Date : 22.12.67
Mon cher monsieur,
Je désire vous exposer ci-après l'objet de cette lettre.
Il y a quelques trois semaines passées j'ai assisté à une des réunions dont vous êtes le modérateur. Votre nom me fut fourni par un membre qui me renseigna aussi sur les personnes intéressées et autres participants.
La visite ne fut pas fortuite. Les références à vos réunions me parviennent par voie directe et je me suis commissionné ce contact avec vous. Il y a plusieurs mois que nous sommes parvenus à prendre contact avec des personnes espagnoles en rapport avec cette affaire.
Nous formons une commission française et possédons une documentation abondante. Il est évident que nous désirions jusqu'à maintenant que nos études en l'affaire soient connues.
Cette commission a été lancée par deux spécialistes en ingénierie nucléaire qui reçurent une documentation étrange d'hommes inconnus qui assuraient venir d'un astre habité nommé OUMMO. Puis elle eut comme membres des collaborateurs de la revue Planète, mais n'a en rien cette étiquette et nous pourrions établir des contacts avec d'autres spécialistes en France qui à leur tour reçoivent des documents analogues.
Dans les premières enquêtes diligentées parmi les membre de notre commission, nous arrivons à des conclusions définies sur la réserve que nous devons tenir vis-à-vis des assertions de ces inconnus communicateurs.
Mais l'épuisante documentation, l'ample érudition, les apports techniques originaux de ces textes et un minimum de preuves objectives ont plus tard vaincu le scepticisme officiel.
Nous sommes décidés à un interéchange avec vous qui avez reçu, selon nos informations, des documents analogues. Un aimable communicateur m'a informé que des membres de cette commission des Amis de l'espace MM. Garrido, Sesma, Villagrasa recevaient pareillement ces textes.
Mais nous sommes décidés à poser des conditions préalables à cet échange de documents.
A) S'assurer du caractère idoine de la source des dits documents.
B) Décider vos correspondants directs à fermer ces réunions publiques. Nous ne comprenons pas que vous mettiez de côté la réserve nécessaire. Il est indispensable de ne pas admettre les personnes non intéressées du public.
Cette exigence est pour nous incontournable et vous devez verrouiller ces séances publiques avant que nos relations puissent s'établir. Vous devez méditer sur la plausibilité de notre exigence et de ses fondements raisonnables.
Si, d'un commun accord, vous admettez notre offre vous devez insérer une annonce dans le quotidien ABC Section des petites annonces avec le texte suivant (date 30.XII.) :
UMMO
Les intéressés écrivent
N.N.
Domicile, téléphone
comprenant vos nom, domicile et téléphone ou ceux de votre délégué pour cette question. Joignez les relations des points que nous désirons connaître :
1) Nombre de documents reçus à ce jour. Thèmes développés dans ces derniers.
2) Êtes-vous disposés à vendre les originaux ?
Dans ce cas, donner prix et conditions.
3) Possédez-vous une des capsules abandonnées au cours
des deux atterrissages, comme le montre la photographie prise par
un autre citoyen espagnol ?
4) Je joins un fragment de texte avec le sceau original qui est imprimé
sur les documents comme contre-seing. Pouvez-vous confirmer que vos
documents possèdent un sceau similaire ou d'un autre ordre ?
5) Pourriez-vous identifier la jeune fille qui figure sur la photographie
jointe (je désire adresse et nom de famille). Nous croyons
qu'elle vit… par la route de l'Estramadour. Est-elle membre de votre
association ?
J'insiste : vous et les membres qui reçoivent les documents doivent penser à l'opportunité d'annuler les séances publiques qui n'apportent pas de bénéfices, enfreignent un scepticisme naturel et expriment un manque de maturité. Vous êtes intelligents et comprendrez évidemment.
Un salut attentionné.
Fdo. Henri Dagousset