Site UMMO-SCIENCES - ARTICLE 4-3

ARTICLE 4-3

Introduction (4-1)

Première partie: Les observations et les premières lettres en Espagne (4-2)

Seconde partie: D'où viennent les lettres? (4-3)

Deuxième Retour sur l'affaire Ummo
Commentaire de l'article de Gildas Bourdais Retour sur l'affaire Ummo publié sur le site d'Ufocom
par Jean Pollion (07-2002)
Seconde partie: D'où viennent les lettres?

Des "révélations" qui n'en sont pas vraiment

Jean-Pierre Petit répète dans ses livres et ses articles que les lettres ummites recèlent des idées scientifiques du plus grand intérêt, qui l'ont beaucoup inspiré, notamment pour concevoir son modèle de propulsion "MHD", et en cosmologie. Selon lui, ces idées scientifiques sont la meilleure preuve de l'origine extraterrestre de ces lettres. Il répond ainsi aux critiques: "Tous butent sur le noyau dur du dossier: ses aspects scientifiques, sur lesquels ils ne sont pas en mesure de faire des commentaires pertinents" (Petit 2, p. 43).
[On verra dans la suite qu'il n'a probablement pas tort!]Il y a là un argument d'autorité qui semble exclure les non-scientifiques de tout débat sérieux sur l'affaire Ummo: "taisez-vous, vous n'êtes pas scientifique!". Mais sans être scientifique, on peut quand même s'informer, et écouter les opinions de scientifiques qui se sont exprimés à l'occasion. [Il faut ici à la fois préciser et nuancer. D'une manière générale, il y a, dans l'attitude du scientifique, une méthode incluant les principes logiques fondamentaux que tous les scientifiques partagent, et un trio: "données-théorie-résultats observés". Il faut donc, pour s'exprimer avec autorité, avoir une connaissance suffisante des principes de la logique scientifique et du trio. Il est rare qu'un scientifique vulgarise, c'est vrai, et dans les commentaires, le non-scientifique est le plus souvent hors-jeu. Tout observateur qui veut s'exprimer valablement, scientifique ou non-scientifique, doit avoir compris par lui-même, et non par commentaires publiés interposés, pour partager le langage du scientifique. L'attitude du doute systématique s'impose. Par exemple, on ne saurait émettre une critique valable du travail cosmologique moderne de l'un ou l'autre sans savoir ce qu'est, et à quoi sert, un objet mathématique: le tenseur.Le commentaire de l'auteur sur le savon, dans la première partie, est malheureusement révélateur du manque d'un minimum de culture scientifique. Comment admettre comme justifiée une remarque ou une objection, lorsque même le contenu sémantique des mots à peine spécialisés, n'est pas maîtrisé? Personne n'a, bien sûr, l'obligation d'être scientifique, mais si l'on veut parler avec un homme de science, ou qu'il écoute celui qui entend le contester, il faut que les mots aient le même contenu pour lui et pour le locuteur. C'est une question très générale, avec la différence que celui qui n'a pas un minimum de pratique des méthodes scientifiques et de leur logique, ne peut les imaginer ou les inventer. Cela s'apprend et s'assimile. Tout le présent texte sur Ummo en est le plus flagrant exemple. Si le dossier avait été abordé avec cet état d'esprit, il y a au moins 10 objections qui n'auraient jamais été formulées, car elles seraient tombées toutes seules au cours du raisonnement ou de la réflexion, dans un esprit logique et constructif. L'argument n'est pas d'autorité, il est la formulation du simple constat de l'absence de dialogue possible pour cause de non partage de la méthode et de la logique argumentaire.]Des erreurs graves ont déjà été signalées en astronomie. [Nous avons vu ce qu'il fallait en penser.] Qu'en est-il des idées censées être totalement originales? Sont-elles nécessairement d'origine extraterrestre?
La MHD, connue avant les Ummites
Jean-Pierre Petit raconte dans son premier livre sur Ummo comment il commença à étudier des lettres ummites en 1974, fournies par Claude Poher, par l'intermédiaire d'un ami, et y trouva rapidement le principe de la propulsion par la MHD (Magnétohydrodynamique). Dès la fin de 1975, il publiait un article décrivant le principe d'un "aérodyne MHD" (Petit 2, p. 8).De quand datait cette lettre ummite parlant de MHD? Petit n'est pas clair sur ce point. [Evidemment, puisqu'aucune lettre ne parle de MHD pour la propulsion. La propulsion MHD est une pure invention de Jean-Pierre Petit, probablement induite par une réflexion créatrice dérivée des documents Ummo. Il n'en a pas l'exclusivité. Plusieurs indications touchant des processus différents concernant les conditions de voyage des nefs (D69 reçu le 9 juin 68 par Enrique Villagrasa) ont pu suggérer l'idée. Elle n'est en aucun cas formulée.] Nous trouvons la lettre en question dans le livre de Ribera Les Extraterrestres sont-ils parmi nous?. C'est un rapport de 43 pages sur la nef ummite, reçu par l'ingénieur en bâtiment Enrique Villagrasa le 9 juin 1968. Une page y décrit des effets de contrôle de la "couche limite" et "couche de choc" (Ribera 5, p.147). Or ce genre d'idée était loin d'être totalement nouveau à l'époque. Cela a été dit clairement dans le livre de J.-C. Bourret et J.-J. Velasco, OVNIS. La science avance, paru en 1993, qui cite notamment une communication du physicien et ufologue américain Stanton Friedman, faite à un colloque sur les ovnis organisé en juillet 1968 par le Comité de la science et de l'astronautique de la Chambre des Députés (Bourret, Velasco 1, p. 175).En voici un extrait tout à fait clair (plus clair d'ailleurs que le texte ummite!) [évidemment, puisque le document ummite ne donne pas de détail!]. Friedman répond à une question sur les effets électromagnétiques observés à proximité des ovnis:"Question 22: Se pourrait-il qu'ils soient liés à un moyen de propulsion?""Réponse: Il y a un nombre considérable de travaux disponibles concernant la magnétoaérodynamique. J'ai reçu une bibliographie de la NASA avec plus de 3.000 références. La référence 39 contient le résumé de plus de 300 publications traitant des interactions entre véhicules et plasmas. Une bonne partie de ce travail est secrète car le nez des ICBM est entouré de plasma. En tous cas, il y a un corpus technologique que j'ai étudié et qui me conduit à croire qu'une approche entièrement nouvelle pour la propulsion à grande vitesse dans l'air et dans l'espace pourrait être développée, en utilisant les interactions entre les champs électriques et magnétiques avec des fluides conducteurs adjacents aux véhicules pour produire une poussée ou une sustentation ("thrust or lift"), et réduire ou éliminer d'autres problèmes de vol hypersonique tels que la traînée ("drag"), le bang sonique, l'échauffement, etc. Ces notions sont basées sur la technologie existante, telle que celle figurant dans les références 40 à 49, bien que l'on puisse s'attendre à ce qu'un effort considérable de développement soit nécessaire." (Friedman 1).Dans cette communication de 1968, Stanton Friedman signalait aussi que des essais de MHD dans l'eau avaient déjà été réalisés avec succès dès 1966. Cela est rapporté également dans le livre Ovnis: la science avance: il s'agit du sous-marin MHD de l'ingénieur S. Way de Westinghouse qui avait été conçu en 1964 et essayé avec succès en 1966 dans la baie de Santa Barbara en Californie (Bourret, Velasco 1, pp. 171 à 173). Friedman explique également que le concept de propulsion aérienne est une extrapolation logique de la MHD aquatique:"Question 24: peut-il y avoir une relation entre un sous-marin EM et un ovni?""Réponse: Le sous-marin électromagnétique du Dr Way qui, incidemment, est silencieux et serait très difficile à détecter à distance, est directement analogue au type d'appareil aérien que j'envisage, excepté que la forme de l'appareil serait plus que probablement lenticulaire et que l'eau de mer, servant de conducteur électrique, serait remplacée par un plasma électriquement conducteur d'air ionisé".Stanton Friedman avait déjà exposé ces idées dans un article de la revue Astronautics & Aeronautics de février 1968, dans lequel il concluait:
"Une étude de la littérature et une extrapolation de la technologie existante suggèrent que, moyennant un effort considérable, une approche EM entièrement nouvelle pourrait être développée pour le vol hypersonique qui, par bien des aspects, dupliquerait les caractéristiques des ovnis".Résumons-nous: point n'était besoin d'une lettre ummite pour évoquer l'idée de propulsion de MHD pour aéronef en 1968 (et encore moins en 1975). On peut remarquer au passage que le terme "Magnétoaérodynamique", employé par Stanton Friedman, était plus approprié que MHD pour des véhicules aériens, mais le sigle "MAD" n'aurait pas été du meilleur effet! J'espère qu'on ne va pas insinuer que Friedman avait reçu une lettre ummite et l'avait copiée. Pourtant, c'est bien ce qu'a suggéré Jean-Pierre Petit pour le grand physicien russe Andreï Sakharov et son hypothèse de l'univers gémellaire d'antimatière.[Tout ceci est objectivement présenté. Ce sont des citations de Stanton Friedman. En revanche, la seule conclusion que l'on puisse en tirer est: Jean-Pierre Petit n'a peut-être pas été le seul inventeur de la propulsion MHD pour les Ovnis. En revanche, il a probablement été le premier à réaliser une annihilation d'onde choc effective en milieu aqueux par des procédés de MHD (Petit 2). L'auteur mélange allègrement les 2: propulsion et suppression de l'onde de choc, responsable du bang supersonique. Et maintenant, cela supprime-t-il l'existence des lettres ummites et leurs contenus dérangeants? Jean-Pierre Petit s'est attardé sur une partie spectaculaire et directement perceptible au public, mais il y a bien d'autres thèmes… qui sont bien curieusement "oubliés" ici…]
L'univers parallèle d'antimatière: La théorie des univers jumeaux est la pièce maîtresse des "révélations" ummites. Jean-Pierre Petit en parle dès les premières pages de son premier livre sur Ummo, Enquête sur des Extraterrestres qui sont déjà parmi nous:
"Dans un paquet de feuilles rapportées d'Espagne en 1976, je lus, dans les textes reçus par Sesma en 1962, une description de l'univers dont je n'avais jamais entendu parler. Il n'y aurait pas un univers, mais deux: deux feuillets gémellaires" (Petit 1, p. 47).La date de 1962 est sans doute une erreur car Sesma a indiqué dans son livre paru en 1967 la date du 11 mars 1966 pour la lettre qu'il avait reçue, évoquant cette théorie. Cette date est également citée par le Père Guerrero dans un livre paru en 1979 (Guerrero 1, p. 420). En fait, selon les extraits de la lettre cités dans ces livres, 1962 est la date à laquelle les Ummites prétendent avoir écrit à l'"Observatoire de Pasadena" (en Californie) pour attirer l'attention des Américains "sur l'existence de forces et sur la nature de leur genèse, c'est-à-dire la présence d'un champ d'influences extracosmiques ("un campo de de influencias extracósmicas"), mais les scientifiques terrestres interprétèrent ce message comme étant rédigé par ce qu'on appelle des farceurs ("bromistas").
[La lettre reçue par Sesma est accompagnée d'une coupure de la publication Ya, datée du 10 mars 1966, qui rend compte de la publication le 9 par le Caltech, Pasadena, signée de l'astronome Halton Arp, de l'Atlas des galaxies singulières que le modèle cosmologique standard est encore incapable d'expliquer. Très en situation! Rien ne prouve, mais rien ne permet non plus de mettre en doute le contenu de la lettre de 1962 à Pasadena.]Retenons ici que la notion d'univers jumeaux apparaît dans une lettre de 1966, où ils sont dénommés WAAM et UWAAM par les Ummites. Mais la question se complique car la même lettre "révèle" aussi qu'il y a une infinité d'univers jumeaux:"…Aujourd'hui, nous savons qu'il n'existe pas un seul Cosmos (le nôtre), mais un nombre infini de "PAIRES" DE COSMOS"! Il faut avouer que, là, le vertige nous saisit. Mais ce n'est pas tout. On y apprend encore que l'espace a dix dimensions:"Notre Cosmos est ce vous appelez un "continuum" espace-temps (nous avons dû employer dix dimensions pour le définir mathématiquement)". [Le texte réel, dans le D41, exprime en traduction "très proche" du texte espagnol "Notre COSMOS c'est ce que vous appelez un continuum espace-temps (Nous avons besoin de dix dimensions pour le définir mathématiquement). Nous pourrions spéculer en lui attribuant une infinité de dimensions mais pour le moment nous ne sommes pas en mesure de le prouver". On constate immédiatement la différence de formulation, froide et absolument pas définitive: les Ummites n'expriment pas que l'univers "a" dix dimensions (comme l'exprime l'auteur), mais disent que dix dimensions leur sont nécessaires pour le décrire mathématiquement, ce qui n'exclut pas une évolution possible…]Il n'est pas indifférent de rappeler ici que la notion d'espace à dix dimensions a été proposée dans des versions de la théorie des "supercordes", qui sont apparues à peu près à cette époque. Le physicien américain Michio Kaku (d'origine japonaise) raconte, dans son superbe livre Hyperspace, la genèse de cette famille de théories hautement complexes, qui sont maintenant étudiées dans les plus grandes universités. Elle fit ses débuts en 1968, formulée par deux jeunes physiciens, Gabriel Veneziano et Mahico Suzuki. Il faut reconnaître que l'évocation d'un espace à dix dimensions dans une lettre ummite de 1966 a de quoi surprendre, mais il faut se rappeler que l'histoire de la physique théorique est remplie de toutes sortes de spéculations fondées sur des modèles mathématiques. [Ces querelles de dates, de dimensions, etc. sont absurdes parce qu'elles ne peuvent mener à aucune démonstration! Elles relèvent toutes du principe d'évolution des connaissances, non assimilé. Voir le préambule] L'idée d'un univers à cinq dimensions (avec une quatrième dimension spatiale) avait déjà été proposée en 1919 par un jeune mathématicien allemand, Theodore Kaluza. Il avait écrit à Albert Einstein, mais celui-ci avait rejeté sa théorie. Kaluza, très déçu, avait abandonné ses recherches et était devenu… ingénieur des chemins de fer! En 1926, sa théorie avait été reprise et améliorée par un autre mathématicien, Oskar Klein, mais il fallut attendre les années 60 pour qu'elle renaisse pour de bon (Kaku 1, pp. 99 à 107, et 160). En bref, on trouve dans cette lettre ummite "à boire et à manger" pour un amateur de spéculations hardies. Il n'est pas impossible que les vrais auteurs de cette lettre aient puisé dans ce vivier de spéculations tout à fait terrestres. [L'Ufologie ne vit et prospère que sur les spéculations, conditionnelles par définition: il n'est pas impossible, aurait pu, etc…, exactement comme les champignons prolifèrent sur l'humus en décomposition…] Curieusement, Jean-Pierre Petit, alors qu'il s'est lancé à fond sur la théorie gémellaire, rejette avec mépris cette théorie des supercordes, qu'il accuse même, sur son site web, d'escroquerie intellectuelle. [L'historique des sciences que fait ici l'auteur n'apporte rien au débat. Comme il devrait le savoir, tous les travaux publiés par Jean-Pierre Petit sur le sujet sont construits sur une théorie différente des cordes ou supercordes, et directement extrapolée de la Relativité d'Einstein, théorie qui a reçu plus d'une observation de confirmation. Je rappelle que le modèle de Petit permet d'expliquer clairement la formation des galaxies, l'évolution de leurs formes, l'existence des galaxies singulières, etc… ce qui n'est pas rien, voir préface de Jean-Claude Pecker (Petit 5). Il est absurde de mélanger le "gémellaire" et le "supercordes" en les opposant, alors que justement le but des recherches est de tenter l'unification. Jean-Pierre Petit a construit un modèle unique qui gère l'équation tensorielle de la relativité (conformité aux observables cosmologiques) et la gémellité dans un système de tenseurs complémentaires. Comment l'auteur veut-il que son discours soit pris au sérieux?] Mais revenons aux univers jumeaux. Jean-Pierre Petit raconte qu'il fut profondément intrigué, notamment par l'idée que la flèche du temps était inversée. Dans une autre lettre, il trouva le concept d'univers en miroir, "énantiomorphe", et il exploita dès 1977 ces idées dans une note aux Comptes Rendus de l'Académie des Sciences de Paris, intitulée "Univers énantiomorphes à temps propres opposés". [Cette question du temps "à flèche inverse" est une des informations majeures de ces documents, indirectement. Celle-ci doit nous guider vers un modèle bien mieux adapté que le modèle standard, actuellement défendu "bec et ongles" par les tenants de la politique ignorante du principe d'évolution des connaissances (voir préambule): ils s'accrochent à "leur" truc!]Or, il découvrit plus tard avec étonnement qu'un travail semblable, parlant d'univers gémellaire fait d'antimatière, avait été évoqué par le physicien russe Andreï Sakharov dans un texte de 1967, publié en français en 1984 par les éditions Anthropos (Petit 1, p. 49 et p. 172). Ce livre rassemblait les écrits scientifiques de Sakharov, de 1947 à 1980. Le texte auquel Petit fait référence est daté effectivement de 1967 (Sakharov 1). Le point de départ du grand physicien russe était que le big bang aurait dû créer autant d'antimatière que de matière, or on ne la trouve pas dans l'univers connu: c'est "l'asymétrie baryonique de l'univers". D'où l'hypothèse que l'antimatière est peut-être le constituant d'un univers "parallèle". [Il s'agit là d'une hypothèse novatrice et hardie. Pourquoi n'aurait-elle du être formulée que sur Terre? Et pourquoi la Terre aurait-elle dû exprimer cette idée avant d'autres?]Ne fallait-il pas en conclure que cette théorie "ummite" était d'origine on ne peut plus terrestre? Mais Petit a retourné l'argument, en émettant l'hypothèse audacieuse que Sakharov avait peut-être eu connaissance de cette théorie... dans une lettre ummite! C'est alors que, providentiellement, selon une lettre que Petit dit avoir reçue, les Ummites révélèrent qu'ils avaient effectivement adressé des lettres à des scientifiques soviétiques.[J'aurais aimé que l'auteur, si prodigue en références, donne ici le moyen de vérifier son affirmation: quelle citation de JPPetit, etc..car je ne l'ai jamais vue] En fait, une lettre ummite reçue le 14 février 1990 par Ignacio Darnaude Rojas Marcos affirmerait que Sakharov n'avait jamais eu de rapports avec les Ummites et n'était pas au courant de leur existence (selon une critique de Jean Pollion).[c'est effectivement un élément que j'ai apporté, mais je ne l'ai pas mis au conditionnel. Cette lettre existe, j'ai indiqué sa référence et j'ai même donné à l'auteur le contenu exact du passage. Pourquoi avoir falsifié la vérité et déformé en introduisant une suspicion, sinon pour tenter de détruire?]Jean-Pierre Petit a même supposé que c'est après avoir eu connaissance des textes ummites que Sakharov avait soudainement changé de cap politique: le "père de la bombe H soviétique", savant émérite du régime, était devenu un dissident! En réalité, il suffit de consulter un bon livre sur la vie de Sakharov pour vérifier que cette thèse ne tient pas debout. Par exemple, dans le livre Sakharov parle, collection de textes de Sakharov publiée en 1974 aux éditions du Seuil et préfacée par Harrison Salisbury, celui-ci explique clairement que l'évolution de Sakharov commence à se manifester en 1957-1958. C'est en 1958 qu'il commence à s'occuper des problèmes politiques et sociaux. En 1961, puis de nouveau en 1962, il s'oppose en vain à des essais nucléaires atmosphériques, et commence à être très mal vu par le pouvoir politique. Il multiplie alors les protestations publiques. C'est en 1966 que Sakharov signe, avec vingt-quatre autres personnalités, une pétition adressée à la direction du parti communiste, l'adjurant de ne pas réhabiliter Staline. Son évolution eut pour résultat de le faire rétrograder de plusieurs échelons dans la hiérarchie scientifique (Sakharov 1, pp. 13 à 28). En bref, il est faux que cet homme d'un courage exceptionnel ait changé de cap politique brutalement, avec ou sans lettre ummite. Une conséquence paradoxale de sa rétrogradation fut que, n'ayant plus accès au plus haut niveau de secret, Sakharov put de nouveau publier ses travaux dans les journaux scientifiques: deux articles en 1965, deux autres en 1966, deux autres encore en 1967. Ces articles figurent dans son livre publié en 1980.[Tout ce paragraphe est une digression qui traite de l'histoire de Sakharov, une prolongation de la critique des écrits de Jean-Pierre Petit. Il n'apporte strictement rien au problème des lettres ummites elles-mêmes, même de loin.]

L'inflation cosmologique, théorie dépassée?
Une autre révélation scientifique des Ummites serait la théorie cosmologique de l'inflation. Cet argument apparaît sous la plume de Bertrand Lebrun, élève et ami de Jean-Pierre Petit, avec qui il avait préparé sa thèse de doctorat en physique [B.Lebrun n'est pas mort, que je sache. Il serait conforme à la réalité d'écrire "avec qui il a préparé…" Ces choses sont des réalités qui restent, une fois faites! De plus, même ayant été élève, il a le droit d'exprimer des idées différentes de celles de son "maître", non? Le constat de leur amitié n'autorise évidemment pas, dans le respect des personnes et des idées, l'assimilation de l'un à l'autre]. Dans une lettre à la revue Ovni Présence (numéro 49, novembre 1992), Lebrun prenait la défense du dossier Ummo, en réponse au dossier "Les Ummites pris au piège" publié par cette revue (numéro 47, mai 1992). Il citait une lettre ummite adressée à Fernando Sesma en février 1966:"Ainsi, la mesure que vous faites de l'âge de l'univers est inexacte car vous utilisez comme paramètre cette pseudo vitesse V2 (au carré) constante. Ainsi, en plus du fait que si maintenant la vitesse V2 est presque constante, dans les premiers temps de la création, l'accélération (fonction sinusoïdale) arriva à avoir une énorme amplitude".Ce qui signifie, selon Lebrun, que l'univers a dû subir une expansion très importante à ses débuts, comme le dit la théorie de l'inflation cosmologique. Rappelons que, selon cette théorie élaborée au début des années 80 par l'Américain Paul Guth et le Russe Andreï Linde, une fantastique expansion aurait eu lieu, juste après le big bang, au tout début de l'univers. Elle avait été très bien accueillie à l'époque car elle apportait peut-être des réponses à des questions non résolues dans la théorie du big bang: l'uniformité du rayonnement cosmologique, et l'apparente "platitude" de l'univers. Cependant, cette théorie n'expliquait pas comment les galaxies avaient pu naître dans un univers aussi uniforme. Or les mesures du rayonnement "cosmologique", réalisées par le satellite Cobe (Cosmic Background Explorer: explorateur du fond de ciel cosmique) en 1992, ont révélé l'existence d'infimes variations dans ce rayonnement cosmologique, qui pouvaient être à l'origine de ces "irrégularités" que sont les galaxies. Ces mesures semblaient donc conforter la théorie du big bang et de l'inflation. Ainsi, expliquait Lebrun dans sa lettre de 1992, la théorie de l'inflation, formulée en 1980 et consolidée en apparence par les nouvelles observations, avait été révélée dans une lettre ummite de 1966:"c'est comme si quelqu'un donnait discrètement la solution à un problème qui ne s'est pas encore posé et qu'il faille attendre 15 ans pour que le milieu scientifique perçoive que la question est primordiale et 25 ans pour que l'on découvre que la réponse était bonne!!!".Alors, tenons-nous là un argument décisif sur l'origine extraterrestre des lettres ummites? Malheureusement, sans entrer dans les arcanes des théories cosmologiques, nous savons que cette théorie de l'inflation a perdu du terrain ces dernières années, et que la théorie du big bang elle-même, qui n'a jamais fait l'unanimité, doit faire face à des critiques persistantes. Sans être un scientifique de "haut niveau", on peut s'en faire une idée dans la presse de vulgarisation de ces dernières années. [Malheureux! La presse de vulgarisation est beaucoup plus soucieuse de ses ventes que de la rigueur et de la "tenue" scientifiques. Voir les articles à titres "accrocheurs" et vides de contenu! C'est hélas aussi maintenant (il est heureux que cela ne soit encore que partiel), l'attitude des revues "à comité de lecture"! Sur le fond, et comme les dates sont apparemment incontestables, l'auteur abandonne "l'argument" d'antériorité et se tourne vers la dialectique en "attaquant" la théorie en référence, en la faisant passer pour maintenant "démodée". Le principe de l'évolution des connaissances (voir préambule) l'effleure, mais seulement quand ça l'arrange!] Par exemple, dans la revue Ciel et Espace, qui titrait déjà en octobre 1993: "Big bang. Les astronomes qui n'y croient plus", et en mai 1999 "Faut-il brûler le big bang? Les astronomes répondent". En lisant ce genre d'articles, on s'aperçoit que la cosmologie est riche de nombreuses hypothèses et théories alternatives, dont la plus connue sans doute reste celle de l'astronome britannique Fred Hoyle, mort récemment, qui avait proposé un modèle d'univers stationnaire en 1948, avec ses collègues Bondi et Gold. Dans le numéro d'octobre 1993, Jacques Demaret, maître de conférences à l'Institut d'astrophysique de l'université de Liège, et cosmologiste réputé, en citait quelques-unes dans son article "Quelles alternatives au big bang?". Il laissait percer son scepticisme en évoquant les "contorsions théoriques auxquelles doivent se livrer les cosmologistes pour tenter de lui greffer une phase inflationniste très précoce (vers 10 puissance -35 secondes), capable de rendre compte à la fois de l'isotropie extrême du rayonnement cosmique de fond et de ses petites fluctuations de température, traces de grumeaux proto-galactiques qu'a récemment détectées le satellite Cobe" (Demaret 1). Dans le "dossier cosmologie" publié par la revue Pour la Science de mars 2001, James Peebles, professeur "émérite" à Princeton, résumait la situation dans un tableau synthétique sur les principales théories cosmologiques. Sur cinq théories, celle de l'inflation y était classée en dernier, avec la mention "insuffisant" et ce commentaire: "Théorie élégante, mais qui ne repose sur aucune preuve directe, et qui impose une extrapolation énorme des lois physiques".
[Toute cette discussion, cet étalage de nos incertitudes se résume tout simplement au principe de l'évolution de nos connaissances. Il faut ici 2 pages pour expliquer que nous doutons, que nous cherchons. Alors, comment ces gens (les Ummites) pourraient-ils savoir en soutenant un point de vue que nos "scientifiques" rejettent actuellement? Voir le cas des météorites il y a 150 ans! Ces deux pages de considérations, affichant de la "culture" scientifique à coup de grands mots savants et de citations, ne démontrent absolument rien à propos d'Ummo. C'est une simple question de logique élémentaire.]En l'occurrence, il se trouve que Jean-Pierre Petit a proposé lui-même une théorie alternative fondée sur une variation des constantes fondamentales au début de l'Univers, qui rend inutile l'hypothèse d'une phase d'inflation. Cela figure sur son site internet, dans le résumé de sa communication en anglais au colloque de Marseille en juin 2001: "The theory of inflation is no longer necessary".
En fait, il le laissait déjà entendre dans un texte intitulé "The missing mass problem", publié en 1994 par la revue Il Nuovo Cimento, et figurant en annexe de son livre Le mystère des Ummites. Il y écrivait ceci, qui se passe de traduction: "This constitutes an alternative to the theory of inflation" (Petit 2, p. 335). Pauvres Ummites: étaient-ils déjà dépassés? [On ne doit pas tout mélanger! L'argumentation consiste ici à faire endosser aux Ummites les déclarations de Bertrand Lebrun, que l'auteur a lui-même contestées un peu plus haut. Il faut être homogène! Encore une fois, ce persiflage contre les théories d'une personne, Jean-Pierre Petit, ne démontre rien. En effet, la théorie de l'évolution coordonnée des "constantes", dont la vitesse de la lumière, est une alternative terrienne à la théorie terrienne de l'inflation (Linde, entre autres) et une réponse possible aux interrogations de l'humanité. Si des théories, ou les idées de l'auteur, sont bâties sur le seul mot "inflation", c'est un peu court, mais très révélateur du "survol" de la vulgarisation!]
En bref, dès que l'on s'informe un peu sur ce vaste domaine des théories de physique fondamentale et de cosmologie, on est frappé par le foisonnement des idées en compétition, et l'on se dit qu'il vaudrait mieux garder l'esprit ouvert [et donc ne pas rejeter les informations des documents ummites: ils font objectivement partie du panel]. C'est justement ce que recommande James Peebles:
"La recherche est un champ d'activités complexe et foisonnant, et même les spécialistes ont parfois des difficultés à avoir une vue d'ensemble. Dans ces conditions, comment peut-on trier le bon grain de l'ivraie? On doit surtout se donner la peine de prendre connaissance des différents courants de pensée, ne pas se limiter à une seule opinion" (Peebles 1). [Ce que ce Monsieur Peebles ne dit pas, mais qui est implicite en sciences, c'est que la prise de connaissance s'accompagne de la compréhension approfondie pour pouvoir faire une comparaison sensée. Je veux dire que si l'on ne se sent pas capable de soutenir le dialogue, mieux vaut s'abstenir. Sinon, c'est une comparaison de points de vue, avec contenus réels non assumés.]
De même, l'astrophysicien français Jean-Claude Pecker écrit, dans sa préface au livre de Jean-Pierre Petit On a perdu la moitié de l'univers:
"A travers des milliers de cosmologies alternatives qui naissent actuellement, il sera sans doute possible de construire, prenant une idée là, une autre ici, quelque cosmologie future irréprochable et cohérente" (Petit 5, p. 12).
En revanche, Jean-Claude Pecker, dans la même préface, n'est pas tendre pour les spéculations ummites de l'auteur: "…qu'il s'agisse d'un canular volontaire de Jean-Pierre Petit, ou des inventions issues d'une crise de schizophrénie momentanée, je ne crois pas aux visiteurs venus d'ailleurs… pas du tout! Et je n'en dirai pas plus" (Petit 5, p.9). [Tout le monde sait que ses honnêtes déclarations et ses convictions non cachées ont valu à Jean-Pierre Petit d'être rejeté par toute "l'intelligentsia" des chercheurs en mal d'image, belle ou simplement conventionnelle. Il semble même ici que certains commentateurs se soient laissés "embarquer". Je n'ai pas la lecture acide que l'auteur fait du passage écrit par J.C. Pecker: cet astronome a évacué, en une phrase sur le mode humoristique, les reproches qu'on aurait pu lui faire de soutenir Petit. Il l'a fait avec brio et sans être blessant. Bravo et point final.]

La question du ralentissement des sondes spatiales
Un nouvel argument scientifique est apparu en 2001, celui du ralentissement des sondes spatiales. La revue Science et Avenir de juillet 2001 révélait que les scientifiques américains de la NASA et du JPL (Jet propulsion Laboratory) étaient intrigués depuis plusieurs années par un phénomène non expliqué de ralentissement des sondes spatiales s'éloignant du système solaire, comme si elles étaient freinées par une force inconnue [ce n'est pas "comme si", c'est une réalité et tout le monde cherche une explication à cette observation maintenant indubitable]. Cela pourrait être expliqué, selon la revue, dans le cadre de la théorie de l'univers jumeau d'antimatière développée par Jean-Pierre Petit dans son livre On a perdu la moitié de l'univers (Petit 5). [Cela EST expliqué par la théorie de Jean-Pierre Petit, effectivement, et il eût été convenable de l'écrire comme moi, en simple respect de la réalité. Et avec une précision très nettement supérieure aux autres modèles.]
Les partisans de l'authenticité des lettres ummites ont évidemment souligné que Petit avait élaboré sa théorie de l'univers gémellaire à partir de ces lettres apparues dans les années 60, évoquées plus haut. S'y ajoutait une lettre que, dans son livre Le mystère des Ummites, Petit dit avoir reçue en 1992. Cette lettre déclencha chez lui toute une réflexion, notamment à partir d'une phrase énigmatique, en forme de rébus: "Ainsi nous pouvons dire que la masse du cosmos gémellaire est nulle et non nulle" (Petit 2, p. 103). Petit en déduisit que l'univers jumeau d'antimatière se comportait comme s'il avait une masse négative, qui aurait un effet gravitationnel répulsif au sein de notre univers de matière. D'où l'explication possible du freinage des sondes spatiales, traversant une zone où serait présent l'univers d'antimatière. [Non, c'est déjà une extrapolation romanesque. Le freinage est permanent et la répartition de l'effet répulsif est homogène, au moins à l'échelle des trajectoires observées. Celui-ci avait été décrit bien avant que le problème du ralentissement des sondes ne soit posé avec la précision actuelle. Dans la théorie, il n'y pas de zone privilégiée de présence d'antimatière. Il y a seulement des effets gravitationnels plus ou moins accentués.]
Là dessus, se pose à nouveau la question délicate de l'antériorité [c'est donc une vraie maladie: le syndrome de l'antériorité. Encore une fois, ça ne prouve rien, car cela débouche sur un raisonnement du type "aurait très bien pu". La vérité est faite de constats, pas d'hypothèses!]. Pour les partisans de Ummo, pas de doute, le livre de Petit On a perdu la moitié de l'univers étant paru en 1997, il a six ans d'antériorité sur la publication de cette information en 2001, et la lettre de 1992 en a neuf! Cependant, il ne faut pas confondre la date de vulgarisation médiatique d'une information avec la date de sa découverte. L'article de Science et Avenir précisait que le chercheur Slava Turquey, de la NASA et du JPL, réfléchissait au problème depuis huit ans, donc depuis 1993 [évidemment, puisque ce sont les premières observations du ralentissement. Les méthodes de mesure de vitesse et de contrôle du déplacement n'étaient pas encore assez précises pour détecter un écart avec les prévisions (n'oublions pas que les sondes sont déjà depuis longtemps hors système solaire!). Par ailleurs, l'auteur oublie manifestement que réfléchir, étudier un problème, ne veut pas dire que l'on a "la" solution, n'est-ce pas?]. Nous ne sommes pas loin de la date de la lettre ummite. De plus, les premiers lancements de sondes destinées à sortir du système solaire remontent à 1972 et 1973, et leur ralentissement, alors qu'elles commençaient à quitter le système, a dû se manifester une dizaine d'années plus tard, soit au début des années 80. [Peut-être, mais on ne savait pas encore correctement le mesurer, car ce ralentissement est infime. Il a fallu des méthodes Doppler très fines et sophistiquées pour avoir des mesures certaines. L'auteur est-il au fait de ce qu'est une "incertitude" en physique?] On ne peut donc exclure que l'auteur anonyme de cette lettre de 1992, ait été au courant de l'étrange phénomène et ait songé à en tirer parti habilement! [Voilà le conditionnel ufologique prévisible au début du paragraphe: "On ne peut exclure" et "tirer parti habilement"! L'auteur est-il conscient de ce que représentent en années de travail ce qu'il croit "gifler" d'une phrase qu'il veut méprisante? La théorie (mathématiquement construite en conformité avec la relativité) de Jean-Pierre Petit, rend compte du ralentissement avec une précision plus de 10.000 fois plus grande que les autres explications. C'est tout. Si quelqu'un l'a inventé avant lui, Ummites ou pas, que ne le démontre-t-il pas aujourd'hui, avec une aussi bonne précision?] Quant à l'argument selon lequel les lettres ummites parlant d'univers gémellaire remontent aux années 60, nous avons vu qu'elles sont à peu près de la même époque que la théorie du grand physicien Sakharov. Encore une fois, la question est: qui a copié qui? [Pourquoi est-il nécessaire que quelqu'un (peu importe lequel) ait "copié"? Prenons un exemple simple: Vous aviez envie d'une voiture rouge et vous l'avez achetée à Paris, en janvier 2000, par exemple. L'été 2001 vous êtes allé en Australie et vous avez vu un habitant de Sydney qui n'avait jamais quitté cette ville et qui s'est aussi acheté une voiture rouge en janvier 2000. Posez-vous immédiatement la question: qui a copié qui?]
[Sur un plan général, tout cela est indifférent! Le principal, vis-à-vis de ces documents, c'est que beaucoup d'éléments des contenus sont cohérents et que, parmi ceux-ci, nombre d'idées sont parfaitement novatrices et sont matière à réflexion pour ceux qui ont pris la peine de lire réellement et de les analyser. Inutile de dire que ce ne sont pas les sujets traités ici.]

Pseudo révélations politiques: alerte nucléaire, Sida et guerre du Golfe
Les lettres ummites ont fait, au fil des années, un certain nombre de révélations et de prédictions dans le domaine politique et militaire. Celles-ci sont-elles plus convaincantes que ce qui précède quant à l'origine extraterrestre de ces lettres?
[Poser la question dans ces termes est déjà fournir la réponse, d'avance. Car aucune lettre n'a fait de "révélation" ou de "prédiction" dans le domaine politique ou militaire.]
Plusieurs prédictions [ce qui est appelé ici "prédictions" sont en fait des expressions de probabilité de survenance. Si vous savez lire une phrase scientifique, vous comprendrez tout l'abus de langage, déformant, qui est ici fait. Assimilation inadmissible, par le vocabulaire, à l'astrologie ou à la cartomancie!] concernaient le risque de guerre nucléaire, comme celle qui fut faite en 1973. La lettre, reproduite par Godelieve Van Overmeire sur son site internet, annonçait même le départ des Ummites:
"Le message que nous remettrons devra se conserver jusqu'au vingt janvier de 1974, et si nous ne sommes pas revenus sur Terre vous l'ouvrirez et vous le donnerez à connaître à vos frères intéressés. …/… Tous mes frères abandonneront la Terre entre le 29 octobre et le 15 novembre. La probabilité de retour est de 65,14 pour-cent".
[On remarquera que la probabilité de retour est supérieure à 50%, c'est-à-dire qu'il est raisonnable de l'envisager.]
Soulignons au passage l'admirable précision à quatre chiffres! [La précision à 4 chiffres est une donnée du document. Quand on qualifie le savon de "molécule", il est complètement indécent de persifler une "donnée" extérieure.] Godelieve Van Overmeire commente la suite:
"Le document joint était bien entendu un message codé pour que les élus du groupe de Madrid puissent aller se réfugier dans un souterrain aménagé par les Ummites, en vue de l'imminence de la guerre atomique".
"Le 8 janvier 1974 (A 113 - D. 112), le Dr Juan Aguirre Ceberio reçoit une lettre d'adieu avec des remerciements pour presque chacun des membres du Groupe. Les ummites y disent qu'ils fuient le danger nucléaire terrien.
"Il faut cependant croire, que le danger n'est pas aussi pressant que cela, car le même destinataire recevra une nouvelle missive le 22 janvier 1974 (A.114) parlant de tout autre chose!" [Ce commentaire ne tient pas compte du fait que le danger "nucléaire" était attaché à une alerte "bidon" déclenchée par le président Nixon et que la date était passée entre temps…, ce qui autorisait à nouveau la vie normale. D'ailleurs, la menace s'étant estompée, aucun Terrien ne reçut le télégramme annoncé comme donnant la deuxième clé du code.]
De son côté, Antonio Ribera rapporte, dans son livre Les Extraterrestres sont-ils parmi nous?, un autre épisode analogue [ Non! une simple comparaison des dates montre que c'est le même]. En 1974 [Ce repère de date résulte d'une mauvaise lecture de Ribera, il ne correspond à rien vis-à-vis des documents évoqués eux-mêmes], le groupe de Madrid reçut un message le prévenant que les Ummites allaient quitter la planète car le danger de guerre nucléaire avait atteint le seuil critique de 28%, à cause du conflit israélo-arabe. Les Ummites révélaient pourtant qu'ils disposaient de trois abris antiatomiques en Europe: en France, en Yougoslavie et en Espagne. En revanche ils les mettent à la disposition de leurs fidèles, en cas de conflit, en imposant cependant des conditions draconiennes: ils pourraient emmener quelques parents, mais les personnes âgées, les femmes enceintes et les enfants en bas âge seraient exclus! Comment les heureux élus seraient-ils prévenus, et informés pour s'y rendre? Les Ummites expliquaient qu'ils avaient réussi à infiltrer un agent dans les bases de missiles aux Etats-Unis et en URSS. "Quand les agents auraient la certitude d'une attaque nucléaire imminente, ils téléphoneraient à un troisième agent de Bilbao en lui communiquant cet innocent message: "Ta tante Marguerite est très malade" (Ribera 5, p. 37).
Antonio Ribera avoue dans son livre que ce message les avait d'abord angoissés, mais que l'invraisemblance du scénario les avait finalement rassurés:
"D'autre part, l'idée qu'un agent infiltré, par exemple dans le SAC (Strategic Air Command) nord-américain, qui, au moment de l'"alerte rouge", demande rapidement la permission à ses supérieurs de téléphoner à Bilbao, est finalement absurde et proche de l'opérette. Et il fallait multiplier les difficultés par dix pour le cas de l'agent soviétique. Toutes ces réflexions, il faut bien le dire, diminuèrent considérablement notre angoisse initiale" (Ribera 5, p. 38).
Ce scénario fait aussi penser à la célèbre scène du film Dr Folamour, où le commandant adjoint de la base aérienne essaie de se procurer des pièces de monnaie pour téléphoner à l'extérieur, en fracturant un distributeur de boissons. Alors que la planète risque de sauter, un sous-officier le prévient sévèrement: "Vous en répondrez devant la compagnie Coca-Cola!".
[Cette assimilation est parfaitement conforme à l'esprit terrien et à la volonté ummite de décrédibilisation possible. Ça fonctionne idéalement, puisque l'auteur se précipite dessus. Cette manière "Marx Brothers" n'incite pas à croire ce qui est écrit, mais fonctionne fort bien, laissant dans l'ombre les moyens de communications réels, hyper performants, revendiqués dans d'autres documents].
Nouvelle alerte [c'est une honte! voir ci-dessous], dans une lettre du 30 janvier 1988, reçue par l'ufologue espagnol Javier Sierra:
"UMMO PREPARE UN PLAN DE SAUVETAGE POUR OYAGAA
"PREMIEREMENT: construction en divers points de la Terre de bases souterraines étanches et autonomes en oxygène, eau, énergie et produits d'alimentation. De telles installations furent conçues pour servir de refuge à nos expéditionnaires et à un contingent réduit de Terriens et pour assurer leur survie face à une attaque généralisée avec des armes à plasma, nucléaires et biotechniques, y compris pendant toute la période postérieure de risque d'agression physique et biologique de la part du milieu contaminé (environ 500 jours terrestres)."
La construction de tels abris était encore d'actualité à l'époque, notamment en Suisse. [J'espère que l'auteur a des moyens solides de prouver ce qu'il écrit. Il est dommage qu'il ne donne pas ici spontanément les éléments de traçabilité de son propos!] On ne savait pas, en 1988, et les Ummites non plus, que le mur de Berlin allait tomber un an plus tard, signalant la fin de la "guerre froide"!
[L'auteur ne sait donc décidément pas lire. Est-ce sciemment? Le titre du paragraphe pourrait le laisser penser. En effet, le passage qu'il cite (et qu'il a soigneusement isolé de son contexte) relate en 1988, que des abris ont été construits longtemps avant (on a vu plus haut qu'ils étaient déjà disponibles en 1974). La citation ci-dessus contient "De telles installations furent conçues pour servir de refuge…". Il n'y a donc absolument aucun lien logique avec la future destruction du mur de Berlin. Ce segment de phrase est mensonger et relève de la pure déformation, très probablement volontaire. De plus, l'affirmation que le 30 janvier 1988 constitue une "nouvelle alerte" (comprendre atomique) traduit soit un défaut total de l'acquisition mentale à la lecture, soit un nouveau mensonge destiné à meubler le climat de sape du dossier Ummo. Jamais le document cité, qui est d'ailleurs une version édulcorée de l'original, ne fait mention de la moindre alerte en janvier 1988. La vraie question du respect de la vérité se pose ici à nouveau. L'auteur désinforme!]
L'une des "prédictions" le plus souvent mises en avant pour authentifier les lettres ummites est celle de la guerre du Golfe. Rappelons que les Américains et leurs alliés déclenchèrent leur attaque le matin du 16 janvier 1991. Godelieve Van Overmeire cite une lettre, répertoriée D.1751, qui fut reçue par Villagrasa et Barrenechea le 14 janvier 1991, annonçant le début des opérations, donc juste deux jours avant, mais Jean-Pierre Petit cite la date du 5 janvier pour cette lettre.
[En réalité, la lettre est datée par son contenu du 8 janvier, et elle a été reçue le 14.]
Dès la première page de son livre Enquête sur des Extraterrestres qui sont déjà parmi nous, Jean-Pierre Petit commente une lettre ummite reçue par son ami Rafaël Farriols [affirmation fausse: à aucun moment, Jean-Pierre Petit ne fait mention dans ce passage de la réception par Rafael Farriols!] le 5 janvier, annonçant à l'avance le déclenchement de la guerre du Golfe. "Tout ce qui y était prévu s'est effectivement produit, à quelques détails près", nous dit Petit, avec "bon nombre de détails techniques sur le recours aux missiles de croisière" et sur les cibles prioritaires.
Dans le meilleur style des lettres ummites, le déclenchement y était présenté comme "probable à 98% [pour faire plaisir à l'auteur, avec les décimales qui lui paraissent absurdes, le texte comporte "98,2 %"!], avec une fourchette de dates se situant entre le 12 et le 20 janvier" [le document comporte exactement: "Le jour K sera fixé entre le 16 et le 24 janvier 1991 (il y a une probabilité de 68% que les hostilités soient initiées avant le 19)]. Cela prouve-t-il l'origine extraterrestre de la lettre? Petit ne le dit pas, mais du seul fait qu'il cite cela en tête de son livre sur Ummo, il le suggère fortement. [Ceci est l'interprétation de l'auteur. Rien n'est prouvable, mais une énorme question est posée, non?] Or la question n'est-elle pas plutôt de savoir qui pouvait être aussi bien renseigné sur le plan de bataille américain? L'état-major américain, bien sûr, mais aussi les pays alliés. Autrement dit, cette "fuite" ummite pouvait venir de pas mal de pays à ce moment-là.
[Cette première question posée est à l'honneur de l'auteur: une réflexion a été amorcée. Je suis étonné qu'elle n'ai pas été prolongée. Qui peut raisonnablement croire que les américains ou leurs alliés "informés" vont diffuser, quelques jours avant, des informations vraies sur un conflit réel avec des milliards de dollars en jeu? pour…, au fait pourquoi l'auraient-ils fait? Le constat de ce document, ainsi que le reste de son contenu de 6 pages, autrement explosif (on y trouve l'annonce de la logique des commandos suicides qui frapperont plus tard, en automne 2001 par exemple), constituent une présomption qui s'ajoute à de nombreuses autres, mais que l'auteur ici ne veut pas voir!]

La fausse rumeur du sida
La "révélation" selon laquelle les Américains auraient concocté le virus du Sida en laboratoire, pour décimer les pays pauvres, nous invite à tourner plutôt notre regard vers le KGB. Toujours dans son premier livre sur Ummo, Jean-Pierre Petit évoque des nombreux coups de téléphone des Ummites aux Espagnols, autour de 1989, dont il a pu consulter les notes chez son ami Rafaël Farriols. Un jour, les Ummites expliquèrent, sur question posée par les Espagnols, que le virus du sida "avait été créé par manipulation génétique dans un laboratoire du Minnesota". Ce virus, qui avait été expérimenté au Zaïre, visait à "rechercher des souches virales attaquant une population plutôt qu'une autre. Une arme raciale, en quelque sorte. Pour se faire la main, les chercheurs auraient manipulé ces souches virales bricolées à l'aide de micro-ondes pulsées et les auraient expérimentées sur des singes". Mais, toujours selon les Ummites, l'affaire avait mal tourné: des singes s'étaient échappés, avaient blessé des hommes qu'ils avaient contaminés, répandant ainsi en Afrique la maladie du sida. Et Petit concluait ainsi: "Refermons cette partie du dossier en nous disant que, décidément, les hommes sont vraiment capables de faire n'importe quoi" (Petit 1, pp. 130 et 131).
Or, il se trouve que l'origine de cette pseudo révélation est connue. Voici le résumé des faits, tels qu'ils sont relatés par Jean-François Revel dans son livre La connaissance inutile, paru en 1988 (Revel 1, pp. 293 à 297). Le 30 octobre 1985, le journal soviétique Literatournaya Gazetta citait un journal de New Delhi, The Patriot, paru le même mois, qui faisait une stupéfiante révélation: "le virus du sida était le produit d'expériences en ingénierie génétique faites par l'armée américaine en vue de la guerre biologique. Le virus s'était ensuite propagé à New York, puis dans le tiers monde, transporté par des militaires américains". l'article du journal indien, connu pour être pro-soviétique, "stigmatisait les forfaits américains". Seulement voilà, un an plus tard, un journaliste indien, Bharat Bhushan, voulut vérifier la source et découvrit que l'article n'avait jamais été publié par le Patriot! Il publia sa découverte dans un article du journal The Times of India du 19 novembre 1986. Manifestement, l'opération prenait son origine à Moscou et avait un peu cafouillé, mais le résultat fut le même. A cette date, la rumeur avait déjà fait le tour du monde, notamment avec un épais dossier "scientifique", diffusé en septembre 1986 au sommet des pays non alignés, au Zimbabwe. Ce rapport, qui signalait cette fois que des expériences avaient été faites à Fort Detrick dans le Maryland, était signé de deux chercheurs "de l'Institut Pasteur de Paris", qui furent ensuite localisés à Berlin-Est. Jean-François Revel note que la rumeur a eu un grand retentissement dans le tiers monde, et qu'elle a même fait carrière en Europe: elle a été reprise par le journal britannique Sunday Express le 26 octobre 1986, et développée dans un livre français en 1987, dans lequel il était précisé que ce virus avait été conçu pour frapper sélectivement les Noirs! On peut se demander si le coup de téléphone ummite de 1989, repris malheureusement en 1991 par Jean-Pierre Petit dans son livre, n'était pas inspiré de cette opération de désinformation.
[Tout ce développement est construit sur le rapport des conversations téléphoniques ummites. N'ayant pas eu connaissance des contenus, je ne peux valablement émettre un avis. Dois-je déduire des nombreuses erreurs dont l'auteur se fait l'écho (exactement comme le journal russe) qu'il se livre à une basse manipulation anti-Ummo, parce que ce dossier le "dérange"? C'est du même niveau de logique que son argumentation. Réfléchissons tout de même, dans l'absolu. On a identifié une désinformation d'origine soviétique. Elle est démasquée. Cela prouve-t-il que les américains n'ont pas fait de manipulations génétiques secrètes? Bien sûr que non, en toute saine logique. Bien que rapprochés, les deux faits sont complètement indépendants. Puisque l'auteur pratique le conditionnel, l'hypothèse ufologique, j'en propose une autre: la CIA a intoxiqué le KGB avec une "fausse information" sur les recherches secrètes pour que celui-ci en fasse tout un plat médiatisé. Elle a réussi et cela a dressé un "rideau de fumée" mobilisant les commentateurs en les détournant de la recherche de la vérité de l'activité réelle. Personne n'a tenté de vérifier si les recherches américaines étaient effectives. On observera que cette hypothèse n'est pas plus démontable que l'autre: ce sont des hypothèses.]
Il convient en revanche de signaler ici que l'hypothèse d'une ressemblance du vocabulaire ummite avec le chinois, formulée par Godelieve Van Overmeire (que l'on peut consulter sur son site internet) semble avoir été complètement réfutée par une nouvelle étude, publiée dans la revue Inforespace en décembre 2001. Cette étude d'un sinologue allemand, Johannes Gehrs, a été traduite en français par le professeur Auguste Meessen. Il faut saluer ce remarquable travail qui met sans doute un point final à cette controverse.

Qui sont les auteurs des lettres ummites?
Alors, ces lettres ummites, terrestres ou extraterrestres? Luis Jordan Peña a affirmé qu'il en était le seul auteur. Il est certain qu'il a participé en première ligne à l'affaire Ummo, mais sa prétention paraît intenable. Qui était derrière lui? C'est une question beaucoup plus délicate, qui ne semble pas encore vraiment résolue aujourd'hui.

Les aveux de Luis Jordan Peña
Luis Jordan Peña a "tout avoué", en deux étapes à partir de 1992. [Non, il faut être précis et ne pas "balancer" des informations fausses: la première lettre d'aveu de Peña est datée du 6 avril 1993.] Les enquêteurs espagnols que j'ai questionnés, Javier Sierra, Vincente Juan Ballester-Olmos, et l'équipe de la revue Cuadernos de Ufologia, semblent vouloir s'en tenir là. Il paraît peu probable, cependant, qu'il ait pu monter tout seul une opération d'aussi grande envergure. Godelieve Van Overmeire, qui a étudié pendant dix ans les lettres ummites, en a retiré l'impression qu'elles avaient été écrites par plusieurs équipes différentes, étant donné les différences de style, et les compétences très variées qu'il fallait réunir pour les écrire: en physique fondamentale, en technologie, en biologie, en sociologie et en métaphysique. Les scientifiques qui les ont étudiées, comme Jean-Pierre Petit, soutiennent qu'elles sont de haut niveau, en dépit de toutes les bêtises dont elles sont truffées. Luis Jordan, avec sa formation moyenne d'ingénieur [sources? avec diplôme et date. Si ces éléments ne sont pas obtenus, ce n'est pas une information exploitable] et de psychologue [même observation], ne pouvait en être le seul auteur. Rappelons quand même ses aveux, révélateurs de son état d'esprit.
Alejandro Agostinelli, ufologue argentin (pays où Ummo avait aussi ses partisans) a rencontré Jordan à Madrid le 14 décembre 1991, et lui a remis une liste de questions, auxquelles il a répondu par écrit, le 25 février 1992. Cet entretien a été publié dans les Cuadernos de Ufologia, et la traduction en français est parue dans la revue Phénomèna en mai-juin 1993. Luis Jordan s'y révèle comme un rationaliste pur et dur, pourfendeur du paranormal, après avoir été trompé par une excellente médium spirite dans sa jeunesse:
"Dans mes incursions postérieures pour tenter de démasquer les pièges de la parapsychologie, jamais je n'ai rencontré une intrigante aussi extraordinaire qu'Ester. C'est grâce à elle que j'ai ouvert les yeux sur les supercheries que l'on rencontre abondamment dans toutes les parasciences et que j'ai commencé mon initiation à la prestidigitation".
Luis Jordan emploie les mots les plus durs pour fustiger ces parasciences qu'il déteste et qu'il combat publiquement. Ses défenseurs, dit-il, font partie d'un milieu "sous-cultivé" qui se répand dans la "presse-ordure". Agostinelli lui demande pourquoi il s'est occupé de Ummo et s'est introduit dans le groupe de Madrid. Pour l'étudier de l'intérieur, lui répond Jordan, comme un ethnologue qui va vivre avec les Indiens Jivaros. Il se vante de s'y être fait d'excellents amis: "Tous des écrivains de l'autre bord: occultisme, astrologie, parapsychologie. Ils m'ont accueilli bien qu'ils connaissent mon scepticisme".
Jordan méprise les "démentiels soucoupistes", qu'il met dans le même sac:
"Vous dites que l'ovni-logie est à part? J'utilise ce terme parce qu'il est plus exact que l'anglicisme déformé "ufologie". Cela fait partie de la paraphysique, une pseudo-science aussi grande qu'un pin, c'est-à-dire une fausse science pour tromper les naïfs".
Sur l'affaire Ummo, qu'il qualifie d'"obscure et frauduleuse", il se défend d'abord, dans ce premier entretien de 1991, d'avoir écrit lui-même toutes les lettres ummites. Mais son discours est obscur lui aussi. Il évoque l'atterrissage de Madrid comme étant "une simple affaire d'atterrissage d'un prototype supposé américain" qui n'a rien à voir avec "cette fable des soucoupes volantes". Quel était ce prototype américain? Mystère!
[Le constat de l'obscurité du discours de Peña déjà en "représentation" psychologique, ne constitue absolument pas un aveu de fabrication des lettres ummites. Ce qu'il nie d'ailleurs. On observe qu'il formule clairement ce qu'il a toujours soutenu: il attribue le dossier Ummo à une manipulation de la CIA. La dernière question est absurde: on se demande ce que les Américains iraient faire avec un "prototype" en Espagne ou ailleurs, quelle que soit l'époque! Ils ont assez d'espaces entièrement contrôlés sur leur territoire. L'absence de réponse à cette question est-elle en soi un "Mystère"?]
Parmi les membres du groupe de Madrid, il mentionne Alicia Araujo, "l'étrange fonctionnaire de l'ambassade des Etats-Unis". Celle-ci avait été l'une des toutes premières personnes à recevoir des lettres, avec Fernando Sesma. Jordan soupçonne un groupe américain d'être à l'origine des lettres et met en avant deux arguments:
    • les lamelles de plastiques, trouvées dans les tubes à Santa Mónica, étaient faites de fluorure de polyvinyle, une fabrication spéciale pour la NASA [on sait que cette information de lien à la NASA a été démentie par un homme qui se déclare spécialiste: Jacques Scornaux (Scornaux-1). De plus, aucun élément sérieux n'accrédite que des tubes et des lamelles de plastique ont été trouvés à Santa Monica.]
    • une lettre de 1974 avait annoncé le risque d'une guerre nucléaire, qui ne pouvait être connu que parmi de hauts responsables américains. [Cette déduction procède de la méthode Coué: ce ne peut pas être extra-terrestre, donc c'est des fonctionnaires terriens, donc la CIA.]

Mais les aveux de Luis Jordan rebondissent l'année suivante [je rappelle que l'auteur a bien précisé que Peña avait nié: "il se défend d'abord, dans ce premier entretien de 1991, d'avoir écrit lui-même toutes les lettres ummites."; ce n'étaient donc pas des aveux! C'est de la contradiction pure (et de la désinformation). Où est la logique de l'auteur du présent article?], et il nie alors cette hypothèse américaine, affirmant être le seul auteur des lettres. Un épisode bizarre, une fois de plus. Après un premier aveu fait par Jordan à Javier Sierra [date de la lettre et son contenu? Dommage que cette référence bibliographique manque…], c'est Rafaël Farriols qui reçoit une lettre le 2 avril 1993, postée de Cuba, lui demandant de réunir à Barcelone les principaux correspondants. Les Ummites veulent que Luis Jordan clarifie la situation en révélant ce qu'il sait d'eux! Or Jordan, malade, ne peut venir [prétexte son handicap pour ne pas venir]. Il écrit alors une lettre d'aveux complets [celle datée du 6 avril] qui est lue par Farriols à la réunion.

Rafaël Farriols lui-même en fut très affecté, précise Jean-Pierre Petit:

"Rafaël avait l'impression d'avoir été pris pour un imbécile. Il appela José-Luis pour lui demander des explications, de vive voix, devant nous. C'est alors que Peña lui fit cette réponse:

- Ne te fâche pas comme ça! Ce sont les Ummites qui m'ont demandé d'agir ainsi!" (Petit 2, p.227).

Cette "explication" dépassait toutes les limites du supportable. Le résultat, on le comprend, fut un nouveau coup très dur pour le dernier carré des fidèles, qui mit fin pratiquement à Ummo en Espagne [c'est exactement ce que Peña cherchait]. Ainsi, et c'est un point très important à souligner, ce sont des lettres ummites qui brisèrent, notamment en 1985 [lesquelles et à quel propos, au fait?] et en 1993, l'échafaudage qu'elles avaient patiemment édifié. Quelle pourrait bien être l'explication d'un tel comportement? Ecartons rapidement l'hypothèse selon laquelle Luis Jordan aurait monté toute cette affaire avec quelques amis, disons une petite équipe scientifique. Beaucoup trop longue, compliquée et coûteuse (songeons seulement aux lettres postées des quatre coins de la Terre). De plus, si Jordan avait eu des complices, pourquoi ne l'a-t-il pas dit tout simplement? Il n'était pas nécessaire qu'il donne des noms. Ce refus de l'avouer diminuait beaucoup sa crédibilité.


L'hypothèse américaine

Il y a une explication possible à ces manœuvres suicidaires des lettres ummites, celle d'une opération de désinformation visant à décrédibiliser l'ufologie. Le scénario serait celui du "canular démasqué". Rien de tel, pour démolir un canular, et tourner ainsi en ridicule les ovnis, que de le fabriquer soi-même! [Dommage que cela soit en complète incohérence avec les contenus des lettres et des déclarations initiales de Peña.] Dans une première phase, on suscite l'attention et l'intérêt, puis, une fois que le public est bien appâté, on casse la belle histoire. On sait très bien qu'il existe aux Etats-Unis des services chargés de la désinformation, du "debunking" des ovnis. Cela avait été recommandé notamment par la "Commission Robertson" en janvier 1953, à l'instigation de la CIA, et l'on a eu maintes occasions d'observer cette politique, mise en oeuvre avec efficacité. En 1989, l'ufologue américain William Moore a avoué, lors du congrès annuel du Mufon, avoir trempé dans une telle manipulation, menée par le service de renseignement (AFOSI) de l'armée de l'Air pour rendre fou l'ingénieur Paul Bennewitz, qui les gênait beaucoup avec ses découvertes près de la base de Kirtland, au Nouveau-Mexique.

Dans ce contexte, il n'est pas inconcevable que les Américains aient conçu, au tournant des années 60, une opération d'envergure visant les pays hispanophones, jusque là moins touchés par leurs actions. C'était une période beaucoup plus difficile pour eux qu'actuellement, qui avait donné lieu aux fameux "hearings" au Congrès évoqués plus haut, mais la situation avait été maîtrisée grâce aux conclusions négatives de la commission Condon en 1969.

Les forces aériennes américaines disposaient de plusieurs bases importantes en Espagne et pouvaient facilement y héberger une équipe de désinformation pour les actions de terrain, avec l'aide locale d'agents dévoués comme Luis Jordan Peña, rationaliste militant et politiquement proche du pouvoir. Les feuilles de plastique "made in USA" sont un indice fort dans ce sens [je rappelle que la comparaison du matériau avec le polymère américain a consisté en un spectre infra rouge, ce qui est très nettement insuffisant pour démontrer une identité: celle-ci est donc une extrapolation indigne d'une attitude scientifique! Cet indice n'est qu'une présomption]. On peut supposer d'autre part que la conception des lettres avait reçu l'aide, aux Etats-Unis, de scientifiques de haut niveau. De plus, il leur était facile de faire poster les lettres des quatre coins de la planète. Mais cette hypothèse présente des difficultés, principalement le ton anti-américain, et hostile au régime du Général Franco, qui a prévalu, à partir de la fin des années 70 [il y a aussi des contenus scientifiques "oubliés" par l'auteur, qu'aucun Terrien n'avait intérêt à formuler dans de tels documents]. L'accent était mis notamment sur "la folie de la course aux armements et sur l'irresponsabilité de nos dirigeants" (Petit 2, p. 31). C'est cet aspect troublant qui a fait envisager à certains l'hypothèse du KGB.


L'hypothèse du KGB: le pour et le contre

Cette hypothèse est bien connue en France, pour avoir été mise en avant en 1993 dans le livre Ovnis: la science avance de J.-C. Bourret et J.-J. Velasco, et dans celui de Renaud Marhic, Les extraterrestres qui venaient du froid. Ces auteurs ont souligné que les lettres ummites critiquent d'abord le régime du Général Franco, puis s'en prennent de plus en plus aux Américains. Cela est incontestable dans des lettres publiées par Renaud Marhic (Mahric 2). A l'inverse, la société ummite présente des aspects "communistes" que ne renierait pas le système soviétique. Ces auteurs ont donc supposé que le KGB aurait pu monter toute cette affaire pour faire de la propagande communiste dans la bourgeoisie espagnole, dont faisaient partie les destinataires des lettres.

Cette hypothèse du KGB amène un certain nombre de questions. S'il s'agit d'une opération de propagande soviétique, on ne comprend pas pourquoi le KGB se serait "amusé" à démolir, notamment en 1985 [Quelle(s) lettre(s) et à quel propos au fait? car il n'a toujours pas été justifié...] et 1993, ce qu'il avait laborieusement construit depuis 1966 ou avant. A cela, une explication peut être proposée qui ne manque pas de subtilité. Les Russes auraient changé d'objectif vers cette date, ou mieux auraient privilégié un autre objectif, qui était d'appâter des scientifiques occidentaux. Il s'agissait d'obtenir qu'ils leur communiquent leurs travaux, en croyant dialoguer avec les Ummites. Dans cette hypothèse, Jean-Pierre Petit, très convaincu des lettres ummites depuis des années, serait devenu leur objectif principal, et il était habile de mettre hors circuit leur "clientèle" espagnole, pour faire de Petit leur interlocuteur hautement privilégié: celui qui, désormais, allait recevoir les lettres! Je dois avouer que cette hypothèse me laisse perplexe. Une telle manœuvre, très déstabilisante pour toute l'affaire Ummo, ne risquait-elle pas de détourner même un convaincu comme Jean-Pierre Petit?

[Cette logique est absurde et la marque d'une méconnaissance totale du monde scientifique. Puisque c'est le contenu des documents, le décalage culturel entre le niveau revendiqué par les auteurs et le nôtre, qui suggère les travaux de développement, celui qui lance les idées est le premier capable de les développer, et ne va donc pas les disséminer, prenant le risque d'être pris de vitesse par les destinataires... Même pour des questions "budgétaires". Pardon, Monsieur l'auteur, mais les documents ont une tenue d'une autre dimension…]

Quel que fut l'objectif, le KGB était-il capable de monter une telle opération? Oui, affirme Leonid Chebarchine, ancien Directeur de la Première Direction Générale (PGU), et ancien vice-président du KGB, dans un entretien à la revue russe Aura-Z, publiée aussi en français (vol. 1-IV): "Le KGB était parfaitement capable de monter une mystification de ce calibre. En fait d'intox, il était inégalé". Pour sa part, le rédacteur scientifique de la revue, Alexandre Avchaloumov, tient pour plausible l'objectif d'espionnage déjà évoqué, en faisant étudier par des scientifiques occidentaux - comme Jean-Pierre Petit! - des idées que les Russes n'auraient pas eu le temps et les moyens d'étudier eux mêmes. Leurs résultats auraient été ensuite récupérés par les services de renseignement soviétiques au moyen de l'espionnage industriel. Mais, reconnaît l'auteur, on ne voit pas très bien pourquoi ils auraient sélectionné l'Espagne et la France pour une telle opération. Cela dit, Jean-Pierre Petit raconte lui-même un aspect particulièrement troublant: au début des années 90, s'établit entre lui et les Ummites un mode original de communication: il posait des questions en les tapant sur son ordinateur, et ils répondaient peu après par lettre! (Petit 2, p. 231). Il faut avouer que cela sent fort l'espionnage et la manipulation. [On trouvera dans mon livre toutes les informations qui rendent ridicules ces élucubrations hypothétiques]

Sur le contenu des lettres, il faut noter ici un avis discordant d'Antonio Ribera, qui a exprimé son scepticisme. Dans son article paru en 1975 dans la Flying Saucer Review, il se dit frappé, au contraire, par des aspects qui lui font penser à une idéalisation de l'"American way of life":

"C'est le monde heureux du futur de l'Américain moyen, avec la durée du travail quotidien réduite à trois heures, la maison pleine de gadgets, où la vie est entièrement automatisée et où chacun arbore un sourire permanent. [C'est ce passage qui sera repris plus tard par Jacques Vallée (Vallée 2). Cette opinion de Ribera est peut-être poétique, mais totalement infondée, ce qui est facile à démontrer... A chacun ses fantasmes!] Cela, plus une attitude prude et puritaine vis-à-vis de la nudité, semble pointer vers une origine américaine de ces rapports déconcertants" (Ribera 4-5).

Il n'est pas évident, d'autre part, que la présence de la théorie de Sakharov [ce raccourci est décidément une spécialité! Une telle affirmation est une contrevérité construite sur le mot "gémellaire", comme si un mot ou une idée suffisait à comparer des théories!] dans l'une des premières lettres ummites soit une preuve de l'origine soviétique de la lettre. On peut supposer que les scientifiques occidentaux, en particulier les cosmologistes, aient été au courant de certaines de ses recherches. Les communications n'étaient pas complètement rompues entre scientifiques de haut niveau, même en pleine guerre froide. Carl Sagan, par exemple, a raconté ses échanges avec des collègues russes sur la question de la vie dans l'univers, et la possibilité de visiteurs extraterrestres dans le passé. Peut-être, également, des espions scientifiques américains avaient-ils bien travaillé? [peut-être, peut-être…à ce compte-là, tout est possible!…]

Une objection importante doit être maintenant mentionnée à l'encontre de l'hypothèse soviétique. Comme me l'a souligné l'ufologue espagnol Javier Sierra, la personnalité de Luis Jordan Peña ce colle pas du tout avec l'hypothèse d'une propagande communiste: il était très à droite et proche du régime de Franco. Sur l'hypothèse du KGB, Javier m'a répondu ceci:

"Nous nous déplaçons sur le terrain dangereux des suppositions. [Il a entièrement raison, et tout le présent article se ballade, à propos d'Ummo, dans ce marécage…] Sur votre question, mon impression est que Jordan n'était pas un partisan communiste. J'ai discuté, dans le passé, de très près avec ses deux fils des idées politiques de leur père, et rien n'indique une telle filiation". [Javier Sierra aurait pu faire une enquête aussi fine que la mienne et aurait eu des argument nettement plus fermes.]

Dans ce monde de miroirs déformants qu'est la désinformation sur les ovnis, il n'est pas inconcevable que les Américains, s'ils ont monté toute cette affaire, aient pris soin de brouiller les pistes. Un peu de propagande communiste permettait de masquer l'origine des lettres. L'objectif essentiel était de discréditer les ovnis. Si cette hypothèse est la bonne, on peut dire qu'il a été atteint brillamment! En France, l'affaire Ummo a bien servi pour tourner en ridicule les ovnis et les ufologues pendant des années. [Je dirais plutôt que les "ufologues", dans leurs raisonnements compliqués et leurs conditionnels de supposition ont "scié" leur branche, sans même s'en apercevoir…Ils auraient mieux fait d'étudier scientifiquement, chacun selon ses moyens, et tout le monde et l'ensemble de la cause aurait gagné beaucoup de temps.]

Il y a peut-être encore d'autres hypothèses à explorer. Pour mémoire, n'oublions pas celle d'une manipulation d'origine extraterrestre! [Sans doute que banalement extraterrestre, sans la moindre manipulation, serait vraiment décevant!] L'objectif serait, pour des extraterrestres ou même des "entités" d'une autre nature, de brouiller les cartes en ridiculisant l'idée de présence non humaine sur Terre [ils connaîtraient donc aussi les joies masochistes de "se scier la branche"?]. La question vient déjà à l'esprit à propos de nombreuses "rencontres rapprochées" ou "RR3", dont Aimé Michel avait souligné le caractère souvent invraisemblable, au point qu'il avait parlé d'un "festival d'absurdités" pour la fameuse vague d'observations de 1954. Une telle hypothèse ne peut être exclue, mais il faut souligner, encore une fois, le caractère particulier du dossier Ummo, dont le contenu est très décalé par rapport à toute la "littérature" ufologique. Très différent, notamment, de la plupart des révélations, vraies ou fausses, recueillies par les "channels" et les "contactés". Il est donc bien peu probable qu'il soit de cette nature.

Et voici encore une autre hypothèse: les lettres auraient peut-être changé d'auteurs en cours de route! Il y aurait eu une première phase d'origine américaine, puis ceux-ci se seraient retirés, en prenant soin de casser l'histoire. Après un temps mort, la place étant libre, une équipe russe l'aurait alors occupée, avec d'autres objectifs! Jean-Pierre Petit observe d'ailleurs que le contact sembla rompu pendant deux ans au milieu des années 70. Puis il reprit "sur un mode sensiblement différent", les Ummites expliquant alors qu'ils "avaient tout simplement quitté la Terre". Petit remarque également que les Espagnols étaient très préoccupés par le risque de "parasitage" vers la fin des années 80 (Petit 2, pp. 31 et 32). Après tout, n'importe qui peut prendre sa plume et écrire une lettre ummite, anonyme et sans laisser d'adresse. On peut même imaginer que certaines lettres aient eu encore d'autres auteurs anonymes. Mais arrêtons ici les spéculations et laissons le lecteur se faire sa propre idée sur cette ténébreuse affaire.

.


.

.

De: JPollion@aol.com
Envoyé: mardi 6 août 2002 00:29
À: oeminoa@wanadoo.fr
Objet: Nouvelle critique Bourdais

Retour sur l'affaire Ummo: suite et fin!

.

Réponse de Jean Pollion aux désinformations de Gildas Bourdais, mises en ligne sans possibilité de rectification, sur le site UFOCOM.

G. Bourdais en noir

J. Pollion en bleu

AJ en vert...

A l’automne 2001, j’avais été amené à étudier de plus près l’affaire Ummo pour répondre à la demande d’un correspondant qui me demandait les raisons de mon scepticisme. J’ai ainsi écrit un article en deux parties intitulé " retour sur l’affaire Ummo ", qui a été publié sur le site Ufocom, et plus récemment dans la revue " Lumières dans la Nuit " (numéros 363 et 364). J’ignorais alors l’existence de l’étude de Jean Pollion, qui vient d’être publiée aux éditions Haldane, sous le titre " Ummo. De vrais extraterrestres ! ", avec une préface de Jean-Pierre Petit, qui a été comme chacun sait le principal promoteur de cette affaire en France depuis le début des années 90.

Comme il était prévisible, j’ai dû affronter les critiques, non seulement de Jean Pollion, mais d’un certain nombre de partisans de Ummo et de Jean-Pierre petit, notamment Jean H. H, (en fait "A-J H" ) qui m’a mis en demeure ( N'exagérons rien , j'ai seulement demandé à G. Bourdais en réponse à un précédent message " Quelle preuve supplémentaire voulez vous ? Si celles ci ne vous suffisent pas c'est qu'inconsciemment vous rejeterez de toute façon toute forme de preuve. Que nous ne soyons pas d'accord avec certaines interprétations de J.Pollion concernant sa "lecture" par exemple des IBOZOO UU, de la logique tétravalente, des "types" d'univers, je le comprends. J'émets moi-meme certains doutes, mais de la même manière que "je crois" que le français est la langue parlée par les Français, je crois (et ce n'est pas une attitude de "croyant") que les "extraits" de la langue ummite qui sont dans ces lettres sont bien ceux de la langue parlé par les Ummites. C'est maintenant à vous, si vous restez bloqué dans vos certitudes, ou vos doutes, de les argumenter.. Et non pas de faire un "acte de foi" (négatif) avec comme seul argument " rien ne prouve que ce ne soit pas un (ou des) terrestre qui a inventé ce langage") de m’exprimer sur le livre de Pollion, dans un message du 21 juillet sur la liste " Ovni Science ". J’ai  répondu le 25 juillet en indiquant que je ne souhaitais pas poursuivre ce débat, mais je suis maintenant obligé de répondre de nouveau, non seulement à une réplique de H, faite le jour même, mais à celle de Pollion le 30 juillet, dans laquelle il annonce la parution sur le net d’une longue critique de mon article. Le ton agressif employé par Jean Pollion [Je n'ai parlé que du respect de la vérité des données et du traitement intelligent de celles-ci] m’oblige à sortir de ma réserve.

Je vais essayer de répondre à ces différents papiers de manière aussi brève et synthétique que possible. Lorsqu’on aborde une affaire comme Ummo, il s’agit en premier lieu, avant même d’étudier le contenu des lettres [parce que plus de 1300 pages de lettres ne sont pas des pièces à conviction? Gildas Bourdais met littéralement la charrue avant les bœufs!], d’évaluer la crédibilité des " pièces à conviction ", qui sont :

-          -          -          les trois observations supposées d’une " nef " ummite, avec des témoins, des photos, des objets trouvés sur les lieux (tubes métalliques) et même une trace au sol.

-          -          -          les lettres reçues anonymement par diverses personnes. [ces lettres ne sont pas anonymes. Le plus souvent, le signataire se nomme, et signe quelquefois de sa main]

C’était l’objet de mon article, et je maintiens entièrement mon opinion que ce dossier est extrêmement douteux, pour le moins. Je ne vais pas revenir sur tous les détails, mais je voudrais d’abord souligner les points les plus faibles concernant les observations supposées, à Aluche (1966), à San José de Valderas (1967) et à Voronej en Russie (1989).

Les trois observations

A Aluche, le témoin principal, Luis Jordan Peña, est le principal pourvoyeur de témoins, non seulement pour Aluche mais aussi l’année suivante pour San José de Valderas. Or ce personnage incontournable va finalement avouer, en plusieurs étapes, que toute l’affaire Ummo est un canular, dont il est l’auteur ! Je vais revenir sur ce point capital. Il y avait bien, à Aluche,  un témoin supposé indépendant de Jordan Peña, Vincente Ortuño, mais patatras, les enquêteurs ont découvert qu’il était un ami de Jordan depuis des années, comme je l’ai signalé dans mon article. Se sur point très grave, je rappelle ici ce que m’a écrit Javier Sierra, l’un des enquêteurs espagnols les plus impliqués (il était un ami d’Antonio Ribera) : "L'affaire Ummo est très difficile. Il est exact que je me suis beaucoup impliqué dans son étude, de 1988 à 1994, en découvrant que le cas de Aluche en 1966, qui est à l'origine de toute l'affaire, était un canular perpétré par Jordan Peña et Mr Vincente Ortuño, les deux témoins du cas. Ils étaient apparus dans la presse comme des témoins indépendants, mais la vérité est qu'ils étaient de très bons amis. J'ai obtenu la confession d'Ortuño dès 1988. Et plus tard celle de Jordan".

Dans sa critique de mon article, Jean Pollion tente de mettre en doute la portée de cette révélation en arguant qu’ils se connaissaient seulement " par la cantine où ils prenaient leurs repas ". [J'ai cité mes sources. C'est Ortuño lui-même qui l'a dit! Je n'invente rien. Il y a donc des citations "sérieuses" (celles des ufologues choisis par Gildas Bourdais) et, pour Gildas Bourdais les affirmations des protagonistes sont inutiles! J'ai aussi cité aussi les noms des autres témoins que Gildas Bourdais escamote allègrement dans tous ses articles et réponses! La relation probable antérieure d'Ortuño avec Jordán est sujette à caution, car ces deux hommes ont dit tout et son contraire au cours des 30 ans de l'affaire… Gildas Bourdais ne retient que ce qui lui semble intéressant pour défendre sa thèse. Dommage pour lui.] Je suis navré, mais cet argument me paraît plus que mince [citation du protagoniste!] face à une révélation aussi dommageable. Mais il y a plus grave : Jean Pollion cite ce témoin dans son livre (p. 70) sans mentionner qu’ils se connaissaient. Il y a là un flagrant délit d’escamotage [le lecteur comparera les "escamotages"]. Toujours sur Aluche, Jean Pollion me reproche d’avoir escamoté les traces au sol, dont j’ai pourtant donné la photographie. Il s’agit de trois traces de 15 x 30 cm, profondes de quelques cm [une dizaine, c'est plus que "quelques", d'ailleurs visibles sur la photo]. Il a fait ses calculs : elles correspondent selon lui à une masse de l’engin de plus de 40 tonnes. Je note que que, dans une première version de ses critiques qu’il m’avait adressée en privé fin janvier, Pollion l’évaluait à 14 tonnes [en précisant bien qu'il s'agissait d'une seule trace! Je cite mon courriel du 26 janvier : "14 Tonnes environ par empreinte de 30cmx15cm, en février 1966, de nuit, excluent catégoriquement une réalisation humaine de simulation, surtout avec une Fiat 600." N'y a-t-il pas ici une déformation évidente du propos pour discréditer? ]. Et dans son livre (p. 75), il parle de " plus de 13 tonnes " [je me cite "La masse ayant été nécessaire à la marque de chaque "empreinte" est donc …13.760 (page 72) le lecteur appréciera qui joue à quoi dans cette chicane de décimales…. ] . A quel texte faut-il se fier ? Nous supposerons qu’il faut multiplier 13 ou 14 tonnes par trois, ce qui fait une fourchette de 36 à 42 tonnes au total [le lecteur appréciera la qualité de la querelle. Comme la dureté d'un sol a été estimée et non mesurée, il m'a paru honnête de donner des valeurs indiquant la dispersion, l'incertitude. De toutes façons, 13 ou 14 tonnes par empreinte, restent absurdes (cela représente environ le poids de 14 voitures plus que moyennes pour une surface égale à celle des deux pieds d'un homme moyen!) et hors de portée de réalisation silencieuse (faites en pleine nuit à côté dune habitation occupée)]. Cela dit, je pose la question : est-il impossible de fabriquer une fausse trace de ce genre, même dans un sol dur ? Bien que je ne sois pas ingénieur ni technicien, j’ai l’impression que ce n’est pas hors de portée d’un bon bricoleur avec des outils ad hoc, discrètement pendant la nuit (les traces ont été découvertes le lendemain matin sur un terrain vague, on ne sait par qui)[ c'est faux. Elles ont été annoncées par le fils de Mme Herminia]:. Je pose la question à la ronde : quelqu’un aurait-il une solution à proposer ? [Une attitude scientifique exigerait de tout mettre en œuvre pour vérifier, et pas seulement de lancer la question. Gildas Bourdais n'a pas l'esprit de la raison scientifique: il espère qu'un "bon bricoleur", avec le matériel "ad hoc" (mais bien sûr d'époque 1966!) se lancera dans l'impossible défi que représente la vérification de son hypothèse, et naturellement sans que lui-même Gildas Bourdais, s'implique. J'attends d'être invité à cette expérience. Pire, quand bien même le résultat du test serait admissible, il ne démontrerait rien quant à la réalité des faits de 1966, mais seulement la faisabilité pratique du test mis en œuvre! C'est le cas de toutes les hypothèses suggérées par Gildas Bourdais. Des hypothèses papier, oui! Mais des vérifications, non!….]

Venons en aux photographies de la " nef " ummite, censées avoir été prises à San José de Valderas l’année suivante. Il est déjà très bizarre que deux témoins indépendants qui flânaient par là, et avaient comme par hasard un appareil photo chargé, aient pris des photos très semblables au même endroit, sans se connaître, et aient eu la même démarche de les remettre anonymement à la presse. Mais abrégeons : ces photos ont été jugées fausses par au moins trois équipes d’enquêteurs, à ma connaissance : Claude Poher, disposant des moyens d’analyse optique du CNES ; [Cette redite n'est pas une réponse aux arguments que je fais valoir dans mon livre. Il n'y a pas débat, il y a dialogue(?) de sourd] William Spaulding et le groupe " Ground Saucer Watch " aux Etats-Unis (un groupe très en pointe à l’époque sur la divulgation des documents secrets américains) avec une analyse informatique faisant apparaître un fil [toujours une redite au lieu de discuter mon argumentation: dialogue, buté, de sourd!] ; une équipe d’enquêteurs espagnols dont les résultats ont été publiés par Charles Berché dans les Cuadernos de Ufologia  en 1994. J’ai obtenu cette publication, et l’on y aperçoit, sur une photo analysée par ordinateur, un fil très fin auquel semble être suspendue la maquette [Comment ces gens, qui n'ont jamais eu les négatifs en mains, ont-ils pu voir un fil là où ceux qui les ont eus en mains n'ont rien vu, ni Claude Poher, ni la Guardia civil, malgré les moyens modernes mis en oeuvre? On a le droit de ne pas aimer Ummo, mais que dire de falsifications faites sur des photos positives pour faire valoir sa thèse! Et tant pis pour les ufologues qui ne lisent que Cuadernos de Ufologia…].

  Jean Pollion dénonce dans son livre les conclusions de Claude Poher. Pour ma part, autant l’analyse de Poher me paraît excellente, autant les objections de Pollion me paraissent compliquées et peu convaincantes [Diable, il faut lire de la technique.. et s'attacher à comprendre...]. Dans ses critiques de mon article, Pollion cite une autre analyse, faite par la Guardia Civil espagnole (en 1999-2000) concluant à l’absence de trucage. Mais alors, je me demande pourquoi il ne la mentionne pas dans son livre ! [ Quel argument de bas étage! Il suffit d'avoir été informé trop tard pour lancer la modification auprès de l'éditeur] Quoi qu’il en soit, même si ces enquêteurs n’ont pas complètement démonté ces photos, le contexte n’en reste pas moins extrêmement douteux. Citons par exemple l’affaire trouble au possible de la pseudo découverte de petits tubes métalliques non loin de là à Santa Mónica, contenant un bout de feuille plastique frappé du sigle Ummo : un matériau fabriqué par Du Pont de Nemours aux Etats-Unis et non commercialisé à l’époque ! L’analyse chimique, pourtant faite par les soins de Rafael Farriols, lui même industriel des plastiques, est mise en doute par Pollion [voilà encore une déformation traduisant un total mépris pour la vérité. L'analyse n'a pas été faite par Rafael Farriols (encore une déformation) mais par un laboratoire d'état, celui de l'INTA. J'ai dit, et je l'affirme, que l'analyse qui a été pratiquée (je ne la remets pas en cause) est insuffisante pour une identification certaine. En termes scientifiques, l'assimilation de l'échantillon au Tedlar® de Dupont de Nemours est abusive. Si une certaine ufologie se satisfait d'à peu près et d'amalgames, il est de mon devoir de le souligner] , qui met en doute également la découverte des tubes ! [évidemment et il faut être aveuglé par une obsession pour ne pas reconnaître qu'ils n'ont jamais existé] Ici, l’affaire sombre dans la plus totale confusion. Sans parler de la photo du tube postée peu après par un certain Dagousset, que personne n’a pu retrouver…[il suffit de lire mon livre pour trouver un ordre à ce qui est présenté ici comme du désordre, mais Gildas Bourdais oublie de le dire]

En ce qui concerne les témoins de l’ovni à San José, il suffit de lire le livre de Pollion lui même pour est saisi d’un doute affreux. Les trois témoins qu’il cite (p. 79) sont anonymes et ont été interviewés par … Luis Jordan Peña !  les autres témoins, nous dit Pollion, " ne sont pas des observateurs directs et ne méritent pas le qualificatif de témoins " [ce qui me paraît de la plus élémentaire prudence en regard de la vérité, mais on dirait que c'est ici une tare!]. C’est bien noté.

Passons rapidement sur la troisième observation, revendiquée comme authentique par Jean Pollion [voilà encore une assimilation au minimum mensongère, car j'ai écrit "La seule chose que l'on puisse dire, c'est que le survol ostentatoire de Voronej est revendiqué dans au moins deux lettres ummites (D1751, dite lettre du Golfe reçue le 14 janvier 1991 et D1492, reçue le 14-2-1990) dont j'ai les moyens de démontrer qu'elles sont de la source originale". Ce qui est une affirmation neutre et scientifiquement vérifiable. Où ai-je revendiqué? ] celle de Voronej en Russie, en 1989. Sur cette affaire, je renvoie à l’excellent livre de Boris Chourinov, " OVNIS en Russie " (Guy Trédaniel, 1995), pages 194 à 205. Si vous croyez encore à la solidité de cette observation après avoir lu ces pages, vous avez de l’estomac.

L’homme orchestre : Luis Jordan Peña

En résumé, de ces trois observations supposées d’une " nef " ummite, il ne reste rien de solide  aujourd’hui [ et voilà! On réexpédie les traces et toutes les argumentations dans un même sac général, sans avoir rien démontré!]. Et en plus, le témoin principal, l’homme orchestre, Luis Jordan Peña, a avoué être l’auteur de la supercherie! Jean Pollion admet lui même que Jordan était omniprésent, mais il ne croit pas à ses aveux (p. 75) :

"On verra tout au long de l’histoire des documents ummites en Espagne la présence quasi permanente de José Luis Jordan Peña, à presque toutes les occasions. De nombreuses situations n’étant pas complètement clarifiées, beaucoup d’ufologues ont pensé que Peña était soit l’instigateur, soit un complice majeur de la mise en scène de l’affaire Ummo, érigée ne gigantesque supercherie. Je ne le pense pas, et le résultat du présent travail établir le contraire ".

Autrement dit, c’est son analyse du langage ummite qui réfute, selon lui, cette hypothèse [ Il y a dans mon livre un calcul de masse associée à des traces, la démonstration en plusieurs points du "tour de passe de passe" de Poher et la découverte du langage ummite!.]

Or, même sans les aveux de Peña lui même, il y a de nombreux indices en direction d’une machination des plus troubles dans laquelle il aurait trempé. Prenons par exemple les dessins des lettres ummites. On a remarqué un air de famille avec les dessins exécutés par Jordan Peña, mais Pollion doute de cet argument car, remarque-t-il, ces dessins ont été publiés seulement en 1989 dans une revue de parapsychologie espagnole. Entendez par là que Jordan Peña a pu contrefaire les dessins ummites. Mais pourquoi aurait-il fait cela à une époque où il était encore un acteur de la supercherie ? [Gildas Bourdais voit bien l'absurdité de sa thèse! Jordán Peña n'a jamais été acteur du mythe paranoïaque de l'ufologie persécutée par la CIA via l'affaire Ummo. En revanche, il a inventé le mythe et qu'est-ce que ça fonctionne bien!]

Son premier aveu date en effet de 1993. Pour permettre au lecteur d’apprécier cette ressemblance, voici une planche comparative de dessins de Peña et de lettres ummites. Ressemblance troublante, en effet (les dessins " ummites " sont en haut, ceux de Peña en bas). [proposer une comparaison de dessins est une escroquerie intellectuelle, car rien ne peut en être tiré, sauf des palabres à n'en plus finir sans conclusion. Si j'ai bien compris, les "preuves" ufologiques de l'affaire Ummo, selon Gildas Bourdais, reposent ici sur des appréciations esthétiques. Le lecteur jugera de la "solidité" des preuves.]

Planche dont aucun dessin attribuable(?) à Peña n'est daté.

Comme je l’ai expliqué dans mon article, Jordan Peña était clairement impliqué dans l’affaire, mais celle-ci était bien trop complexe, ainsi que les lettres, pour qu’il en soit le seul auteur.
Or justement, Jean Pollion donne dans son livre (pp 97, 98) une information tout à fait révélatrice, me semble-t-il : Jordan a fini par avouer en 1998, dans une lettre privée à Igniacio Darnaude, l’un des chercheurs espagnols les plus impliqués dans l’affaire Ummo, qu’il avait travaillé avec une " organisation nord-américaine ". Pollion choisit évidemment de mettre en doute cet aveu [ évidemment que non, puisque c'est moi qui en fais part. Non, je ne le mets pas en doute, car il est réel. Le procédé littéraire est encore une contrevérité], arguant qu’il est en contradiction avec son aveu précédent. C’est son droit,  mais je pense pour ma part qu’un aveu privé à un vieil ami a plus de poids qu’un aveu public [ c'est ridicule. Tous les aveux de Jordán Peña, sauf une interview qu'il a mis 2 ans à faire publier, ont été multipliés en privé, sachant qu'ils seraient publiés!]. Un scénario plausible est que, en 1993, Jordan avait été forcé à se dénoncer publiquement comme étant le seul auteur, mais que tout cela a fini par peser sur sa conscience et qu’il a voulu s’en libérer auprès d’un ancien ami [ je maintiens que Gildas Bourdais connaît très mal l'homme et affirme encore sous hypothèse].

L’hypothèse d’une manipulation

Argumentons un peu cette hypothèse d’une manipulation. Outre les aveux de Jordan Peña, il y a de nombreuses indications allant dans ce sens [comme on le voit ci-dessous, seulement des hypothèses, indiquées en rouge]. Une hypothèse de travail est que des " services ", vraisemblablement américains puisque Jordan le dit lui même, mais cela n’est pas prouvé, ont fabriqué le dossier ummite avec l’intention de le couler plus tard pour faire un maximum de dégâts dans les rangs de l’ufologie [Complexe de persécution de la paranoïa du complot américano-mondialiste perçu en l'an 2000 et appliqué rétroactivement à 1966 et sans doute avant! Mais pourquoi faire si compliqué, puisque l'ufologie se coule toute seule depuis le début, et sans Ummo? Pourquoi ne pas accepter de traiter les données, Ummo ou autres, scientifiquement, c'est à dire avec des yeux ouverts?]. C’est le principe du canular destiné à être démasqué. Pour des " debunkers " des ovnis, une bonne technique n’est-elle pas de lancer eux mêmes des canulars ? c’est plus facile pour les démasquer ensuite. Ce pourrait être le cas de l’affaire Ummo. La piste du KGB a été également évoquée, mais elle n’a pas été prouvée [comme toutes les hypothèses que vous évoquez: rien n'a été prouvé, sinon vous n'en seriez pas là!]. J’ajoute ici que selon l’enquêteur espagnol Manuel Carballal, des services espagnols, le SECED puis le SECID, auraient été impliqués dans l’affaire ummite. Il est plausible que différents services se soient intéressés de diverses manières à cette affaire qui a eu d’ailleurs de nombreuses ramifications internationales. [Sur ce mode là, Gildas Bourdais pourrait en rajouter d'autres sans risque!]

Remarquons par exemple que sa dénonciation par les leaders eux mêmes lors d’une réunion en 1985, véritable suicide collectif, détruisant des années d’efforts, avait été ordonnée par une lettre ummite, qui avait demandé la convocation de cette réunion ! Pour expliquer la manoeuvre, Pollion, suivant en cela l’explication de Rafael Farriols, suppose qu’il s’agissait "… de " nettoyer " la  salle des auditeurs parasites " et non réellement intéressés. Objectif réalisé. Il faut reconnaître que cette explication est d’une logique et d’une simplicité déconcertante ".

J’avoue que je trouve moi aussi cette " explication " confondante, mais pas dans le même sens que Jean Pollion. [ je rappelle que cette réunion n'a pas découragé les observateurs sérieux et que le reste de la manifestation s'est déroulé normalement. Il n'y a que dans la tête de Gildas Bourdais qu'Ummo se "détruisait"!] En marge de cette étrange réunion, rappelons l’incident rapporté par Jean-Pierre Petit, qui se réveille complètement paralysé dans sa chambre d’hôtel et aperçoit des hommes dans sa chambre. Ceux-ci lui administrent alors une nouvelle dose d’anesthétique (voir mon article) [ Quel non respect des données publiées par Jean Pierre Petit! Je suis scandalisé ! Et pourtant il s'agit de quelques lignes seulement. JP Petit présente son récit comme celui d'un possible rêve (mais Gildas Bourdais "oublie" de le mentionner). Vous exagérez Monsieur Bourdais et vous truquez par escamotage]. S’agissait-il d’Ummites en vadrouille ? Ils ressemblaient plutôt à des agents secrets [Gildas Bourdais a sans doute pu apprécier sur place et sur pièces, pour l'affirmer! Alors que, selon l'auteur, c'est peut être un rêve!].  Sur le thème de la manipulation, on peut encore relever des histoires de micros clandestins. Une lettre ummite " révèle " la présence d’un micro dans la salle de réunion du groupe Eridani qu'avait créé Jordan Peña en 1970. Dans le même ordre d’idées, on peut citer cet incident survenu au domicile de Rafael Farriols en 1996. Il reçoit une première lettre lui demandant de répondre verbalement à une question, dans son bureau. Il s’exécute, tard le soir et à voix basse pour ne pas réveiller tout le monde. Peu après, il reçoit une nouvelle lettre lui demandant de reformuler sa réponse en dépassant 17 décibels ! On ne peut rêver mieux pour rendre quelqu’un complètement paranoïaque. [on remarquera que Rafael Farriols n'est pas le moins du monde paranoïaque, alors que le délire de la persécution (syndrôme paranoïaque typique) de l'ufologie par l'hypothèse Ummo de la CIA est dans la tête de Gildas Bourdais]. Incidemment, l’ingénieur américain Paul Bennewitz fut victime de procédés analogues destinés à le rendre fou, qui furent couronnés de succès (voir pour les détails mon livre " OVNIS : la levée progressive du secret ").

Un autre aspect qui va dans le sens d’une manipulation destructrice, ce sont les loufoqueries dont sont émaillées les lettres ummites. J’en ai cité une, que Jean Pollion conteste, avec toujours la même virulence : les véhicules à pattes. J’ai écrit dans mon message du 25 juillet :

" Je pense par exemple aux véhicules à pattes, sans roue, détail parfaitement ridicule que Pollion oublie d'ailleurs de mentionner, sauf erreur, dans son livre. Ca me fait penser aux albums de Zig et Puce de mon enfance. "

A cela Pollion me répond, d’abord en me citant un témoignage fragile de l’affaire de Roswell.

Or la situation est complètement différente [mais non! c'est l'extrait d'une page sans considération pour les contenus des autres. C'est bien ce qu'a fait Gildas Bourdais à propos du véhicule à pattes, non? C'est du même niveau de logique]. Un mauvais témoin ne suffit pas pour couler une affaire, observe-t-il [ce n'est pas cela que j'ai dit. Encore une déformation. Je dis qu'il est absurde de juger un dossier sur une page]. Il est assez probable qu’il y a eu, sur Roswell, un certain nombre de faux témoins apparus pour déstabiliser les enquêteurs. C’est sans doute le cas de l’ancien policier Gerald Anderson, par exemple. Il n’est pas prouvé que ce soit le cas de Frank Kaufmann, cité par Pollion, même s’il est vrai que ce témoin est fragile, comme Jim Ragsdale d’ailleurs (certains auteurs auraient bien fait de se méfier davantage de ces témoins). Mais c’est un tout autre problème ! [voir ce que j'en dis ci-dessus] Dans le cas d’Ummo, il s’agit d’une citation de lettre ummite, censée être authentique aux yeux des partisans d’Ummo.

Là dessus, Pollion écrit, le 30 juillet sur " Ovni Science " :

" J'ajoute que cette observation est absurdement fallacieuse. Gildas Bourdais ignore sans doute que les recherches les plus récentes en matière de robotique portent sur des automates multipodes, pour pouvoir affronter les terrains les plus difficiles comme les plus faciles. " [ce qui confirme pour moi, lettre ummite ou non, que le véhicule multipode n'est pas une aberration du tout. J'ajoute que je viens d'avoir connaissance d'une lettre ummite non encore rendue publique, dans laquelle les moteurs sont cités comme machines tournantes, c'est à dire que la roue était à évidence largement connue à cette époque. Si ce véhicule est montré, c'est qu'il est témoin d'un choix.]


Eh bien non, Monsieur Pollion, je n’ignore pas cela. Je sais même qu’il s’agit d’une technologie de pointe, encore en développement et d’un coût très élevé. C’est se moquer du monde que de vouloir faire croire à une civilisation qui aurait de tels engins comme véhicules courants [cette affirmation est l'évident témoin d'une absence de prise de conscience. Niveau 1 de l'histoire des connaissances ( voir mon premier article). S'il ne peut prendre le recul nécessaire à cette réflexion, je ne peux plus rien pour Gildas Bourdais. Les Ummites ont raison de qualifier certains cerveaux humains de paléoencéphales…] J’ai bien peur qu’il y ait là un piège, assez drôle d’ailleurs, pour faire trébucher les ufologues trop crédules !

Faut-il continuer à réponde à toutes les critiques de Jean Pollion sur mon article, qui en ont fait doubler pratiquement de volume ? Franchement, je crois que c’est inutile. J’estime en avoir dit suffisamment pour inciter le lecteur, au minimum, à la plus grande prudence sur toute cette affaire Ummo. Je remarque que Claude Poher avait déjà bien senti le danger, dans son article sur les photos, en 1977 :

"On frémit à la pensée qu’il ne s’agit peut-être pas là d’un simple jeu intellectuel pour embêter quelques amateurs d’histoires croustillantes d’OVNI, mais peut-être bien d’un jeu d’adulte plus grave, moins pacifique, … d’une simulation de diffusion de fausses informations à grande échelle ou de simulation de création d’une secte par exemple… En tous cas un jeu qui a parfaitement réussi… "[ Gildas Bourdais a "oublié" de citer mes commentaires de ce passage du rapport]

Remarquons à cet égard que les années 80 ont été l’époque d’une intensification manifeste des opérations de désinformation aux Etats-Unis, à la suite des premières révélations sur Roswell par le Major Marcel, en 1977.

Le " langage " ummite

Il me faut encore commenter la thèse majeure du livre de Jean Pollion sur ce curieux langage ummite qui, selon lui, ne peut pas être d’origine humaine. Je rappelle ici ce que j’ai dit dans mon message sur la liste " Ovni Science " (le 25 juillet). D’abord, que la thèse de Jean Pollion, à savoir qu’il prouve dans son livre l’origine extraterrestre du langage ummite, est  si ambitieuse qu’on ne peut se contenter de son opinion, alors qu’il n’est pas linguiste, ni logicien. Il paraît capital d’obtenir des avis d’experts indépendants. J’ai ajouté que Pollion semblait conscient de cette difficulté, en faisant référence au grand philosophe et logicien Bertrand Russell, mais que cela ne nous suffit pas : il faut qu’il obtienne des avis d’experts sur son travail ! [ j'ai d'ailleurs manifesté mon accord sur ce point dans mon commentaire]

Pollion m’a répliqué, dans son message  du 30 juillet, que c’est là une affirmation " discréditante " et " dévalorisante ". Il me reproche d’avoir employé le mot " s’appuyer sur " à propos de Russell : " Dialectique bassement misérable de la déformation des faits ", s’exclame-t-il ! Je vois que, avec Jean Pollion, il faut faire très attention au choix des mots. [Monsieur Boudais, les mots et les tournures de phrases sont vos armes, les armes avec lesquelles vous pratiquez une déformation et désinformation permanentes à propos d'Ummo, et j'ai choisi d'affronter la désinformation avec ces mêmes "armes", pour que la vérité des données et des écrits, respectée et non déformée, soit dite, même si elle (vous) fait mal. Ce que je vous reproche ce sont vos citations tronquées, déformées et/ou dévoyées de leur objet. Il y en a encore plusieurs dans le présent article. Le lecteur appréciera]. A mon avis, il serait bien avisé de faire de même.

J’ai fait un nouvel écart de langage avec mon objection suivante. Pollion affirme dans son livre que la langue ummite ne peut être une création humaine car il y a " incompatibilité sémantique et incompatibilité de la pensée " (dans un message du 22 juillet). J’ai trouvé cette affirmation " extraordinairement présomptueuse ", d’autant plus que Pollion prétend avoir percé le mystère de cette langue si extraordinaire. Il me semble qu’il y a là une contradiction grave entre les deux affirmations.

Jean Pollion s’est indigné de mon excès de langage, trouvant l’expression " présomptueux "  " doublement hors de propos et quasiment injurieuse ". Je retire donc l’expression, mais je maintiens l’idée qu’il n’a pas vraiment démontré l’impossibilité d’une origine humaine de ce vocabulaire bizarre. [j'ai alors demandé que Gildas Bourdais conteste mes arguments, un par un, je lui ai même donné le chapitre.. mais il oublie de le dire.. et ne le fait pas] A cela [ce n'est pas à cette question que la réponse suivante a été faite! Ce n'est plus de la désinformation, c'est de la manipulation.], Pollion me répond qu’il n’a jamais dit que c’était impossible (message du 30 juillet) :

" Qu'est-ce qui interdit quoi que ce soit ? Rien, Monsieur Bourdais, rien!
L'imagination est sans limite. Mais la réalité est tributaire du rapport résultat/prix de revient (surtout dans le pays inventeur du "capitalisme") et du bon sens…

Le problème n'est pas dans les ordinateurs, mais dans la tête des humains, CIA ou pas. "

[on voit bien le trucage, le détournement de l'argumentation évoqué plus haut, car cet extrait ne se rapporte absolument pas au passage que Bourdais cite, mais est la réponse (ironique, évidemment!) à un autre paragraphe traitant de l'hypothèse (encore!) d'un chantier CIA. N'importe qui peut vérifier sur le texte de la liste OVNI-sciences. Gildas Bourdais TRICHE. Ici, vous êtes tellement à bout d'arguments que vous recomposez un échange pour vous mettre "à votre avantage". C'est un procédé HONTEUX]

Cette fois je suis perplexe : je ne sais plus très bien si Pollion considère comme impossible, ou non, une création humaine de ce langage [quel détournement! pour me faire passer pour un idiot? car l'extrait ci-dessus est bien la suite de ma réponse au paragraphe CIA]. Que vient faire ici le critère du prix de revient ? Savez-vous à combien se montent les budgets des services secrets aux Etats-Unis, sans parler des budgets " noirs " dont aucun compte n’est rendu au Congrès ? Il s’agit là de dizaines de milliards de dollars chaque année [Gildas Bourdais a donc des "tuyaux" plus solides que des hypothèses sur des budgets que tout le monde ignore? Ou bien seulement des témoignages, comme d'habitude?]. Or l’enjeu du secret sur les ovnis est énorme, si seulement une partie des informations qui circulent disent la vérité (sur ce point, je renvoie encore le lecteur à mon dernier livre). Dans ces conditions, on peut supposer que les services secrets américains n’ont pas lésiné à la dépense pour semer le trouble et la confusion dans les rangs ufologiques. Une opération comme " Ummo " ne serait pas tellement considérable, vue sous cet angle.  Et j’ajoute, pour que ce soit bien clair, que je ne prétends nullement prouver que l’affaire Ummo est une fabrication américaine [alors pourquoi toujours en mettre en avant l'hypothèse en soulignant que Jordán Peña "a dit la vérité" à propos de la CIA? Voir plus haut. Belle contradiction!]. Je m’efforce seulement de montrer que cela pourrait bien être le cas. Surtout après le dernier aveu de Jordan Peña ! [p'tet ben qu'oui, p'tet ben qu'non, mais ça fait du papier!]

Quoi qu’il en soit, je n’ai pas l’impression d’avoir trouvé dans le livre de Pollion (que je confesse avoir lu assez vite, n’étant pas linguiste),  pour affirmer qu’il ne peut s’agir d’une création humaine. A ce sujet, je note que Josée Chelkof, qui est bien plus compétente que moi en la matière, et que quelques autres dans notre petit monde ufologique, a exprimé la même opinion :

" Désolée, Monsieur Pollion mais, ce système du deuxième niveau de langage ummite (que vous appelez par erreur "le premier" ) et que vous avez semble-t-il su décrypter pourrait aussi bien être l'oeuvre d'un terrien [vous devriez réfléchir aussi de votre côté et relire mon livre. L'affirmation de Josée Chelkoff n'est pas soutenable et mon explication doit être maintenant en ligne sur le site //Ummo.free.fr avec la lettre 77,je crois - Note du webmestre. Cette discussion très "technique" n'a pas sa place sur ce site, je ne l'ai donc pas mise en ligne, mais je puis demander à J. Pollion de la faire parvenir à tout lecteur intéressé par les différences entre le premier et le second langage, analyse issu d'une lecture très attentive de la lettre 77 et de sa "note 4"] Son originalité ne prouve rien et ne constitue nullement une "preuve" de leur "extraterrestrialité" [des affirmations comme celles-ci ne valent rien. Ma démonstration est construite en 5 points. Il faut une contre argumentation détaillée, point par point. Le reste c'est du papier ou de la salive...]


Références:
Ribera 1
- Article d'Antonio Ribera dans la Flying Saucer Review (FSR)sur l'incident d'Aluche (février 1966):
"The Madrid Landing" (FSR vol 12, No 3, mai-juin 1966)
Cuadernos 1
- Article de Igniacio Cabria Garcia "Sesma, Saliano, Ummo, la Ballena Alegre", et article de Carles Berché Cruz "Ummo: 20 Años de Paranoia Compartida", dans la revue Cuadernos de Ufologia, numéro 3, Santander, septembre 1988
Cuadernos 2
- Dossier "Ummo: la Historia interminable". Articles de José Juan Montejo, Carles Berché, José A. Cezon, Luis R. Gonzalez, Alejandro Agostinelli, Renaud Marhic, Boris Chourinov, dans la revue Cuadernos de Ufologia, numéro double 16-17, Santander, 1994
Sesma 1
- Livre de Fernando Sesma Manzano, Ummo, otro planeta habitado, Madrid, 1967
Ribera, Farriols 2 - Livre de Antonio Ribera et Rafaël Farriols:
Un Caso Perfecto (Pomaire, Barcelone,1968. Réédition en 1973 par Plaza & Janés, Barcelone).
Trad française: Preuves de l'existence des soucoupes volantes (Editions De Vecchi, 1975)Ribera 3 - Article de Ribera sur San José de Valderas et sur Aluche:
"The San José de Valderas photographs" dans la Flying Saucer Review (vol 15 No 5, sept-oct 1969)
Traduction en français dans Phénomènes Spatiaux Numéro 22, 4eme trim 69 (déc 69):
"Les photographies de San José de Valderas. Un cas extrêmement bien documenté".
Complété par l'article " De lumière et d'ombre " par Hervé MatteRibera 4 - Article de Ribera, "The mysterious Ummo affair", publié en 1975 dans la Flying Saucer Review, en cinq parties:
(R 4-1) Partie 1, volume 24-4, jan 75
(R 4-2) Partie 2, vol 20-5, mars 75
(R 4-3) Partie 3, vol 21-1, juin 75
(R 4-4) Partie 4, vol 21-2, août 75
(R 4-5) Partie 5, vol 21-3 et 4, nov 75
Stendek 1- Article de Oscar Rey Brea, "Algo sobre las fotografias del supuesto ovni de San José de Valderas", dans la revue Stendek No 9, août 1972
Vallée 1
- Livre de Jacques Vallée Le collège invisible, Albin Michel 1975 (trad. de l'anglais. Ed. orig. The Invisible College, 1975)
Poher 1 - Article de Claude Poher dans la revue Lumières dans la Nuit (LDLN) No 166, juin-juillet 77: "Les observations d'Aluche et de San José de Valderas ainsi que l'affaire Ummo: Une supercherie de taille!"
Guerrero 1
- Livre du Père Enrique López Guerrero, Mirando a la Lejanía del Universo, Barcelone, 1978
Ribera 5
- Livre de Antonio Ribera seul: El Misterio de Ummo, 1979 (Plaza & Janés, Barcelone).
Traduction française: Les Extra-Terrestres sont-ils parmi nous? Le véritable langage Ummo
1ere édition en 1984 (Editions du Rocher)
2eme édition en 1991, juste après le premier livre de Jean-Pierre Petit
Petit 1
- Livre de Jean-Pierre Petit Enquête sur des Extra-terrestres qui sont déjà parmi nous, Albin Michel 1991
Castello 1 - Livre de Martine Castello et al., La conspiration des étoiles. Les Ummos : terrestres ou extraterrestres?, Robert Laffont, 1991
Sider 1
- Jean Sider, article "Ummo: Les raisons d'un doute ", dans LDLN No 307, janvier-février 1991
Vallée 2
- Livre de Jacques Vallée Révélations, R. Laffont, 1992 (trad. de l'anglais, éd. orig. 1991)
Caudron 2
- Dominique Caudron, "Coucou, nous étions là", dans Ovni Présence, mai 1992
Bourret, Velasco 1 - Livre de Jean-Claude Bourret et Jean-Jacques Velasco, Ovnis, la science avance, R. Laffont, 1993
Caudron 1
- Dominique Caudron, "Les Ummoristes sont parmi nous", dans le livre collectif édité par Thierry Pinvidic OVNI. Vers une anthropologie d'un mythe contemporain, (Editions Heimdal, 1993)
Marhic 1
- Livre de Renaud Marhic L'affaire Ummo: les extraterrestres qui venaient du froid Editions Les Classiques du Mystère, 1993A
gostinelli 1
- Article de Alejandro Agostinelli "Affaire Ummo: l'interview de l'homme-clé", revue Phénomèna No 15, mai-juin 93
Marhic 2
- Article de Renaud Marhic "La mystification d'Ummo: des aveux qui appartiennent à l'histoire", revue Phénomèna No 19, janv-fév 1994
Chourinov 1
- Livre de Boris Chourinov, Ovnis en Russie. Les deux faces de l'ufologie russe, Trédaniel, 1995Petit 2 - Livre de Jean-Pierre Petit Le mystère des Ummites. Une science venue d'une autre planète?, Albin Michel, 1995
Clark 1 - Jerome Clark, article "Ummo Hoax", dans The UFO Encyclopedia Volume 3", 1996
Petit 3
- "Jean-Pierre Petit répond à Phénomèna" No 25, jan-fév 95
Petit 4
- Entretien avec Jean-Pierre Petit, "Science, Ovnis et militaires", dans la revue Incroyable et scientifique, numéro 13, juin-juillet 1997
Petit 5
- Livre de Jean-Pierre Petit On a perdu la moitié de l'univers, Albin Michel, 1997


Autres sources citées:
Luminet 1 - Livre de Jean-Pierre Luminet: L'Univers chiffonné, Librairie Arthème Fayard, 2001
Sheldrake 1 et 2
- Livres de Rupert Sheldrake: Une nouvelle science de la vie, Le Rocher 1981; La mémoire de l'Univers, Le Rocher, 1988
Heidmann 1
- Livre de Jean Heidmann Intelligences extraterrestres, Editions Odile Jacob, 1992
Dans Phénomèna No 39, 1998
Friedman 1
- Stanton Friedman, résumé de Flying Saucers are Real, dans le Symposium on Unidentified Flying Objects. Hearings before the Committee on Science and Astronautics. U.S. House of Representatives, 29 juillet 1968, U.S. Government Printing Office
Hill 1
-Livre de Paul Hill, Unconventional Flying Objects. A scientific analysis, 1995, Hampton Roads Publishing Company, Inc. 134, Burgess Lane, Charlottesville, VA 22902, USA
Sakharov 1
- Livre de Andrei Sakharov Œuvres scientifiques, Editions Anthropos, Paris 1984 (édition russe en 1980, traduction en anglais par Marcel Dekker, New York, 1982). Article 7 (JETP lettre 5), pp. 95 à 103: "Violation de l'invariance CP, asymétrie C et asymétrie baryonique de l'univers"
Kaku 1
- Livre de Michio Kaku, Hyperspace. A Scientific Odyssey through parallel Universes, Time Warps, and the 10th Dimension, Oxford University Press, New York 1994
Demaret 1
- Article de Jacques Demaret : "Quelles alternatives au Big bang ?", dans Ciel et Espace, octobre 1993. Voir aussi son livre Univers : les théories de la cosmologie contemporaine, Le Mail, Aix-en-Provence, 1991
Peebles 1 -Article de James Peebles, "Le sens caché de la cosmologie moderne", dans la revue Pour la Science, mars 2001 (trad. de Scientific American)
Revel 1
- Livre de Jean-François Revel : La connaissance inutile, Bernard Grasset, paris, 1988


Décembre 2001


Sources citées par Jean Pollion:
Marquez -1
: Cronologia Ummo, de David Lozano Marquez, Granada 04-95
Benitez-1: http://www.jjbenitez-only-eyes.com/el lado oscuro/Septiembre/ummo.htm (lien n'existant plus)

Scornaux-1
: Inforespace n° 43 de janvier 1978
Ribera-6: Livre de Antonio Ribera seul: Cartas de tres herejes, 2000 (Plaza & Janés, Barcelone)
Poher-2: Article de Claude Poher dans la revue
Inforespace
No 32, mars 1977: "Les observations d'Aluche et de San José de Valderas ainsi que l'affaire Ummo: Une supercherie de taille!"
Darnaude-1: Différentes références de l'Ummocat disponible auprès de l'ufologue espagnol Ignacio Darnaude Rojas-Marcos, http://www.galeon.com/darnaude (lien n'existant plus)

Juillet 2002


 

Accueil > Activités > Articles > article 4-2 > article 4-3 > article 5