AJH |
Ecrit le:
20.06.04 15:00
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Bonjour
En réponse à la demane de test de "Cornélius", je mets en ligne pour compte de Jean Pollion le message suivant (également en pièce jointe "word" qui garde mieux la présentation)) AJH ==== En réponse à Cornélius j'avais demandé un délai de réflexion. En voici le contenu : Réflexion sur les langues inconnues. (J.Pollion 20-06-2004) Ma tentative de compréhension de la langue oummaine a été conduite avec les moyens connus et les plus classiquement utilisés par les archéologues et spécialistes des langues à découvrir. Ce sont les méthodes logiques dérivées des principes mathématiques de résolution des systèmes d'équations linéaires à multiples inconnues : - Comparaison des occurrences des variables (position, environnement..) et déductions. - Création d'équations nouvelles par addition(s)/soustraction(s) d'équations du système, - Elimination de variables entre équations par substitution L'ensemble de ces opérations concourant à isoler les variables pour les déterminer. Ce sont donc des procédés logiques et mathématiques connus, base de très nombreux raisonnements non contestés. On constate que si des outils mathématiques et logiques sont employés pour découvrir une langue nouvelle, ils ne confèrent pas à la langue à découvrir, ni à sa structure, les caractères d'une théorie scientifique. Si tel était le cas, toutes les langues terriennes devraient répondre à cette définition faisant de chacune une "théorie scientifique". Il y a donc d'une part une langue et d'autre part des outils scientifiques qui ont concouru à sa compréhension. L'utilisation de ces méthodes face à un thésaurus de 1345 vocables et presque 400 expressions a permis, pour la langue oummaine telle qu'exposée dans les textes disponibles (*), l'identification (à l'époque) de 17 signifiants et 5 conventions d'assemblage (on ne peut parler ici ni de grammaire ni de syntaxe). (*) La rigueur descriptive et la volonté de détail perceptible dans les lettres m'a conduit à l'utilisation de toutes les "orthographes" fournies dans les documents, toutes trouvées également justifiées. A l'issue de cette recherche, trois nouveautés fondamentales sont apparues : - L'équivalence signifiant-signifié de plus bas niveau se situe au niveau du phonème, procédé quelquefois utilisé sur Terre, et non systématisé, - Les signifiés du plus bas niveau de composition ne sont pas des "objets", ou des racines évoquant des "objets" (tels que l'étymologie de nos langues terriennes en montrent), mais des relations (fonctions) qui constituent le plus haut niveau d'abstraction et de généralité dans nos langues, et donc dans notre pensée, - Il s'en déduit naturellement une forme de pensée différente de la nôtre, d'un niveau logique d'expression différent, dans laquelle la construction des signifiés est réalisée à partir de relations ou fonctions : je l'ai appelée la "pensée fonctionnelle". La découverte majeure, à mon sens, réside dans la mise en évidence d'une forme de pensée nouvelle, incompatible avec la nôtre (pour nous) du fait des différences de niveau logique des signifiants élémentaires. On conçoit très bien qu'il n'y a pas d'incompatibilité pour ceux qui maîtrisent le niveau le plus élevé : qui peut le plus, peut le moins. Compte tenu de la structure découverte (idéophonémique) et de l'origine déclarée non terrienne (dont on ne peut exclure la réalité à ce stade de la réflexion), toutes les combinaisons de signifiants (exprimées ici par leur équivalences "phonétiques" en caractères espagnols) peuvent être l'expression d'un signifié global plus ou moins complexe. En effet, on peut écrire les composantes de tout langage verbal (ou écrit transposé), expression active d'une volonté de communication, sous la forme : Signifié global réel (ce que le locuteur veut transmettre) = Combinaison (1) des signifiants élémentaires identifiés (le formalisme écrit en représentation de la séquence sonore émise, pour le cas de la langue oummaine) + Pondération (2) par les composantes du référentiel logique [éventuellement différent] du locuteur (forme de pensée) + Pondération (3) par les composantes culturelles identifiantes du groupe de rattachement linguistique de la langue à découvrir. L'exercice de traduction/transcription consiste alors à trouver la meilleure combinaison logique de ces trois composantes en accord avec le contexte qui doit apporter, dans une volonté de communication, les éléments d'appréciation nécessaires. Ces trois composantes sont à envisager, de plus, sous l'angle de la capacité/volonté individuelle d'expression. Dans le cas oummain qui nous intéresse, j'ai considéré ces composantes comme statistiquement non signifiantes du fait de la volonté collective de communication, suffisamment exprimée : dans une société clairement décrite comme celle d'individus consciemment soumis à certaines volontés collectives, les individualismes, psychologiques ou autres, ne doivent pas laisser d'empreintes (autres que collectivement voulues) dans la communication avec les terriens. Bien que les 3 composantes envisagées ci-dessus ne soient totalement indépendantes, il est intéressant de les séparer pour faciliter la réflexion. (1) Cette combinaison inclut ici tous les procédés concourant au formalisme (nature et niveau des signifiants élémentaires et règles de composition internes : grammaire, syntaxe, etc..) (2) Ce "terme", nouveau, tient compte pour la première fois de la réalité possible d'une autre forme de pensée, apparue à l'occasion du travail sur la langue oummaine. On peut vérifier ici que, dans nos langues terriennes (et probablement dans toutes les langues pratiquées sur une même planète), la forme de pensée étant identique dans toutes les langues (pensée que j'ai qualifiée d' "objet", en référence à la définition des "mots-objets" de Bertrand Russell), ce terme est à incidence nulle. (3) On peut considérer, dans les écrits oummains, la part de ce troisième facteur comme nulle. Le développement de ce dernier facteur dans la tentative globale de communication d'une société planétaire présentée comme unique, à défaut de monolithique, ne peut être qu'un obstacle ajouté aux problèmes structurels que pose la différence de niveau de pensée. Compte tenu de la tonalité globale des écrits, je l'ai considérée comme nulle dans le dossier oummain. Dans une tentative d'échange d'informations par voie linguistique avec un inconnu, l'art de celui (le locuteur) qui veut faire comprendre sa langue, ou au moins la faire connaître sans déformation, est dans le choix de la meilleure combinaison des signifiés réels qui peuvent permettre d'identifier assez facilement, grâce à leur mise en perspective par le contexte, certains composants, relevant des paramètres (2+3), voire de (2) et (3) séparément. Le risque assumé, on l'espère clairement et consciemment par celui qui tente de traduire/transcrire (l'interlocuteur), est dans le fait que n'importe quel signifié global peut être déclaré "compris" au prix de "concessions" plus ou moins souples ou étendues dans les paramètres (2) et (3), singulièrement quand la composante (2) est supposée intervenir. Cela suppose évidemment que la composante (1) est "maîtrisée" à un niveau suffisant. Je suppose que c'est l'essentiel du "procès" qui m'est fait. C'est l'existence d'invariants objectivement constatés et leur cohérence qui donnent leur solidité au système de traduction/transcription ou au contraire leurs absences qui peuvent montrer les "instabilités adaptatives" du transcripteur (d'aucuns parlent d' "imagination", de "créativité", d'honnêteté intellectuelle insuffisante, etc...) Cette démonstration est déjà faite dans les documents publiquement mis à disposition: la tentative de transcription complète et détaillée de l'ensemble du thésaurus oummain connu, vocables et expressions. La contestation du système publié doit donc être faite dans les détails pour mettre en évidence et démontrer les défauts de raisonnement ou l'inexistence d'invariants. Il faut évidemment prendre la peine de rentrer à ce niveau (de chacun des paramètres) pour chaque vocable. Les contestations globales ou générales, non appuyées sur le détail expérimental, sont inopérantes, parce que logiquement inopposables. Que peut alors représenter un "test" tel que demandé ? Dans les conditions exposées plus haut, et dans le cas de la langue oummaine, n'importe quelle liste de vocables objectivement construite(**), peut être prise comme test dans un contexte convenable. Ce n'est pas pire que n'importe quel vocable nouveau assorti d'un contexte suffisant. Il restera toujours plusieurs champs ouverts de discussion. - Celui de la qualité/adéquation du contexte, si celui-ci n'est pas fourni par un document reconnu "d'origine". - Celui de la toujours possible divergence d'appréciation sur les parts respectives des paramètres (2) et du (3) [on pourra peut-être se mettre d'accord sur la neutralisation du (3)], voire même du (1), qui dépendent de l'appréciation générale du dossier et de la perception "subliminale" (j'évoque ici les "non-dits" directs ou induits et, implicitement, la "méthode" ou "qualité" de la lecture) des écrits. On ne pourra que constater le consensus ou les différences. On ne pourra rien en déduire. (**) Des vocables de test seraient objectivement obtenus par fonctionnement d'un programme informatique, dérivé du tirage de nombres au hasard, avec les consignes suivantes : ü la notion de vocable est définie par une suite de lettres et deux nombres minimum et maximum de lettres (bornes de "longueur" du vocable à donner au lancement du programme) avec tirage au hasard du nombre de lettres du vocable dans ces limites (comprises). ü le tirage de chaque lettre (assimilation au phonème) est fait consécutivement, de la première à la dernière dans les limites du premier paramètre, dans l'ensemble des lettres (non accentuées) de l'alphabet espagnol (pour rester dans la cohérence phonétique de l'ensemble du dossier), avec réutilisation. Celui qui invente les mots n'est pas censé connaître la langue (puisque dans ce test il en conteste les fondements), pas plus que le(s) chercheur(s) dont on veut tester le couple système-compréhension ; seul le chercheur sait d'avance, dans le cadre du système de lecture qu'il défend, s'il y a une liste réduite des lettres signifiantes ou non). Dans le cadre d'une contestation du système idéophonémique (ou d'un autre d'ailleurs) ou de sa compréhension, n'importe quoi doit être possible, c'est-à-dire tout. La sélection de vocables "avec le look de…" résulte d'une appréciation et sort de l'objectivité, car qui décide du "look" de quelque chose et sur quels critères ? Le hasard invoqué à cette occasion peut "malheureusement" détourner la réalité statistique sans qu'il existe aucun moyen objectif de le démontrer. Autant donc s'affranchir du risque de cette éventualité. ü Dans ces conditions, on lance le programme de génération automatique de vocables autant de fois, mais pas plus, que de vocables désirés (3 fois pour 3 vocables, par exemple) et on ne fait pas ce que l'on veut des vocables obtenus (pas question d'éliminer ceux qui ne "plaisent" pas…). ü La question suivante reste néanmoins posée en préalable : qui assure le contrôle de l'objectivité *réelle* du fonctionnement (programme et respect des procédures?) Quant à la discussion du résultat du test, avec la justification détaillée du "pourquoi" à propos de chaque vocable, cela revient à détailler toute la construction du système linguistique. J'ai pris le risque, en publiant mon livre, que des faussaires aient la volonté de l'acheter. J'ai déjà donné trop d'indications sur les listes et le site. Elles ont pu suffire au faussaire auteur de la NR-19. Je n'en donnerai pas de nouvelles. Compte tenu des observations ci-dessus, aucun test ne pourra donner plus de résultat probant que les 1745 "tests" (1345 vocables + 400 expressions) auxquels je me suis livré pour vérifier la réalité du système idéophonémique. -------------------- AJH
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