on examine le positif (c), sans
connaître l'existence des deux négatifs ou d'autres données objectives,
comme le paysage réel, il sera pratiquement impossible de découvrir
la manipulation pour offrir une conclusion sans équivoque. Il
faut tenir compte que le montage en couleur pourrait rapporter
quelque chose de "suspect", par le croisement des tons
chromatiques, mais cela ne se remarque pas du tout dans les travaux
en noir et blanc, puisque l'on ne peut pas séparer les gris.
Résumé.
Dans le cas qui nous occupe, nous avons des négatifs qui ne montrent pas de
signes de manipulation frauduleuse, mais on ne peut éviter de
suspecter la possibilité qu'ils aient été obtenus au moyen d'une
manipulation technique ou d'un montage.
5.2. Impressions
marginales des négatifs.
En plus des détails
qui suivront dans le paragraphe suivant, il fut aussi remarqué,
lors de l'examen préliminaire des négatifs, pour ceux qui l'auraient
constaté antérieurement, que malgré la conclusion sans équivoque
obtenue, il reste le fait de l'ordre chronologique perdu.
Mais il s'agit aussi
du fait que dans la zone des marges des négatifs, soit sur les
bords supérieurs et inférieurs, là où se trouvent les perforations
pour faciliter l'enroulement et le sens de la pellicule, apparaissent
des reproductions partielles d'autres perforations (V) et surtout,
des fractions du paysage (P) qui n'auraient jamais dû s'y former.
Voyez à titre d'exemple la photo n° 23, obtenue du cliché complet
n° 24-24A. Ceci fait suspecter que les négatifs qui nous sont
remis pourraient être des copies "par contact" d'autres
négatifs.
a)
Reproduction des perforations.
Expliquons brièvement
comment on réalise une copie "par contact".
Dans une chambre noire
on dispose sur un plan une pellicule vierge et sur elle le négatif
mère. Ensuite on donne de la lumière, ceci entraîne l'impression
de la pellicule vierge (internégatif) en une opération similaire
à la précédente, en obtenant ainsi une nouvelle reproduction,
qui sera fidèle à la mère première, ou soit si nous utilisons
plusieurs négatifs, copie des originaux.
Les marques de lumière
(V) observées sur les négatifs qui nous ont été remis, ont été
produites par d'autres perforations, qui permettent de supposer
que les négatifs ne seraient pas des originaux mais des reproductions
obtenues d'autres négatifs "par contact" ; par manque
de soin, et de n'avoir pas fait coïncider les ouvertures du négatif
mère et de l'internégatif, il y a eu passage de lumière qui s'imprime
sur l'internégatif. Cela peut aussi arriver si le déplacement
ne coïncide pas entre l'internégatif et le film copie. Cependant,
il ne s'agit pas de cela, parce que si on avait superposé de manière
aléatoire deux films, le déplacement qu'accusent certaines perforations
imprimées auraient dû se produire aussi sur les images contiguës,
comme on le voit sur les photos 24 et 24 bis, qui montrent des
expériences effectuées dans notre laboratoire. On ne retrouve
rien de cela sur les négatifs étudies, ce qui nous oblige à laisser
tomber l'hypothèse de "négatifs-copie".
Il aurait aussi du
advenir que sur les bords des négatifs copiés, soient reproduites
les références du négatif mère (marques et numéros de suite).
Voir sur la photo n° 24 bis, les marques : KODAK, SAFETY FILM,
n° 19 A.
Sur les négatifs reçus
n'apparaissent pas d'autres marques que les originales. Après
avoir imaginé diverses hypothèses, dont les solutions donneraient
une réponse claire et convaincante sur la question posée (éclaircissement
sur l'origine des images sous référence) l'unique valable était
celle où, une fois impressionnés une série de négatifs du film,
sans avoir rembobiné pour le laisser se dérouler dans le châssis,
l'appareil a été ouvert à la lumière et a été refermé rapidement.
Plus loin, pour appuyer les explications successives que montre
la photo n° 25, on peut voir un appareil ouvert sans bobine.
On y décèle comme zones
d'intérêt :
1.
– Le vide pour l'installation du châssis, porte bobine.
2.
– Le rouleau pour l'avancement de la pellicule.
3.
– Le rouleau guide qui avec le point 2. forme l'ensemble d'avancement.
Les deux rouleaux possèdent des saillies où les perforations des
marges de la pellicule s'encastrent.
4.
– Les guides pellicule pour qu'il n'y ait ni déplacement ni décadrage
des photogrammes.
5.
– La plaque de compression sur les guides, qui maintient la pellicule
plate et en extension, formant ainsi le "plan de mise au
point".
6.
– L'ouverture de l'encadrement, qui permet l'impression du négatif
(voir aussi les photos 26 et 27). Ses limites sont a, b, c, et
d. Ses dimensions ax = 24 mm, cd = 36 mm.
7.
– Voir les photos 26 et 27, où l'on voit :
-
des guides e : empêchant que le négatif se déplace dans le sens
vertical, qu'il soit levé ou baissé
-
mes guides L qui servent à ce que la pellicule reste appuyée en
ses extrémités (zone de perforation en forme de carrés) et obligée
par la plaque 5 (photo 25) pour que se forme un plan parfait.
-
les saillies t (photo 26) qui servent dès que les perforations
du film y sont fixées, à entraîner et guider la pellicule quand
on actionne le mécanisme d'avancement.
En suivant l'hypothèse
que la machine s'ouvre à l'improviste, le lumière impressionne
le négatif en laissant des "voiles" sur les zones non
protégées (photo 28) qui sont la superficie rectangulaire (A)
et la partie enroulée (E) du rouleau d'avancement.
En considérant que
l'enroulement du film sur lui-même forme un cylindre imaginaire,
dans le cas d'une ouverture accidentelle du corps de la camera,
ne recevra de la lumière que la couche extérieure du cylindre
parce que la zone intérieure reste couverte, en partie par les
parois du réceptacle de logement. D'autre part, les couches les
plus internes sont protégées par les couches extérieures, et la
lumière agira avec plus d'intensité sur les zones du négatif les
plus externes du cylindre et sur les couches les plus externes
de la spirale.
Sur la photo 29 on
montre à titre d'exemple, une des expériences effectuées que nous
expliquons ci-après.
On a introduit une
pellicule dans une camera et on l'a complètement impressionnée
en photographiant un objet (branche et ramages) Sans la rembobiner
on a ouvert la caméra et on l'a refermée tout de suite. Ensuite
on a rembobiné le film, et à la révélation on obtient par contact
un positif (photo 29) sur lequel par fractions, en bandes, les
photogrammes qui en sont la conséquence naturelle. Comme on peut
l'observer, il y a des zones complètement voilées, et d'autres
qui le sont plus ou moins sur plus ou moins de surface.
Il est logique que
le voilage affecte tant la zone marginale des perforations (ZMV)
que l'image impressionnée de l'objet (IIO) c'est ce que montrent
les photogrammes 27, 26, 25 et 24. On peut observer une voilure
sur une zone très étroite du 23 et une zone plus grande du 22,
mais on peut cependant sur celle-ci déjà voir l'objet photographié.
Sur les autres clichés seules les zones des perforations sont
affectées soit sur les photogrammes 21, 20, 19, 18 et 17, un peu
plus sur le 16, tandis que les 15 restantes ne sont pas affectées.
Ici il faut attirer
l'attention sur le fait que sur les photogrammes 21 à 16, qui
présentent des voiles près des bords des perforations (ZMV) les
images du négatif ne sont pas affectées de façon marquée. L'explication
tient dans les points suivants :
1°.- Le passage de
la lumière par les perforations d'avancement est libre, sans interférences,
ce qui n'est pas le cas pour la zone centrale dont il est logique
que le matériel photosensible offre une certaine résistance à
la lumière.
2° - La lumière qui
arrive aux photogrammes les plus internes est diffuse et agit
sur les négatifs déjà exposés, ce qui se traduit en définitive
comme si le photogramme avait été surexposé (diaphragme plus grand
ou temps d'exposition plus long que nécessaire).
3° - Il ne se produit
pas d'images superposées puisque la zone du négatif qui a reçu
la lumière à l'ouverture de la camera n'était pas focalisée sur
aucune image, tandis que les photogrammes superposés de ce qui
pourrait être une copie, même si y sont déjà configurées des images
concrètes, celles-ci disparaîtront en tant que telles par le voilage
complet de la zone dans laquelle ils se trouvent.
Surtout, les corps
centraux des négatifs situés dans les couches les plus internes
de la spirale resteront protégés de la lumière mais pas tellement
la zone impressionnable près des bords (perforations). La forme
des voilages présents près des perforations confirme l'ordre chronologique
dans lequel les photogrammes ont été pris comme cela se déduit
de la pellicule même (12, 19, 21, 23 et 24). Une autre possibilité
pour la formation de ces images de perforations carrées, pourrait
résider dans le fait que la plaque n° 5 (voir photo 25) était
inexistante ou était gauchie et courbait le rouleau de film (par
négligence dans la manipulation du châssis.) ce qui aurait eu
pour conséquence que les zones de marges ne s'appuyaient pas bien
sur les guides et créait des voiles dans cette zone. Mais les
voilages ne rendent pas une image bien définie des perforations
et, plus important encore, le motif photographié apparaît défocalisé
dans la zone centrale, ce qui ne contredit pas forcément l'explication
donnée.
Résumé :
Il est donc démontré preuves à l'appui que ce qui apparaît sur les négatifs,
objet de cette étude, images des perforations de déroulement,
proviennent du négatif lui-même et ne sont pas le fait d'une autre
matrice qui aurait pu être utilisée dans une manipulation de copie
ou de reproduction.
b)
Reproduction du paysage sur la zone externe du négatif.
Les cinq négatifs de
l'examen, montrent entre les perforations inférieures, des images
correspondant sans équivoque à des zones du paysage qui s'est
imprimé sur le négatif correspondant.
Après diverses suppositions,
en y incluant l'un ou l'autre type de manipulation en laboratoire,
par exemple la projection d'autres négatifs ou de diapositives,
on arrive à la conclusion que ces images se sont produites simultanément
avec l'impression du thème qui occupe la partie inférieure du
négatif (champ avec herbes).
On démontre cette déduction
de la manière suivante :
Sur un transparent
d'acétate (T.A.) se tracent aux couleurs différentes les bords
des images marginales imprimées sur les négatifs, et celles-ci
sont reproduites sur les positifs 30, 31, 32, 33 et 34.
En NOIR, ceux du négatif
12.
en ROUGE, ceux du négatif
19,
En VERT, ceux du négatif
23 (uniquement la limite, puisque le reste correspond aux bords
définis par le 12 et le 19)
On a obtenu ces positifs
par le processeur couleur HOPE 2000, dans lequel le temps d'exposition,
l'intensité lumineuse et le temps de révélation du papier furent
exactement contrôlés. Les activités manuelles propres d'un laboratoire
RIN peuvent introduire quelque modification imperceptible mais
cependant essentielle pour le résultat final.
Les images de base
des négatifs sont apparues avec des formes différentes et cela
est essentiellement le fait de la position qu'occupaient respectivement
les bords des perforations avec celles qui y coïncident. Dans
la comparaison par superposition qui se fait entre les images
manuscrites de l'ACETATE de chaque positif, on peut voir une concordance
complète. Précédemment on a démontré que les négatifs étaient
des originaux et n'étaient pas copiés par contact avec d'autres,
mais qu'ils avaient été obtenus par l'appareil photographique.
Mais donc, les deux
conditions précédentes, négatifs originaux et images de base
coïncidentes déterminant sans doute que les impressions anormales
ont été provoquées par les négatifs dans la zone de marge suite
aux dégâts au corps de la camera.
Ces dégâts consistent
en une crevasse (G) située sous le guide (f) du corps de la camera
(photo 35) avec lequel se sont obtenus les négatifs. D'une autre
manière n'auraient pu coïncider dans leur logement, les images
de base entre elles et par rapport aux limites du corps central
des négatifs.
Sur les photos 30 à
34 on peut voir comment les images de base les plus perceptibles
coïncident dans le thème central de leur négatif respectif, ainsi
que l'intensité lumineuse, qui est la circonstance la plus appropriée
pour que l'image de la marge s'imprime simultanément avec celle
du thème principal.
Sur le même transparent
(T.A.) sont marqués les points concrets du bord des négatifs,
qui consistent en déformations, salissures, défauts de fabrication
dans les coins, etc.. toutes particularités qui donnent des marques
d'individualité et qui peuvent servir à identifier l'appareil
avec lequel les négatifs ont été pris. D'autre part, ces marques
mènent à la déduction que l'appareil en question était très malmené,
avec des lésions, et de basse gamme.
Résumé :
Les négatifs ont été pris par le même appareil, et ne sont pas des copies par
contact. L'appareil est de basse gamme et montre des caractéristiques
d'être malmené.
5.3. Examen de la
LUMINOSITE.
5.3.1. La luminosité
des NEGATIFS.
Dans une reproduction
simultanée par contact des cinq négatifs, on observe que l'impression
de la lumière ambiante est variable (photo 36).
Dans le but de vérifier
que ces différences ne sont pas dues à des manipulations effectuées
en laboratoire, on obtient un autre positif, simultané et par
contact, modifiant de façon aléatoire les positions relatives
entre elles, et l'on obtient ainsi la photo 37.
De l'étude de deux
positifs (36 et 37) on déduit :
a)
Que les négatifs 12 et 19, ont une lumière plus courte que les
restantes, cela veut dire que si l'on a opéré dans les mêmes conditions
de diaphragme (d), de temps d'exposition (t), la luminosité ambiante
était moindre dans les 12 et 19 que pour les autres clichés. Cette
différence de luminosité devrait être attribuée à un obscurcissement
de la lumière solaire (nuages). Mais on y opposera que dans le
ciel photographié il n'y a pas de nuages, et il faut donc écarter
cette hypothèse.
b)
Si la camera avait été automatique et s'était utilisée de cette
façon, l'action photométrique-diaphragme peut introduire un contraste
entre la zone des gris (champ avec herbes) et la zone claire (ciel)
mais cela conduirait à mieux contraster les zones de chaque négatif
(champ obscur, champ clair) sans influencer l'éclairage des négatifs.
Ainsi donc, cette hypothèse est plus ou moins acceptable. Il faut
cependant penser que la différence de clarté des négatifs entre
eux se doit :
a)
A des opérations faites par l'utilisateur sur le diaphragme et
/ ou l'obturateur,
b)
ou à un travail effectué avec des lumières artificielles.
Développement de
l'hypothèse dans son ensemble a) et b) et résultat.
Les conditions de la
camera (qualité et état d'usure) mettent en doute de pouvoir effectuer
de délicates manœuvres de contrôle de lumière (photomètre, diaphragme,
obturateur, sensibilité du film). Cependant et en supposant qu'on
aurait pu les faire, il y a un point d'explication difficile,
c'est que sur le négatif 19 les zones de gauche (I) et de droite
(D) sont de luminosité très différente (voir photos 36 et 37).
Ceci n'est pas attribuable à la lumière ambiante (lumière solaire,
avec ou sans nuages) Il faut donc en conclure que ce négatif a été obtenu dans un processus
où à certain moment on a utilisé de la lumière artificielle et
la zone D a été moins éclairée que la zone I. Quelque
chose d'analogue se produit, mais en moindre intensité sur le
négatif 12.
On ne doit pas l'attribuer
à l'influence de l'ouverture du boîtier, avec un négatif non rembobiné,
parce que justement les négatifs 12 et 19 ne présentent pas de
voiles, même pas près des bords à perforations, qui apparaissent
avec netteté sur les 23 et 24, qui n'ont cependant pas souffert
d'une ouverture impromptue du boîtier.
D'autre part, les négatifs
21, 23 et 24 ont un niveau de luminosité supérieur à celui des
12 et 19, et dans l'ordre la plus lumineuse est le 21, puis le
23 ensuite la 24. Cette déduction est objective et s'extrait de
l'examen des positifs élaborés simultanément par contact des négatifs
faisant l'objet de l'examen.
5.3.2. Luminosité
des OBJETS.
En observant les poteaux
des clôtures (A et B) de la photo 38 (reproduction du négatif
23) on voit que la face a (brillante) a reçu plus de lumière que
la face b (ombrée). En imaginant la direction de la lumière dans
le sens proche à la perpendiculaire de la face du poteau, l'OVNI
a un éclairage concordant avec celui du poteau en ce qui concerne
les zones éclairées (reflétant la lumière) et les zones obscures
(ne recevant pas de lumière directe). On voit la même chose sur
le négatif 24 (voir photo 34)
Et en ce qui s'observe
sur le négatif 21 (photo 39) il existe là aussi une concordance
dans l'intensité lumineuse des différentes zones.
Cette coïncidence,
concernant les zones de différent niveau de luminosité, s'observe
aussi sur la photo 40 du négatif 12. Sur l'édifice, la tour montre
très bien la direction de la lumière. Elle est marquée aussi dans
la zone de droite (édifice) bien que ce pourrait être le cas parce
que la maison est peinte d'une couleur claire ou blanche, ce qui
induirait alors à une erreur d'interprétation. Cependant, les
faces a et b du poteau A sont marquées d'une intensité de réflexion
lumineuse différente.
En examinant les
images du négatif 19 (photo 41) la luminosité de l'OVNI est incongrue
par rapport à tout autre objet photographié.
Voyons donc :
a)
Si la direction de la lumière était sensiblement perpendiculaire
à la face du poteau A (poteau en forme de prisme quadrangulaire)
la zone X de l'OVNI devrait être sensiblement plus obscure que
la d.
b)
Si la direction de la lumière était sensiblement perpendiculaire
à la face b du poteau (face obscure) et irait en direction cb,
l'OVNI aurait été pour sa part photographié à contre-jour, et
devrait apparaître avec une image d'un obscurcissement élevé,
ce qui n'est pas le cas; sa surface est très contrastée ce qui
ne peut se produire, et on voit plus encore sa surface très contrastée
par rapport à l'image centrale obscure et correspondant à la clarté
du ciel.
On n'observe pas les
ombres des objets photographiés sur le sol, par exemple celle
de la tour électrique, des poteaux, des arbres etc. alors que
les faces des poteaux des clôtures sont utiles pour en déduire
la direction de la lumière, bien que ce ne soit pas de façon exacte,
mais comme simple orientation.
Résumé :
On
peut faire deux déductions objectives obtenues par l'analyse de
la luminosité des négatifs, qui permettent de suspecter de possibles
manipulations frauduleuses :
1°) Que le négatif 19 présente des signes d'avoir été obtenu par une série d'opérations
dans lesquelles à certain moment de la lumière artificielle a
été utilisée.
2°) Que sur le négatif 19 il n'y a pas de cohérence entre la lumière que réfléchit
l'OVNI et celles que réfléchissent les poteaux du champ.
5.4. – Marques et
signes sur les négatifs.
Sur les positifs obtenus
des négatifs 12, 23 et 24, apparaissent des images anormales que
nous décrivons ci-après :
Sur le positif provenant
du négatif 24, dans le coin supérieur gauche, apparaît une marque
étrangère au paysage. En examinant directement le négatif, on
peut voir qu'il existe là une lésion (l) causée par frottement,
qui a fini par éliminer l'émulsion dans cette zone éraflée et
on voit le Celluloïd déjà transparent et sans grain, ce qui confère
aux positifs une image avec un signe particulier étranger au paysage.
Les photos 42 et 43 montrent en détail cette lésion.
Dans une zone similaire
la même chose se voit sur le négatif 23.
Mais du négatif
12, les images transmises au positif (marques dans le coin supérieur
gauche) ne proviennent pas d'une lésion. Sur les photos 44
à 46 on peut voir qu'il existe une continuité absolue dans le
grain de l'émulsion et qu'il n'y a pas d'éraflures.
L'image doit être
attribuée à un ensemble de clairs obscurs capté par le négatif
et étranger au thème photographié. Il est très probable que ce
négatif a été obtenu à partir d'une photographie sur laquelle
était posé un verre pour la maintenir parfaitement plane. C'est
peut-être un signe ou un indice qui force d'admettre que les négatifs
étudiés n'offrent pas des images réelles, mais qu'elles ont été
obtenues par un procédé de laboratoire.
5.5.-
Commentaires sur le rapport "Analyse Infographique du Matériel
Ufologique" (AIMU)
Dans le rapport AIMU,
la ligne qui apparaît sur un négatif est expliqué (dans d'autres
études la ligne est définie comme "un élément de suspension
de l'objet-ovni") comme étant "un rayon" émis par
l'OVNI.
Donc, en examinant
cette zone du négatif 24 et reproduit sur les photos 47 à 50,
on n'observe sur aucune image photo ni "d'élément de suspension"
ni de "rayon" ni quoi que ce soit comme image qui aurait
été définie sur le négatif par la réaction des halogénures du
matériel sensible avec la lumière. Mais en examinant le négatif
sous la lumière rasante, on peut voir qu'il existe une éraflure
(lésion) (l.r) sur le négatif (photos 47 et 48) qui coïncide exactement
avec la ligne supposée. ("rayon de lumière" ou "fil").
Le fait que chez le
AIMU s'est reproduit une image rectiligne, qui confond le spécialiste
ayant fait le rapport, a une explication toute simple. Les "scanner"
envoient un signal "lu" au détecteur, au moyen d'un
rayon (lumière ou laser) qui passe d'abord sur l'échantillon.
Cette "lecture" ou incidence du rayon sur l'échantillon
est oblique et peut interférer (capter) directement la rayure
ou lésion (l.r) ou une ombre de celle-ci (s.l). Dans ce cas le
scanner enregistrera une ligne, que le terminal imprimant reproduira,
et que les experts devront vérifier ou en déduire l'origine sur
l'objet (négatif). Ces appareils ne sont que des transmetteurs
d'images sans autre bénéfice que la possibilité par après de "manipuler"
les signaux digitaux qui apparaissent. Si avant cette observation,
ils avaient examiné l'objet lui-même, soit chaque négatif, au
lieu de l'image obtenue, ils auraient évité des erreurs qui se
construisent sur des théories subjectives, ou écarté des réalités
qui pouvaient conduire à des investigations prouvées.
En nous bornant aux
particularités les plus subjectives, qui peuvent induire en erreur,
dans le rapport de l'AIMU et avec lesquelles nous ne pouvons pas
être d'accord, il y a :
. page 5, 2ièmement
: "Etant donne que le cliché 1 est la reproduction du
n° 2" (absolument incertain)
. page 8 : "supposons
… que le matériel a souffert d'une forte radiation qui n'est pas
définie" (manque d'objectivité)
. Plan des variations
de vol. –
Notre commentaire est,
par rapport à celui qui s'explique dans AIMU, que les paramètres
de situation et de référence topographiques sont inconnus, c'est
à dire la position relative entre les objets. On ne doit pas oublier
que la photographie transforme l'image tridimensionnelle en une
image à deux dimensions, comme s'il s'agissait d'une projection,
dans le meilleur des cas orthogonale, en perdant quand même le
paramètre du "fond". N'importe quel calcul fait ne sera
qu'une spéculation, car il implique de définir des dimensions
qui n'ont pas de détermination sur le négatif. L'unique méthode
utile pour pouvoir établir des dimensions sur des corps volumétriques
ou dans l'espace ne peut s'obtenir que par photogramétrie, technique
que nous n'expliquerons pas puisqu'elle n'a pas été utilisée ici,
mais qui permet de reconstruire des volumes à partir de deux images
photographiques obtenues par des techniques stéréoscopiques, et
jamais avec une seule photographie.
En retournant en particulier
au négatif 24, où l'on observe une raie, qui, a été intentionnellement
mal interprétée comme étant l'image d'un "élément de suspension"
assujetti à l'OVNI, la conclusion de l'AIMU dans sa partie: "Envers
d'un élément récepteur/émisseur visible à la partie la plus haute
de l'objet" dit : "Il a été défini comme un élément
irradiant ou un détecteur situé sur la partie supérieure de l'objet,
indécelable par des systèmes conventionnels, mais existant puisque
configuré dans l'image même". Notre opinion est qu'il
s'agit d'une conclusion illusoire, osée et fausse du début jusqu'à
la fin, indigne de qui se targue d'utiliser la science ou la technologie
scientifique.
Observé avec l'appareillage
optique décrit au début de notre rapport, la zone du négatif où
l'OVNI offre pour l'AIMU, une fois "scannée" un "élément
irradiant", on peut vérifier sur les photos 47 et 48, où
l'on constate qu'en cette zone du négatif il y a quantité de lésions,
parmi lesquelles une rectiligne (l.r) qui s'étend du bord de l'encadré
jusqu'à l'OVNI. Sur les deux photos, mais avec plus de netteté
sur la 48, on voit même les ombres de ces lésions (sl). En observant
cette même zone, avec de la lumière transmise ou diascopique,
opposée ensuite à l'optique, chacune des faces (brillante et mate)
du négatif, on ne voit pas que le négatif est éraflé, car on n'observe
pas d'altération de sa distribution homogène (voir photos 49 et
50) et c'est pourquoi lors de l'obtention des positifs photographiques
on n'observa pas le sillon ou rayure. L' "élément irradiant"
ou "élément de suspension" indécelables n'est que la
lésion ou son ombre.
5.6.
Autres remarques.
a)
Calculs métriques. On pourrait faire des calculs métriques sur
les objets reproduits, mais ils nécessiteraient des données très
exactes sur le terrain, comme celles concernant les caractéristiques
de l'objectif de la camera.
Ces essais mathématiques
auraient comme but de vérifier si l'objet inconnu (OVNI) offre
des dimensions constantes, qui, dans le cas contraire, détermineraient
qu'il serait le produit d'une manipulation où l'on n'a pas fait
extrêmement attention. Dans le cas où la taille était passablement
constante, on ne pourrait non plus lever le doute sur la véracité
ou authenticité des faits qui se déduisent du travail effectué
sur les négatifs.
b)
Témoins oculaires. D'autre part, si l' "observation"
de l'objet photographié ne l'a pas été uniquement par le photographe,
mais qu'il y ait eu d'autres personnes ou s'il existe un enregistrement
public ou privé de la présence de l'objet, il faudrait concéder
à l'image photographique une marge supérieure de crédibilité par
rapport à celle qu'elle offre d'elle-même.
6. CONCLUSIONS
Vu ce qui précède, il faut par conséquent concrétiser l'étude par les conclusions
suivantes :
1°) Les négatifs remis et examinés ne contiennent pas d'indices d'avoir été
manipulés.
2°) Ils sont originaux car ils ont été obtenus par un seul appareil photographique,
lequel n'est pas de bonne qualité, ni en bon état de marche. Il
est très probable que l'appareil s'est ouvert alors que s'y trouvait
un rouleau impressionné mais non rembobiné, et que cette ouverture
ait causé les voiles visibles sur les négatifs.
3°) Il n'y a pas de marques sans équivoque que les négatifs examinés seraient
le produit d'un montage ou d'une quelconque manipulation frauduleuse.
Cependant, en raison de la non concordance de la luminosité entre
les négatifs et entre les objets photographiés, ainsi que par
l'apparent éclairage artificiel du négatif n° 19 et des images
anormales (clairs et obscurs) sur le négatif 12, on ne peut écarter
le doute que leur élaboration ait été frauduleuse.
4°) La supposée ligne droite, qui peut apparaître dans les reproductions du
négatif n° 24 que certains, malicieusement, considèrent ou définissent
comme un "élément de sustentation de l'OVNI" et qui
est interprété dans l' "Analyse Infographique de Matériel
Ufologique" comme "un élément irradiant indécelable"
n'est rien d'autre que la reproduction d'une rayure dans le négatif.
Fait à la Macaroba, rédigé à Madrid, où il a été
terminé le 30 Décembre 1996
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